Publié le 07/06/2019
Samedi, soir 21h, Toulousains et Rochelais vont jouer pour une place en finale du TOP 14. Dans le magnifique écrin du Stade Atlantique de Bordeaux, à mi-chemin entre deux villes amoureuses de rugby.
La belle endormie va vivre un week-end entier au rythme du ballon ovale. Théâtre de demi-finales historiques dans les années 2000, Bordeaux accueille l’événement dans sa nouvelle formule (une ville, deux matchs) pour la deuxième fois après 2015. Deux heures de routes ou presque de chaque côté de la Garonne, Bordeaux terrain neutre idéal pour accueillir des vagues de supporters endiablés.
Jeu de mains, jeu de Toulousains
Pour les Toulousains, la saison 2018/2019 marque le retour en grâce d’un club habitué des sommets. Absent des phases finales pour la première fois depuis 30 ans en 2017. Barragiste malheureux l’année dernière face au futur champion de France Castrais. Les hommes d’Ugo Mola ont cette saison pris leur disposition pour être en avance au rendez-vous de la phase finale. Une qualification directe en demie acquise deux journées avant la fin d’un championnat qu’ils ont dominé de toute part et terminé à la première place. Dans le top 6 depuis la 7e journée. Leader depuis la 15e . Une série record de 14 matchs consécutifs sans défaite. Le tout vécut en parallèle d’une campagne européenne réussie (demi-finaliste), les Toulousains font de nouveau peur à la France du rugby. Un renouveau que les Haut-Garonnais doivent à leur nouvelle jeune garde. Cette saison la ville Rose a vu éclore une nouvelle génération de stadistes, formés dans la plus pure tradition toulousaine : Romain Ntamack, Thomas Ramos, Antoine Dupont, Peato Movaka et bien d’autres, symboles d’une formation rouge et noir en bonne santé. Des jeunes pousses décomplexées, pour un jeu de main retrouvé, qui n’est pas sans rappeler les plus belles heures du club. Une ligne de trois quarts estampillés XV de France, dynamités par le foudroyant Sud africain Cheslin Kolbe. L’armada offensive toulousaine aussi séduisante qu’efficace aura franchi la ligne d’en but adverse à 101 reprises cette saison. Les Rochelais sont prévenus pour stopper les Toulousains dans leur quête d’un 20e bouclier de Brennus il faudra serrer les rangs en défense.
Le Stade Rochelais veut encore grandir
Ils reviennent là où tout a commencé ou presque pour eux. La Rochelle et Bordeaux une histoire d’amour débuté un après-midi de mai 2014, quand, sur la pelouse d’un stade Chaban-Delmas acquis à leur cause, les jaunes et noirs ont fait tombé les Agenais pour se hisser en TOP 14. Depuis, le club du président Merling n’a fait que progresser. Demi-finaliste malchanceux en 2017. Punis de phase finale l’an dernier. Les maritimes ont composté leur billet au tout dernier moment cette année avant de réaliser l’exploit à Colombes la semaine dernière. Sur les terres franciliennes les coéquipiers de Romain Sazy ont totalement fait déjoué le Racing 92 pour l’emporter 19-13. Bien avant ça les Rochelais ont vécu une saison en dent de scie. Le divorce avec Patrice Collazo digéré, les Charentais ont vite trouvé un nouvel équilibre dans leur jeu. Un équilibre fragilisé par l’arrivée tardive (novembre) de Jono Gibbes. Le groupe rochelais a connu une période d’adaptation compliquée avant de reprendre son rythme de croisière. Expérimenté le technicien néo-zélandais a apporté toute son expertise du jeu sans toute fois chambouler celui mis en place par ses adjoints Xavier Garbajosa et Gregory Patat. Comme à Toulouse, cette année aussi de nombreux jeunes joueurs se sont révélés aux yeux du grand public. Grégory Alldritt, Athur Retière ou encore Vincent Rattez qui a eux trois symbolisent le jeu des jaunes et noirs. Un jeu de mouvement qui s’appuie sur la puissance d’un huit de devant souvent dominateur et qui laisse le champ libre à une ligne de trois quarts inspirée. Des prises d’initiatives payantes qui ont conduit le club en finale du challenge européen. Offrir de nouveau l’ivresse d’une finale aux bagnards, c’est l’objectif majeur des Rochelais qui ne cachent plus leurs ambitions.
Deux équipes portées sur l’offensive et poussées par des publics euphoriques. Sur le terrain comme en tribune le match des stades s’annonce grandiose !