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REPLAY HISTORIQUE

Au Stade de France, le Stade Français Paris a révolutionné le rugby

Au Stade de France, le Stade Français Paris a révolutionné le rugby

Publié le 16/10/2025

Ce pari fou a été tenté il y a 20 ans transformant à tout jamais la face de notre sport. Retour sur la première délocalisation d’un match du Stade Français Paris au Stade de France et les shows incroyables qui s’y sont déroulés. 

 

 Une histoire de revanche 

Au début des années 2000 le Stade Français Paris est à son apogée. Tout juste revenu de la deuxième division, les Parisiens sont sacrés champions de France en 1998. Dans la foulée, ceux qui ne sont pas encore « les Soldats Roses » génèrent un véritable engouement. Le président de l’époque, un certain Max Guazzini, décide alors de sortir de l’habituel cadre du stade Jean-Bouin. En coupe d’Europe, Paris affronte Newcastle lors d’un quart de finale exceptionnellement organisé sur la pelouse du Parc des Princes. L’opération est un succès et le président parisien veut absolument renouveler mais il se heurte à un refus du Paris Saint Germain, soucieux de ne pas abimer sa pelouse à cause des mêlées. Vexé, le dirigeant lance alors un défi complétement fou pour l’époque : « remplir les 80 000 places du Stade de France » pour un simple match de championnat ! 
 

 

Le 15 octobre 2005, les Parisiens accueillent leur grand rival toulousain pour un « Classico » mémorable. La 9e journée de TOP 14 sera celle de tous les records et d’un match qui va à jamais changer la face du rugby français. Le score et la victoire parisienne reste presque anecdotiques. Les gens ne retiennent pas le succès final 29-15 mais plutôt l’incroyable show organisé par le Stade Français Paris. Coup de tonnerre réalisé par le club dont l’emblème est des éclairs. Une série d’animations et d’innovations qui vont perdurer, se démocratiser et inspirer tout le sport français. 79 502 spectateurs font de cette affiche le match de championnat avec la plus grande affluence de l’histoire. Distribution de drapeaux, de chapeaux, de roses, cadeaux propulsés en tribunes à l’aide de canon, feux d’artifice, pluie de ballons… Un cap est franchi dans « l’entertainement » mais les fans n’ont encore rien vu. 

 

 

Les concerts : supporters et artistes donnent de la voix

Un stade musique est un stade mort. Ancien directeur du groupe de radios NRJ, grand ami de Dalida, Max Guazzini est amoureux de musique et de chant. Tout naturellement, il a la brillante idée de faire chanter la foule et ce dès la première délocalisation avec un karaoké géant. Il magnifie aussi le show en faisant venir des artistes et notamment Michel Delpech, qui inaugurera ces matchs à part. Dans le sillage du chanteur des « Oies sauvages », des stars viendront animer les rencontres telles que : Gipsy Kings, Colgero, Passi, groupes de Gospel, Florent Pagny… 

 

 

The show must go on

Le spectacle sur et en dehors du terrain. Les chanceux qui ont eu l’occasion d’assister à ces délocalisations ont pu avoir droit des animations jusqu’alors inimaginables quand il s’agit de venir voir « un simple match de rugby ». Venue des Harlem Globe Trotters, contest de moto-cross ou de BMX, jongleurs, cracheurs de feu, démocratisation des pom-pom gilrs ! L’imagination sans borne de Guazzini poussera même à monter un ring de catch au centre du terrain, organiser un défilé de motos autour du terrain avec la présence de Johnny Hallyday et les célèbres danseuses du Moulin Rouge viendront réaliser à plusieurs reprises des spectacles inoubliables. Le président et ses équipes auront l’idée de pousser, jusque dans le détail, en étant les premiers à faire parvenir le tee au moyen d’une voiture télécommandée. Idée qui deviendra quasiment la norme, adoptée par tous les clubs des années plus tard. 

 

 

Le moment tant attendu de l’arrivée du ballon

De ces shows extraordinaires, un moment était attendu plus que les autres : l’arrivée du ballon. Différentes à chaque fois et de plus en plus folles, les présentations ont vu le cuir débarquer tantôt en char antique accompagné d’un incroyable cortège, apporté par des amazones, venus du ciel via un parachute ou sur les ailes d’un archange. En 2006, c’est même Miss France, nichée au cœur d’un immense œuf doré monté sur un char qui viendra donner la balle de la rencontre.