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Demi-finale Clermont – Toulon : singing (quand même) in the rain !

Demi-finale Clermont – Toulon : singing (quand même) in the rain !

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Les Toulonnais peuvent exulter, ils retrouvent la finale du championnat 20 ans après la dernière. (Crédit photo : Presse Sports)

Revivez le film du match avec Thomas Lièvremont, ici




Retrouvez les réactions d'après matchs ici




Deuxième du championnat à l'issue de la première phase, l'ASM, irrésistible depuis le coup d'envoi du championnat faisait figure de favori avant d'affronter un RCT battu en finale d'Amlin Challenge Cup et ayant frôlé la correctionnelle en match de barrage à Mayol face au Racing-Métro 92. Aussi, c'était aux Auvergnats de faire le jeu, comme ils le furent si bien durant 26 journées. Force est de constater que c'est avec cet état d'esprit qu'ils abordèrent la rencontre.




En effet, durant les 20 premières minutes, la rencontre fut très fortement à l'avantage de l'ASM. Percée de Nakaitaci côté droit, charge monstrueuse de Kayser dans l'axe, tentative de drop de James, contre en touche, mêlée gagnée sur introduction adverse… le tout en cinq minutes, l'ASM prenait le commandement des opérations d'entrée. Et cela se concrétisait dès la 8ème minute par les premiers points du match inscrits par Parra. 3-0.




Mais il était dit que Toulon, de retour en demi-finales après avoir manqué celles de 2011 ne lâcherait pas prise comme cela. Les Varois s'employèrent donc à laisser passer l'orage, avant de relever la tête. L'égalisation de Wilkinson sur sa première tentative était une première réponse, sa deuxième réussite, une confirmation… même si sur l'action accouchant de cette deuxième pénalité, Toulon aurait pu espérer bien plus !




En effet, au sortir d'une énorme séquence s'achevant juste avant la ligne auvergnate, Tillous-Borde trouvait la faille pour plonger en terre promise… le scénario parfait prévoyait cinq points dans la besace Rouge et Noir, la réalité voyait le demi de mêlée toulonnais faire un en-avant dans l'en-but et les Varois ronger leur frein. Nous le disions juste avant, les Provençaux ne repartaient pourtant pas bredouilles, l'ouvreur anglais du RCT rajoutant trois points pour permettre à Toulon de mener 6-3.




Laisser passer l'orage




Dans la première période des actions manquées, Palisson ajoutant une tentative avortée côté toulonnais, Parra minant une belle offensive auvergnate, c'est le RCT qui virait en tête à la pause 9-6. Un avantage bienvenu, car la physionomie de cette seconde période fut le calque parfait de la première. L'entame fut à nouveau à mettre à l'avantage des clermontois, qui se montraient encore plus pressant que 40 minutes avant…




… mais sans plus de réussite. Au contraire ! Ultra performants en touche, impeccable sur leur alignement et en contrant de nombreux sur lancés varois, les Jaunards s'évertuèrent à jouer, dans le camp adverse mais aussi dans le leur, alors que les conditions ne l'imposaient pas. Ne le permettait pas. Résultat, sur chaque initiative, des maladresses permettaient à Toulon de se dégager, mieux, de creuser l'écart.



A l'heure de jeu, sur un nouveau lancement de jeu dans leur camp, à hauteur des 40 mètres, les Auvergnats se mettaient à la faute, et offraient une pénalité que le talent de Wilkinson rendait caricaturale. Des 30 mètres face aux perches, le Champion du Monde de la Rade donnait six points d'avance au RCT, 12-6.




La fin de rencontre s'annonçait palpitante, Parra ayant ramené l'ASM à trois points dès la 64ème… irrespirable à dix minutes du terme quand le demi de mêlée international permettait à Clermont de revenir à hauteur de Toulon à la 72ème… extraordinaire à la 76ème, moment où Wilkinson redonnait l'avantage à Toulon… dantesque sur la sirène ! Le natif de Metz obtenait une occasion d'arracher les prolongations et de maintenir le rêve Asémiste de retrouver la finale du championnat, deux ans après leur sacre.




Un finish dantesque




Mais de 50 mètres, son coup de pied, trop court, atterrissait dans les bras de Benjamin Lapeyre qui, au pied des poteaux, s'empressait de dégager en touche pour envoyer Toulon au Stade de France. Au terme d'une rencontre sans essais, comme pour la première demi-finale, Clermont s'incline sur le fil, et sera absent pour la deuxième fois de suite absent à Saint-Denis.




Toulon a obtenu lui le droit de jouer sa première finale depuis 20 ans, un bonheur parfaitement incarné par les larmes de Mourad Boudjellal, inondé de bonheur au terme de 80 minutes néfaste pour le palpitant. Les Toulonnais, à l'image de Jonny Wilkinson auteur d'un 100% au pied, ont semble-t-il digéré un mois de mai compliqué, après la demi-finale d'Amlin perdue face à Biarritz et le match de barrage remporté au forceps sur le Racing-Métro 92.




C'est donc avec un capital confiance énorme qu'ils se rendront à Saint-Denis pour leur première finale de championnat depuis 1992. Un capital confiance accentué par le fait que pour leur dernière participation à cet évènement est un souvenir heureux, car ils s'étaient imposés sur le Biarritz Olympique de Serge Blanco (qui disputait son dernier match sous le maillot Rouge et Blanc), 19-14.




Reste qu'il faudra maintenant vaincre le signe indien face à Toulouse, car lors des deux dernières confrontations en finale, ce sont les Midi-Pyrénéens qui avaient gagné, 18-12 en 1989, et 36-22 après prolongations (pour ce qui fut l'une des finales les plus spectaculaires) en 1985. Mais à leur corps défendant, ce ne sont toujours pas eux qui auront la pression, car comme aujourd'hui face à Clermont, ce ne sont pas eux qui seront les grands favoris du match. Aussi, dominer le champion en tire au Stade de France et soulever le quatrième Brennus du club serait une issue inoubliable. Rendez-vous samedi 9 juin aux alentours de 20 h pour savoir si le RCT est allé au bout de son rêve !

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