Nous le disions en ouverture, au mois d'octobre, cette « deuxième » Coupe d'Europe a historiquement toujours réussi aux Anglais et aux Français, de quoi nourrir de grands espoirs. Nos voisins d'outre-manche n'ont pas eu besoin d'adaptation pour confirmer la tendance. En effet, trois formations dominent leur poule (Exeter (P2), Newcastle (P3) et Gloucester (P5)), une est en embuscade (London Irish 2ème de la poule 1 derrière Cardiff), seuls les London Welsh ne sont pas au rendez-vous (derniers de la poule 4 avec trois défaites en trois matches). C'est en revanche loin d'être le cas pour les formations de l'hexagone, à la peine dans cette nouvelle mouture de la compétition.
Et ce n'est rien de le dire, car des huit clubs engagés, seul l'UBB est encore clairement en mesure de se qualifier pour les quarts. Un succès à Lyon permettrait aux Girondins d'entretenir tous leurs espoirs de qualification et leur offrirait une véritable finale à Edimbourg fin janvier. De quoi regretter le revers inaugural, subi à domicile face à ces mêmes Ecossais, toujours trainé comme un boulet, mais qui aura eu le mérite de piquer les hommes de Raphaël Ibanez au vif, et aujourd'hui tout est encore possible.
Pour le reste c'est la soupe à la grimace, notamment pour quatre clubs qui, s'ils peuvent encore y croire mathématiquement, n'ont plus leur destin entre leurs mains et ne devraient pas être des phases finales. Oyonnax tout d'abord, le mieux placé de ceux-ci, victorieux à Brive le week-end dernier, peut enchainer un deuxième succès de rang face aux Corréziens et entretenir l'espoir. Mais avec déjà six points de retard sur le leader Gloucester, et un déplacement en Angleterre pour le 5ème journée, cela semble délicat.
Ca l'est encore plus pour le Stade Français, car la défaite subie à Newcastle a presque mis un terme aux espoirs de qualification. Il faudra déjà prendre sa revanche sur les Anglais ce week-end à Paris, mais cela semble d'ores et déjà compromis, car avec neuf longueurs de retard sur les Falcons, et dans ce format de compétition, un tel retard parait insurmontable.
Lyon, troisième du groupe 4, avec sept points de retard sur le leader Edimbourg, n'as plus le choix. Situation identique dans la poule 3 pour La Rochelle (dominé par Exeter en Charente) et Bayonne (sèchement battu au Connacht) qui ont quasiment dit adieu aux quarts. Les deux formations devront se rattraper ce week-end, les Basques devant leur public, les Maritimes à l'extérieur, et compter sur une performance de l'autre pour pouvoir encore y croire.
Quand à Grenoble et Brive, c'est d'ores et déjà terminé. Après deux défaites face aux équipes de bon niveau de son groupe, le FCG a certes relevé la tête, et de belle manière face à Rovigo, et peut même confirmer ce sursaut lors du match retour en Italie. Mais pour le reste, il semble que les Isérois aient accumulé trop de retard pour croire à l'exploit. Les Brivistes, dernier de leur groupe avec trois revers en autant de matches n'ont plus pour objectif que d'essayer d'accrocher un succès avant la fin de la phase de groupe.
Le programme des clubs français
Jeudi 11 décembre
20h45 : Stade Français – Newcastle
Vendredi 12 décembre
19h30 : Lyon – Bordeaux-Bègles
Samedi 12 décembre
15h : Rovigo – Grenoble
16h : Exeter -La Rochelle
18h30 : Oyonnax – Brive
20h45 : Bayonne - Connacht