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Chefs étoilés, reconversion et passion… Quand la cuisine et le rugby sont « en mêlée »

Chefs étoilés, reconversion et passion… Quand la cuisine et le rugby sont « en mêlée »

Publié le 30/12/2025

Peu de discipline différente ont un lien aussi étroit. La cuisine et le rugby semblent depuis toujours liés comme dans une grande mêlée qui rassemble chefs étoilés, joueurs reconvertis et amoureux de l’art de la table. 

 

Ils jouent encore et cuisinent toujours

Pierre Bourgarit, Ryan Chapuis, Stephen Parez-Edo ont tous les trois un point commun : ils peuvent mettre leurs crampons de côté pour se transformer en cuisinier. C’est une passion qu’ils ont en dehors du ballon ovale. À commencer par le Gersois Pierre Bourgarit, attiré par la gastronomie. Forcément, rattaché à sa région natale, le talonneur ne cache pas son attachement au canard, un ingrédient clé de la cuisine gersoise. Mais à La Rochelle, il a aussi découvert le côté mer, avec un autre joueur avec qui il a pris pour habitude de pêcher désormais : Gregory Alldritt.
 

 

Autre joueur du TOP 14 à s’illustrer dans le monde culinaire, le troisième ligne du Stade Français Paris Ryan Chapuis. Depuis son plus jeune âge, le flanker de la capitale est passionné de cuisine, au point de souvent réaliser des gourmandises pour ses coéquipiers. Dans un reportage, on peut le voir réaliser un flan pâtissier qui a l’air d’avoir du succès. Sur les réseaux sociaux, Ryan Chapuis a créé sa propre page Instagram où il dévoile ses plats 👇

 

 

Champion olympique, et peut-être chef étoilé dans les années à venir ? Sans doute une envie que doit avoir Stephen Parez-Edo, un des pionniers de l’Equipe de France à 7. Avant tout d’être joueur de rugby, Stephen Parez-Edo est un cuisinier, titulaire d’un CAP cuisine. Comme Ryan Chapuis, lui aussi partage ses expériences culinaires avec le tablier enfilé, et même au côté de certains chefs réputés dont une des dernières vedettes de ces dernières années, Mory Sacko. 

 

 

Tuilagi et Tafili, les traiteurs du Pacifique 

Chez la famille Tuilagi, nul doute que les repas de cette fin d’année ont dû être gourmands. Et pour les menus, ils ont sans doute pu compter sur la patte d’Henry Tuilagi. Le père de Posolo, seconde ligne de l’USA Perpignan, est depuis sa retraite de joueur devenu traiteur dans la région de Perpignan. Mariages, anniversaires, ou encore pour le XV de France, il organise souvent des évènements avec des recettes copieuses. Plats typiques des îles, grillades de variétés de viandes ou de poissons… De quoi régaler tout le monde.

 

 

Autre ambassadeur de la cuisine du Pacifique, le pilier du RC Vannes Paga Tafili. Matchs de PRO D2 les jeudi ou vendredi puis marché les samedi et dimanche au soutien de sa femme qui exerce le métier de traiteur. Originaire de Wallis et Futuna, le gaillard apprécie concocter et partager des plats dont il maitrise la cuisson au feu de bois. Un moment d'échange, loin des obligations du rugby, mais aussi une parenthèse familiale qui pourrait très certainement se transformer en reconversion une fois sa carrière terminée. 

 

 

Quand la passion devient une reconversion

Nombre d’exemples peuvent illustrer ce cas précis à commencer par la belle histoire de Matthieu Dupuis-Baumal. Jusqu’à ses 21 ans, ce dernier se prédestinait à devenir joueur professionnel. Enrôlé par le Biarritz Olympique, le désormais chef étoilé jongle entre son talent pour la cuisine et la cadence effrénée imposée par la pratique du rugby. Blessés à de nombreuses reprises il décidé alors, à la suite d’un voyage au Japon, de troquer avec succès les crampons pour le tablier. 

 

 

Comme pour le guide Michelin, on peut décrocher les étoiles en jouant au rugby. C’est ce qu’à fait le pilier italien Andrea Lo Cicero durant ses 18 ans de carrière. 103 sélections avec la Squadra Azzurra et 123 matchs disputés avec le Racing 92 dont un titre de PRO D2 gagné en 2009. Un beau palmarès sportif auquel on peut désormais ajouter une reconversion réussie en qualité de chef cuisinier. Mieux encore, si le première ligne sait confectionner des mets pour régaler les amoureux de gastronomie, il transmet son talent au travers d’émissions de télé qu’il anime également à la perfection.

 

 

Le voir à l’œuvre est un spectacle. Dans les Halles de Narbonne certains viennent de la France entière pour y assister. Derrière son comptoir, l’imposant Gilles Belzons, ex-troisième ligne du RCN qui comme à l’époque où il sautait en touche a remplacé le ballon par des paquets de viande. Autour de lui, les bouchers et traiteurs envoient la marchandise empaquetée au-dessus de la foule puis « Bebelle » se met au fourneau afin de régaler les clients. Des plats simples et gourmands le tout dans une ambiance de troisième mi-temps, atmosphère d’un passage réussi des terrains à la restauration.

 

 

Un pack 3 étoiles

Dire que le chef Philippe Etchebest est un passionné de rugby n’est pas une nouveauté. On le voit souvent au bord des terrains ou en compagnie de joueurs avec lesquels il peut parler d’un sport qu’il a pratiqué à haut niveau. Tombé amoureux de la balle ovale au collège, il intègre un sport-étude puis son opiniâtreté légendaire l’emmène même à connaitre des apparitions sous le maillot du CABBG au début des années 80. Centre ou ailier, le véloce futur chef étoilé participe termine sa carrière en 1988 mais garde un affect particulier pour la discipline étant même l’un des plus grands supporters de l’UBB. 

 

 

Avec Philippe Etchebest, ils pourraient composer une belle ligne de trois-quarts. Le chef Béarnais Yves Camdeborde y occuperait la place d’ouvreur lui qui compare la routine du buteur à celle du cuisinier. « Précision et répétition » aime à répéter ce grand supporter de la Section Paloise, auteur d’un livre de recettes pour les amateurs de rugby. Demi de mêlée de formation, il continuera de jouer jusqu’à 38 ans en parallèle de sa grande carrière de cuisinier.

 

 

Après Pau et l’UBB, Toulouse et Bourgoin ont aussi leurs supporters de renom. Les Rouge et Noir peuvent compteur sur le soutien indéfectible de Michel Sarran. D’ailleurs, l’émission culinaire Top chef avait été un bon moyen d’exporter en cuisine le duel Stade Toulousain – Bordeaux-Bègles opposant cette fois le chef originaire du Gers à Philippe Etchebest. Autre mordu de ballon ovale le célèbre Guy Savoy, inconditionnel de Bourgoin-Jallieu dont il a porté les couleurs en jeune et qui l’a amené à participer à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde 2023 en France.