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REPLAY HISTORIQUE

Emblèmes locaux, Super-héros, designs rétros, révolution rose… Le TOP14 et les maillots c’est toute une histoire

Emblèmes locaux, Super-héros, designs rétros, révolution rose… Le TOP14 et les maillots c’est toute une histoire

Publié le 09/08/2024

Quand le classique polo a été abandonné au profil d’un maillot moulant, quand le rose a fait son apparition sur les terrains ou que certaines équipes ont fait des choix « osés », retour sur les maillots marquants de l’histoire du championnat. 

 

2004-2005, le polo tire sa révérence

Le col, les manches longues, l’épais coton et le numéro cousu dans le dos. Jusqu’en 2004, on pouvait ainsi décrire les maillots de rugby. 20 ans plus tard, il semble inimaginable de voir des joueurs évoluer dans de telles tenues notamment pour des raisons de confort, de légèreté et de résistance. Pourtant, avant que la taille des maillots ne se recintre, bien souvent au grand dam des premières lignes, c’était l’inverse et lors de la saison 2004-2005, Toulouse et le Stade Français ont fait figure de percusseurs voire d’OVNI. En effet, les deux équipes au sommet du championnat à l’époque ont été les premières à faire le choix de tuniques plus cintrées, dans une matière plus technique, bien aidées par leurs équipementiers et le vent d’innovation ayant soufflé après le mondial 2003. Au départ interloqué, le monde du rugby s’est interrogé sur cette nouvelle coupe qui est finalement devenue la norme au fil des saisons.

 Toulouse et Paris ont été des percusseurs question design

Stade Français : la révolution rose

Le 4 septembre 2005, cette date est historique dans l’histoire du rugby. En cette troisième journée de championnat, l’USAP accueille le Stade Français, rien « d’anormal » jusque-là. Cependant, la surprise survient au moment de l’entrée des équipes… Sortant du couloir dans un Aimé-Giral bouillant, la stupéfaction gagne joueurs et supporters catalans quand ils découvrent la tenue rose bonbon des Parisiens. Un choix fort, porté par ceux que l’on va bientôt surnommer « les soldats roses » et leur très avant-gardiste président Max Guazzini. Ce jour-là, Paris s’incline 16-12 sur le terrain mais parvient à réussir un incroyable coup de communication. Ce maillot divise autant tout autant qu’il n’a de succès. Il libère à tout jamais la créativité des équipementiers et des clubs. Le rose qui avait totalement disparu pour des raisons sociologiques (car associé à la féminité) fait un retour en force et plusieurs équipes vont même l’adopter. 

 Christophe Dominici avait clairement l'art de surprendre ses adversaires 

Couleurs, les paris les plus osés

Clermont en vert, le Racing 92 en orange ou encore Toulon en bleu… Récemment, quelques tentatives pour adopter des teintes différentes de celles habituelles ont fait grand bruit. La première revenant forcément en tête est celle des Auvergnats avec leur maillot vert lors de la saison 2020-2021. Partant d’une bonne volonté, en voulant mettre en avant l’engagement écologique du club, la tunique a déclenché l’ire des « Jaunards », très attachés au jaune et bleu.

 Quand les “Jaunards” ont vu vert 

La stupéfaction fut aussi grande quand le Racing 92 a dévoilé son maillot extérieur de la saison 2022/2023. Censé « incarner la modernité et l'avenir du club », le maillot a surpris les fans franciliens qui ont finalement compris la référence inspirée par le travail de l’artiste Jean Dewasne, dont la fresque teintée d’orange, de bleu et de blanc se situe dans la Grande Arche de la Défense.

Un choix innovant et inspiré pour le Racing 92 

Des références, il y en eu aussi à trouver dans les tenues extérieurs de Toulon et de Toulouse. Les Varois ont en effet joué en bleu lors de l’exercice 2022-2023 afin de sensibiliser à la problématique de la protection des mers et des océans. Les Rouge et Noir ont eux fait le choix du blanc et du volt dans un partenariat avec un célèbre constructeur automobile, participant aux 24 heures du Mans. Deux choix forts voire innovants qui ont divisé les supporters. 


Partenariats ou bonne cause, ces tenues sont audacieuses 

Le maillot devient porte-drapeau

Parmi les maillots les plus appréciés des fans, il y a toujours ceux faisant appel à l’ancrage local. Ils rappellent bien souvent des éléments d’un blason, d’un bâtiment ou de l’environnement. Ces tuniques font appel à un fort sentiment de fierté et d’appartenance. Tel fut le cas du CO en 2013 parvenu à conquérir le bouclier avec la ville de Castres sérigraphiée sur le ventre.

