Challenge Cup, J4

Après trois journées de compétition, une seule formation tricolore a son destin entre les mains, mais est encore loin de pouvoir prétendre aux quarts. En allant dominer Enisei avec le bonus à la clé, et en faisant chuter les Russes pour la première fois de la compétition, Brive s’est emparé de la première place du groupe et a son destin entre les mains. 

A condition de faire un sans-faute, ou du moins, mieux que ses adversaires directs. En recevant ces mêmes russes, les Corréziens se voient une superbe occasion de faire un pas vers les quarts, si, seulement si, ils font aussi bien que le week-end dernier. Une victoire bonifiée est donc espérée, et si c’est le cas, le CAB aurait les cartes entre les mains, même si cela ne sera pas de tout repos ! Plus en tout cas que toutes les autres équipes de l’Hexagone.

Irrésistible lors des deux premières journées, La Rochelle a réalisé la mauvaise opération du week-end en allant tout d’abord s’incliner à Gloucester, mais en permettant surtout à leur adversaire du jour de prendre le bonus offensif. Résultat, pour continuer à y croire, les Charentais vont devoir signer un succès à cinq points lors de la réception des Anglais. S’ils y parviennent les cartes seraient redistribuées, si ce n’est pas le cas, cela s’annoncerait très compliqué, et terminé en cas de défaite. 

En dominant Newcastle avec le bonus, le LOU est quant à lui revenu à cinq longueurs des Ospreys, insatiable leader du groupe 2, mais peut, en cas de nouveau bon résultat face aux Anglais à la maison, conserver un mince espoir de qualification. Mince car il faudra d’abord que les Rhodaniens réalisent un sans-faute et espèrent que les Ospreys se montrent moins efficaces eux qui ont glanés trois succès bonifiés en trois sorties. Mais tant qu’il y a de l’espoir…

De l’espoir il n’y en a en revanche plus pour Paris qui a gâché sa dernière occasion de croire à la qualification en s’inclinant avec les honneurs à Edimbourg, mais après avoir surtout largement dominé les débats en menant 20-3 au terme du premier acte. Malgré un bon point de bonus défensif, avec respectivement huit longueurs de retard sur les Ecossais et six sur les Harlequins, les carottes semblent cuites.

Pour trois formations, elles sont même bouillies, à commencer par Bayonne, bon dernier de la poule 1 avec trois revers en trois matches, dont deux en concédant le bonus offensif à leur vainqueur. Battus à Jean Dauger par les Italiens, les Basques seraient bien inspirés de réagir de l’autre côté des Alpes pour signer enfin une victoire, sûrement la seule de leur campagne, tant les deux formations de tête semblent inatteignables et en course pour les quarts.

Comme Grenoble, qui fait pire que les Ciel et Blanc en ayant jusqu’ici concédé trois revers, et laissé leurs adversaire prendre le bonus à chaque fois. Balayés sur leur pelouse le week-end dernier par les Ospreys (7-59), les Isérois ne paraissent pas en mesure d’aller prendre leur revanche au Pays de Galles, mais vont devoir réagir à un moment ou à un autre. Car si cette compétition ne fait clairement pas partie des objectifs du club, leur honneur est en jeu.

Comme Bayonne et Grenoble, Pau pointe à la dernière place de sa poule, mais contrairement aux deux autres formations, a déjà fait meilleure figure en glanant un point de bonus défensif. Bien insuffisant toutefois pour rassasier le peuple béarnais qui attend de ses protégés un succès avant la fin de la campagne, et dès ce week-end au Hameau si possible. 

C’est encore une fois un bilan peu positif que les clubs français présentent à l’aube de la quatrième journée de la compétition. Si les espoirs de qualification ont été largement revus à la baisse, il en va de l’honneur des clubs tricolore. Une réaction d’orgueil est donc attendue ce week-end, et qui sait, l’horizon pourrait s’éclaircir pour certains.

Le programme des clubs français

Jeudi 15 décembre
20h45, Paris – Edimbourg (P5)
 
Vendredi 16 décembre
19h, Brive – Enisei (P3)
20h, Pau – Bristol (P4)

Samedi 17 décembre
15h, Trévise – Bayonne (P1)
15h, Ospreys – Grenoble (P2)
20h45, La Rochelle – Gloucester (P1)

Dimanche 18 décembre
15h, Newcastle – Lyon (P2)