Résumés
Publié le 01/10/2015
Face au Canada, la France devait faire au moins aussi bien qu'une semaine plus tôt face à la Roumanie, à savoir un nouveau succès bonifié. Pourtant, tout le monde espérait voir une formation tricolore beaucoup plus séduisante, et l'entame de match, récompensée par un 17-0 prometteur, allait dans ce sens. Mais c'était sans compter sur la fébrilité française, devenue récurrente, qui permettait à des Canadiens sans pression et sans complexes de revenir dans la partie et de donner de grosses sueurs froides à leurs adversaires.
En effet, Avec deux essais coup sur coup, les Nord-américains recollaient à 17-12, et promettaient à la France qu'ils ne lâcheraient rien. Slimani, qui signait le troisième essai des Bleus, permettait aux hommes de Philippe Saint-André d'atteindre la mi-temps avec un matelas un peu plus confortable, mais encore une fois, sans se rassurer. Et l'entame de seconde période n'offrait pas plus de garanties quand Hirayama, avec deux pénalités, ramenait les siens à six points de la France, 18-24, juste avant l'heure de jeu.
Heureusement, la fin de match se résuma à un cavalier seul des Tricolores, plus fringuants physiquement que des Canadiens ayant tout donné, et finissant même à 14. Le score aurait même pu être plus conséquent sans quelques maladresses françaises, mais avec cinq points glanés au classement, l'essentiel est fait, et la qualification à 99% acquise. En effet, la seule possibilité pour que les Bleus restent à quai serait que la France, l'Irlande et l'Italie terminent toutes les trois à égalité à 14 points, et que le bilan des confrontations directes leur soit défavorable...
Il y aura eu de belles choses ce soir avec notamment des intentions, mais encore beaucoup de choses à gommer.Cela sera-t-il le cas face à l'Irlande pour la dernière levée dans cette phase de poule? Tout le monde l'espère. Car au delà des comptes d'apothicaire évoqués plus haut, l'enjeu est de taille face à la Verte Erin, car le perdant aurait l'honneur mais surtout l'immense tâche d'affronter la Nouvelle Zélande pour le premier match des phases finales. Pour une fois, la France du rugby ne fera pas la fine bouche, et peu importe le visage offert contre les partenaires de Paul O'connell, seule la victoire comptera.