Résumés
Publié le 31/10/2015
Au regard des finalistes et du contexte entre ces deux équipes, tout le monde s'attendait à vivre une finale explosive... nous avons été plus que servis! En effet, la huitième finale de la Coupe du Monde aura certainement été la plus belle de l'histoire. Il y eut du jeu, de l'engagement, de l'intensité, peu de suspens certes, malgré une réaction d'orgueil des Wallabies durant le second acte... en un mot comme en cent, que ce fut bon!
Dès l'entame, nous avons su que ce match serait énorme. Devant des Blacks qui suintaient la maîtrise, les Australiens ne lâchaient rien et titillaient même le grandissime favori de la compétition. Jusqu'à ce que Milner Skudder, sûrement LA révélation du tournoi ne décide d'accélérer et d'aller planter la première banderille juste avant la pause. A 16-3 au retour des vestiaires, les Néo-zélandais faisaient tranquillement route vers leur troisième titre, et le superbe essai de Nonu dès la 42ème minute, ne pouvait que les conforter dans ce sens.
Mais voilà, vainqueur du dernier Four Nations et auteur d'une superbe compétition, les Wallabies ne voulaient pas passer la deuxième période à voir les Blacks se rapprocher du titre. Avec deux essais de Pocock et Kuridrani, les Australiens revenaient à quatre petits points des partenaires de Richie McCaw à un quart d'heure du terme du match, histoire de jeter le trouble sur leur adversaire et de se prendre à rêver à l'exploit.
Mais il était dit que ces Blacks ne souffraient d'aucun affolement, et se remettaient en selle grâce à un drop monstrueux de Monsieur Carter, des 40 mètres australiens, sans élan et sous la pression. Enorme! Une réaction achevée par l'essai en contre de Barrett en toute fin de rencontre, qui scellait la partie et installait encore un peu plus confortablement la Nouvelle Zélande sur le toit du Monde.
Ce fut une superbe Coupe du Monde, placée sous le signe du jeu, marquée par des belles surprises avec des petites équipes comme la Géorgie, la Roumanie, le Japon, plus si petites que cela, jalonnée de rencontres superbes à l'image d'Afrique du Sud - Japon, des quarts de finales sans exception et de cette finale d'anthologie. Si notre déception de voir le XV de France en souffrance est énorme, nous ne pouvons qu'admirer ces deux formations, et surtout la Nouvelle Zélande qui aura encore un peu plus marqué le rugby mondial de son empreinte.
Quatre ans après remporté sa Coupe du Monde et après quatre saisons de suprématie, les Blacks n'ont pas failli. Encore bravo à eux. Après sept semaines, le monde du rugby va définitivement retourner à ses affaires nationales. Au revoir l'Angleterre, merci pour tout, et rendez-vous au Japon dans quatre ans.