 Le maillot du sacre pour les Castrais en 2013 

La Section Paloise est elle aussi adepte de ces rappels. Le Béarn étant une terre d’histoire et de caractère, les références sont alors nombreuses. La plus courante, déjà présente sur le logo, est celle du fameux Pic du Midi d'Ossau. Une montagne sacrée pour les Palois, fiers de l’arborer directement sur le plastron comme en 2021/2022.

Pau est fier de sa montagne sacrée 

Question fierté, les Basques ne sont jamais en reste. Entre la mythique Peña Baiona et l'ikurriña (drapeau basque) les Bayonnais ont une multitude de façons de mettre en avant l'amour de leur région. Parmi tous ces symboles, la croix basque ou “lauburu” qui a été hardiment affichée sur les tenues à plusieurs reprises comme lors de la saison 2022-2023. 

La croix basque (lauburu), bien plus qu'un simple emblème 

Le double champion d’Europe rochelais n’a pas hésité non plus pour mettre en avant son territoire. Une carte marine des côtes de la Charente-Maritime figurant sur tenue extérieure de la saison passée. 

Un maillot à la fois beau et instructif 

Le charme de l’ancien

Equipes et joueurs ont renoncé à jouer avec des maillots à cols boutonnés et manches longues mais ce n’est pas forcément le cas en ce qui concerne leurs designs. Le « rétro » a toujours une grande place dans les cœurs des supporters comme l’ont montré les succès de plusieurs tenues ces dernières saisons. Le clin d’œil au passé de l’UBB au CABBG fut d’ailleurs un grand succès. Une tunique d’adieu collector portée le 9 mai 2015, quand les Girondins ont disputé leur dernier match au stade André-Moga. 

En 2015 l'UBB ressortait le damier avec succès 

Dans la même intention, Toulon a ressorti avec brio, 30 ans plus tard, les rayures noires de la saison 1992. Et les années 90 étant à la mode, le Stade Toulousain a fait de même avec sa tenue rendant hommage à l’âge d’or des Rouge et Noir dévoilée et portée en 2021. 

Toulon a fait revivre la fureur des années 90 au peuple varois 

Les Coupes d’Europe, trophées de l’originalité

Bien souvent, la Coupe d’Europe permet aux équipes de sortir un troisième maillot. L’occasion de laisser libre cours à plus d’originalité ou des collaborations inattendues. Ce fut le cas de Toulouse dont personne n’a oublié le fameux maillot Batman, sorti en 2013. 

 Les Rouge et Noir en mode super-héros 

A Perpignan, on a préféré mettre en avant la tradition avec une tenue arlequin portée à Barcelone, lors de la victoire face à Toulon dans le stade de Montjuic. Le maillot rappelant que le nom du club étant bien « Union Sportive Arlequins Perpignanais ». Enfin, Clermont a joué sa campagne européenne passée dans un maillot gris, taillé dans la pierre de Volvic. 

 

Des pièces de collection

Avis aux amateurs et collectionneurs de maillots. Les modèles que vous allez voir ont été à usage unique ou n'ont tout simplement pas vu le jour. Les raisons ? Des designs trop osés pour les assumer, des présidents qui ont décidé de faire machine arrière au dernier moment ou tout simplement un événement unique à fêter. Pour commencer, si vous êtes un inconditionnel de l'USAP vous devez avoir cette pièce dans votre collection. Une tenue léopard qui devait servir lors d'un match contre le Stade Français en 2011 (peut-être en vengeance après le coup des maillots roses) mais qui a été refusée par les joueurs et le staff. 

Un maillot qui fait rugir les collectionneurs 

Celui ci non plus n'a pas pu être porté et reste une pièce rare. Il s'agit d'un “third” jaune et bleu qui devait être endossé par les joueurs du RCT lors de la saison 2009-2010. Hommage aux couleurs du blason de la ville de Toulon, l'idée a été abandonnée n'ayant finalement pas convaincu le président Mourad Boudjellal. 

 

Enfin, ce maillot du LOU aurait pu figurer dans la catégorie “porte-drapeau” mais son usage éphémère en a fait une rareté. Utilisée lors du premier match au Matmut Gerland de Lyon, opposant les Rhodaniens au Racing 92, la tunique met en avant ce stade mythique du sport français d'un côté et la capitale des Gaules de l'autre.