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Benjamin Thiéry (Montpellier) : « Le derby basque ? Un match à part »

Benjamin Thiéry (Montpellier) : « Le derby basque ? Un match à part »

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Leader avec Montpellier, Benjamin Thiéry s'attend au plus gros défi de la saison héraultaise face au Stade Français

J'imagine qu'avec cette place de leader, vous devez être satisfaits du début de saison du MHR ?

Oui, on est contents, ça veut dire qu'on ne travaille pas pour rien ! On a vraiment bossé depuis la reprise, on a dû emmagasiner beaucoup de nouvelles choses avec l'arrivée de Fabien Galthié et Eric Béchu : un nouveau système, un nouveau style de jeu… On a travaillé sans relâche pour être au point.
On a vu contre une belle équipe de La Rochelle que tout n'est pas encore parfait, que l'on a encore besoin de grandir. Mais avec la victoire et le bonus offensif, on n'a pas à se plaindre ! Par contre, vu qu'il n'y a quasiment aucun écart entre la première et la onzième place, on doit absolument rester vigilants, garder notre concentration sur le terrain. Il faudra encore que l'on soit très bons samedi contre le Stade Français.

On parle beaucoup de l'influence de Fabien Galthié et Eric Béchu sur les résultats du MHR, voyez-vous d'autres facteurs qui peuvent l'expliquer ?

Déjà, on a réussi notre entame de championnat, ce qui n'était pas le cas la saison dernière. On a pu engranger beaucoup de confiance grâce à cela. Ensuite, il y a beaucoup de jeunes dans cette équipe, et ils ont maintenant plus d'expérience, plus de vécu en championnat. Certains ont réussi à se révéler, et ça amène le reste du groupe dans le bon sens. La concurrence est plus forte, et ça pousse l'ensemble des joueurs à aller plus loin.

Sentez-vous que le regard des adversaires évolue ?

Peut-être… On espère qu'ils nous respectent autant, que l'on soit leaders, 6èmes ou 10èmes. Je ne pense pas cependant que nos adversaires nous craignent, désormais. Ils nous étudient à la vidéo, donc ils peuvent savoir comment procéder face à nous. De notre côté, on essaie avant tout de garder la confiance que l'on a en nous, et de s'en servir sur le terrain. En fait, je pense que les seuls qui ont changé leur regard sur nous, ce sont « Les Spécialistes » de Canal, qui nous voyaient relégués en début de saison… (rires)

Vous vous attendez à quel genre de match à Paris, samedi ?

On sait qu'on va tomber sur une grosse équipe parisienne. Il n'y a pas besoin de les présenter, vu le nombre de joueurs d'expérience et de talent dans leurs rangs. C'est le dernier match pour nous comme pour eux avant de débuter le Challenge Européen, donc a priori les deux équipes-types devraient être alignées. Ce sera une véritable challenge pour nous d'y jouer, de se jauger à cette équipe qui réalise un bon début de saison. Le nouveau manager, Michael Cheika, leur a mis du baume au cœur, ils ont l'air enthousiastes sur le terrain. Ce sera un gros défi, probablement le plus gros pour nous depuis le début de la saison. Ils ne voudront pas gâcher leur succès à Agen, et on vendra chèrement notre peau.

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Après avoir défendu trois saisons les couleurs Ciel et Blanc de l'Aviron…

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… Benjamin Thiéry est passé du côté biarrot de 2007 à 2009.

Ce week-end, il y a aussi le derby basque. Vous qui avez joué à Biarritz et à Bayonne, qu'est-ce qui rend ce match si particulier ?

Il n'y a plus de places disponibles (rires) ! Ce qui est spécial, ce sont toutes les petites choses qui se passent autour du match : tout le monde affiche ses couleurs, les boutiques sont redécorées… Il n'y a plus que deux couleurs en ville : le bleu et le rouge.

Et puis, les deux clubs sont tellement proches que les supporters se côtoient tous les jours, et comme le Basque est taquin… Ca chambre beaucoup ! Chacun a son favori, et chacun veut gagner pour pouvoir chambrer l'autre après le match. C'est tout un folklore.

Sur le terrain, la ferveur te prend instantanément. Les tribunes sont pleines dès l'échauffement, ce qui n'arrive jamais lors des autres matchs ! Quand tu es joueur, c'est difficile de faire abstraction de tout ça, mais tu es obligé de le faire pour rester concentré sur ton match.

Y'a-t-il plus de pression quand on joue le match dans les rangs bayonnais ou biarrots ?

Quand je jouais les matchs avec Bayonne, l'équipe montait de PRO D2. Donc on n'avait pas de pression, juste envie de réaliser l'exploit, surtout lorsque Biarritz était Champion de France ! C'était définitivement un match à part dans notre saison. Biarritz était obligé de gagner, nous jouions pour l'exploit, et c'est passé sur quelques derbies !
Quand je suis arrivé à Biarritz, l'intention et l'obligation de gagner étaient toujours là, mais Bayonne est devenu un concurrent de plus en plus sérieux. Le derby est d'ailleurs devenu de plus en plus serré année après année. Maintenant, au vu de la qualité des effectifs, c'est du 50/50. Ne comptez pas sur moi pour faire un pronostic sur ce match (rires) !

Votre meilleur souvenir de derby ?

Bien sûr, il y a eu la victoire à Aguilera lors de notre premier derby après la remontée de Bayonne en TOP 16 (22-27, le 18 septembre 2004). Mais je me souviens d'une victoire à Jean-Dauger, sur un petit score (10-9, le 12 novembre 2005). Ce n'était pas de la pluie, mais un véritable déluge qui s'est abattu sur Bayonne. Le stade était plein, on était menés 0-9 à la mi-temps, et on a fini par gagner, notamment grâce à un essai de pénalité obtenu après avoir enfoncé la mêlée biarrote. C'était un très gros combat, sous le déluge, dans le froid, avec les copains. Ce match m'a marqué.

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