Résumés
Publié le 14/05/2016
Par deux fois le MHR était parvenu à remporter un titre, celui de PRO D2 en 2003, puis la saison suivante le Bouclier Européen, la troisième Coupe d’Europe de l’époque, face à Viadana (25-19). Deux titres qui garnissaient l’armoire aux trophées d’un club qui rêvait d’en gagner d’autres, et de plus grande importance. Jusqu’à ce 13 mai 2016, ce fut sans succès, les Héraultais s’inclinant en 2011 lors de la seule finale majeure qu’ils aient eu à disputer, celle du TOP 14, face à Toulouse (10-15).
Alors pour celle de Challenge Cup, l’ambition était forcément exacerbée. Bien sûr d’aucuns diront qu’il ne s’agit pas de la Grande Coupe d’Europe, et c’est vrai, mais au regard des formations engagées, elle a plus que belle allure. Et face à un adversaire de cette trempe, dont les rangs sont garnis par nombres d’internationaux (Robshaw, Brown, Care, Marler, Easter, Roberts, Horwill, ...), ce succès prend encore plus d’ampleur, surtout vu la manière.
Lors du premier acte, les Héraultais prenaient les rênes de la rencontre dès la 22ème minute suite à un superbe mouvement conclu par Mogg, mais les minutes précédentes avait déjà laissé entrevoir la suprématie tricolore sur cette rencontre. En effet, intraitables en défense et redoutables sur les zones de conquêtes, le MHR tenait les Harlequins en respect. Seule ombre au tableau, son indiscipline qui permettait à Evans de maintenir les Anglais à flot à la pause 13-9.
Pas pour longtemps, car rapidement après la pause, Mogg, encore lui doublait la mise pour donner un avantage bien plus conséquent aux siens (20-9) dès la 48ème, avant que Catrakilis, impeccable au pied, ne donne 17 longueurs d’avance à Montpellier après deux nouvelles pénalités aux 56ème et 68ème minutes. A 26-9 à un peu plus de dix minutes du terme, les Héraultais s’avançaient alors tranquillement vers leur premier titre d’envergure…
… c’était sans compter sur ces diables d’Anglais, revigorés notamment par l’entrée en jeu du futur joueur du MHR, Botica, et qui après un essai de Yarde et une pénalité du nouvel entrant, revenaient à un essai transformé de leur adversaire. Ils bénéficiaient alors d’une dernière munition avant la sirène, mais l’ouvreur néo-zélandais, qui aurait pu devenir le héros des siens en devenait le bourreau en délivrant un coup de pied en profondeur inexplicable, précipitant la chute des Quins. Montpellier pouvait exulter !
Grâce à une partie de haute volée, et malgré une fin de rencontre stressante, le MHR, porté par Catrakilis, auteur d’un 100% au pied, et Mogg, auteur d’un doublé et remplaçant au coup d’envoi, remporte le premier titre majeur de son histoire. Place maintenant au TOP 14, d’abord pour assurer à minima sa deuxième place et rallier Rennes directement, pour viser un Brennus qu’il n’a fait qu’apercevoir il y cinq ans. Mais après ce sacre européen, gageons que la troupe de Jake White ne devrait être que plus affamée !