Tous les sites LNR
Billetterie

Présentation

Champions Cup finale – Une première !

Champions Cup finale – Une première !

Publié le 10/05/2016

Samedi, en fin d’après-midi ou en tout début de soirée, l’Europe connaitra son nouveau champion. Un champion inédit car ni les anglais des Saracens, ni les Français du Racing 92 n’ont à ce jour soulevé le trophée tant convoité. Surprenant au regard de la qualité de ces deux équipes, pas si l’on considère le niveau d’excellence de cette compétition.

Beaucoup plus expérimentés que le Racing 92 en Coupe d’Europe, les Saracens ne vont disputer que leur deuxième finale de l’histoire, après celle de 2014, perdue face à Toulon 23-6. Un aboutissement pour des Anglais qui rêvent de franchir ce cap pour garnir la vitrine à trophée, et jamais ils n’ont semblé aussi proches d’y parvenir. Premiers de la phase préliminaire de l’Aviva Premiership avec six points d’avance sur Exeter, et gagnant le droit de recevoir Leicester en demi-finales, les hommes de Mark McCall marchent également sur l’eau au niveau continental, et sont en route pour un record immense.

Victorieux de ses huit matches cette saison, le club anglais vise ce qu’aucun autre club n’est parvenu à réaliser, le Grand Chelem. Ce sont les Irlandais du Leinster qui possèdent à ce jour le meilleur bilan lors de l’édition 2011-2012 où ils finirent invaincus mais en ayant concédé un nul à Montpellier en phase de poule. Au-delà de cet aspect, la fierté des Londoniens serait par ailleurs exacerbée en cas de succès, car ils seraient les premiers Sujets de Sa Majesté à brandir le trophée depuis le sacre des Wasps devant Leicester (26-9) en 2007… une éternité en somme. Et avec le meilleur réalisateur de la compétition dans ses rangs en la personne d’Owen Farrell (106 points), ils ont les atouts pour atteindre leur objectif…

Les Saracens sur la route du Grand Chelem

… comme leur adversaire qui après une phase préliminaire maîtrisée, a évincé le triple tenant du titre toulonnais de sa propre succession, avant d’aller signer un superbe exploit à Leicester en demi-finale. Le Racing est le neuvième club de l’hexagone à atteindre ce niveau après (et dans l’ordre d’apparition) Toulouse, Brive, Colomiers, Paris, Perpignan, Biarritz, Toulon et Clermont. Il serait le quatrième vainqueur français de l’épreuve en cas de succès après le Stade Toulousain, recordman de titres dans la compétition avec 4 trophées (1996, 2003, 2005 et 2011), le RCT, actuel triple tenant du titre (2013, 2014 et 2015), et le CAB, sacré en 1998.

Un programme qui fait saliver d’avance tous les acteurs du club, qui mesurent l’ampleur de la tâche à accomplir. L’emblématique centre francilien Henry Chavancy évoquait d’ailleurs dans la presse que passer de la PRO D2 à un titre européen en 10 ans serait incroyable. C’est le cas, et les Ciel et Blanc tenteront de marcher sur les traces du RCT qui a déjà réussi cette performance, à trois reprises d’ailleurs.

Pour y parvenir, ils pourront s’appuyer sur l’expérience de leurs coaches car tous ont participé à cet évènement avec des fortunes diverses. Un facteur positif même si Laurent Labit s’est incliné avec Colomiers face à l’Ulster en 1999 (6-21), car Laurent Travers a soulevé le trophée avec Brive en 1997 (28-9 contre Leicester) et Ronan O'Gara l’a remporté deux fois avec le Munster (23-19 contre Biarritz en 2006, puis en 2008 contre Toulouse, 16-13).

Les Anglais mènent trois à deux

Ils pourront également profiter de la connaissance de ce niveau de Masoe, énorme en ce moment, et sacré à deux reprises avec Toulon (2013 et 2015). Il devrait apporter toute son expérience pour permettre aux siens de l’emporter, et ainsi, à titre personnel, intégrer le cercle très fermé des joueurs à avoir gagné la Coupe d’Europe avec deux formations différentes*. Lauret, espère une issue aussi favorable pour oublier sa désillusion de 2006, lorsqu’il portait les couleurs de Biarritz et qu’il s’inclinait lors de la finale de Saint-Denis face à Toulouse (19-21). Les autres joueurs, pour brandir leur premier trophée européen, tout simplement, même si Carter, Tameifuna et Rokocoko feraient un doublé si l’on prend en compte leurs succès dans le championnat de l’hémisphère sud.

Par le passé, cinq finales franco-anglaises ont eu lieu, et pour le moment ce sont les Britanniques qui mènent trois victoires à deux. Pas question de leur laisser la possibilité d’accroitre cette marge. Au contraire, le rugby français doit pousser derrière le Racing 92 pour qu’il remette les pendules à l’heure et permette de conserver le trophée dans l’hexagone pour la quatrième année de suite.

* Cinq joueurs ont réalisé cette performance : Philippe Carbonneau (Toulouse et Brive), Cédric Heymans (Brive et Toulouse), Federico Mendez (Bath et les Northampton Saints), Frédéric Michalak (Toulouse et le RC Toulon), Eoin Reddan (Wasps et le Leinster).

Sources : LNR et EPCR