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Ces Japonais qui ont tenté l’aventure TOP 14

Ces Japonais qui ont tenté l’aventure TOP 14

Publié le 08/11/2024

Peu de Nippons ont tenté l’aventure française, mais parmi les 5 à avoir joué, ou jouant, en TOP 14 tous ont laissé une trace de leur passage, rapprochant, par la même, deux pays qui ont une fascination commune. 

 

Daisuke Ohata (Clermont 2002-2003) : Le premier explorateur

 

345 points marqués avec le Japon, 69 essais inscrits faisant de lui recordman mondial en sélection et premier joueur asiatique à avoir intégré le hall of fame de World Rugby en 2016. Ohata est un monstre, une légende du rugby japonais, l’équivalent d’un Lomu ou d’un Blanco ou d’un Wilkinson au pays du soleil levant. Et pourtant en 2002, il est arrivé dans la discrétion la plus totale à Clermont. L’ailier fut lancé en Coupe de la Ligue mais ne parvient pas à s’adapter au jeu et à la culture française et repart aussitôt aux Kolbeco Steelers pour y terminer sa grande carrière. 

 

 

Ayumu Goromaru (Toulon 2016-2017) : Le pionnier

 

Il n’a disputé que 5 rencontres en TOP 14 mais son passage est resté gravé dans les mémoires. Débarqué sur la Rade, avec les honneurs et l’attente qui va avec, Ayumu Goromaru est annoncé comme une superstar. Buteur de talent (grand artisan du miracle de Brighton*) au look reconnaissable, strapé de la pointe des doigts jusqu’aux avant-bras, la venue de l’arrière intrigue les supporters et déchaine les médias, surtout japonais. Tous sont subjugués par ce pionnier qui va tenter de devenir "le premier Japonais à remporter un titre majeur en Europe". Tentative qui se soldera par un échec mais ouvrira la voie à d’autres nippons désireux de tenter l’aventure en France.  

*Le match de poule de la Coupe du monde de rugby 2015 opposant l'Afrique du Sud et le Japon le 19 septembre 2015 à Brighton en Angleterre voit le Japon l'emporter 34-32 et constitue la plus grande surprise de l'histoire de la compétition.

 

 

Kotaro Matsushima (ASM 2020-2022) : Le shinkansen auvergnat

 

Jusqu’à présent la seule star japonaise qui a confirmé son statut. Le supersonique Brave Blossom a fait le bonheur des supporters de l’ASM durant deux saisons, signant 11 essais en 45 matchs joués. Cheveux au vent et crampons fluos, Kotaro Matsushima a régulièrement alimenté la rubrique highlights du championnat. Le véloce nippon a ainsi fait taire les critiques ne voyant en lui qu’un produit marketing. Parti à contre-cœur en 2022, afin de préparer la Coupe du Monde en France, le Shinkansen auvergnat a repris la direction du Japon. Il a laissé derrière lui bon nombre de défenseurs ébouriffés par la vitesse de celui qui arrive toujours à l’heure pour aplatir dans l’en-but adverse.  

 

 

Takeshi Hino (2019-2020) Kakeru Okumura (2023-2024) et Naoto Saito (2024-) : Les Samouraïs Rouge et Noir

 

Entre la meilleure équipe de France, d’Europe et le Japon des liens particuliers se sont tissés. Dès 2011 d’ailleurs, Kotaro Mastushima y avait un court passage dans la catégorie juniors et depuis les Rouge et Noir n’hésitent pas à recruter japonais. Le premier fut le talonneur international Takeshi Hino (5 sélections) qui en seulement 3 matchs, en tant que joker médical, avait fait chavirer les cœurs des supporters toulousains. Des qualités d'explosivité, de combativité et un sens du devoir proches de celles de la recrue estivale, le demi de mêlée Naoto Saito (27 ans, 21 sélections). Passé également à l’essai durant le Mondial 2023, l’ouvreur/arrière Kakeru Okumura venu quelques mois, sans jouer, découvrir le rugby français.  

 

 

Tevita Tatafu (UBB 2023-) : Le Goliath du soleil-levant

 

A l’instar de l’emblématique capitaine du Japon, Michael Leitch (81 sélections), les Brave Blossoms ont fait appel à des joueurs du Pacifique. Des renforts le plus souvent de poids comme peut l’être le natif des Samoa Américaines, Tevita Tatafu (28 ans, 14 sélections). 1m85 pour 120 kg lui permettant de réaliser des charges dévastatrices, et de remettre à chaque fois son équipe dans l’avancée. Des qualités athlétiques hors normes qui ont tapé dans l’œil de l’UBB qui l’ont fait venir en provenance des Tokyo Sungoliaths. Transfert gagnant pour celui qui s’est parfaitement acclimaté à la rudesse du TOP 14 signant 6 essais en 34 matchs disputés.