FOCUS
Publié le 02/09/2024
Près de la Méditerranée et du littoral catalan, le troisième ligne de l’USA Perpignan Alan Brazo a fait le choix plus jeune de se diriger vers le monde maritime en dehors du rugby. Âgé de 32 ans, est un spécialiste des fonds marins. En plus d’être rugbyman professionnel, il possède un diplôme d’océanographe*. Un certificat qu’il a obtenu en plus de 10 ans (12 au total), en raison de ses saisons avec les Sang et Or. Également amoureux de la pêche, il n'hésite pas à montrer ses prises sur les réseaux sociaux, Brazo pourrait voir son après carrière se poursuivre dans les eaux.
A La Rochelle, Jules Favre est bien connu pour souvent fouler la pelouse du stade Marcel-Deflandre. D’ailleurs, la pelouse est un environnement que le centre-ailier du Stade Rochelais connait parfaitement. Depuis décembre 2022, le joueur âgé de 25 ans est aussi titré de professionnel ouvrier du paysage, c’est-à-dire paysagiste. Ce diplôme, c’est le deuxième qu’il a obtenu après un BPJEPS en 2018 (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport).
Jules Favre dans son jardin
Direction le secteur viticole, avec des acteurs du TOP 14 spécialisés dans ce domaine. A l’image de Janick Tarrit, 25 ans et talonneur du Racing 92 ; et de Daniel Brennan, 25 ans aussi et pilier gauche du RC Toulon. Tous les deux sont partis dans la spécialisation du vin. Aujourd’hui, ils sont toujours dans leurs études et leur Bachelor qu’ils préparent, pour peut-être suivre les pas de Christophe Urios. Le manager de l’ASM Clermont a même lancé sa propre cuvée il y a quelques années, dans un petit coin de l’Aude à Pépieux (11).
Et si votre futur ostéopathe s’appelait Pierre-Henri Azagoh ou bien Nans Ducuing. Il pourrait bien être l’un d’entre eux, après leur carrière sportive. Aujourd’hui, le seconde ligne du Stade Français Paris et l’arrière de l’Union Bordeaux-Bègles ont tous les deux le diplôme d’ostéopathe. Pour le Azagoh (25 ans), le joueur du Stade Français Paris, ce diplôme est tout récent puisqu’il l’a obtenu en fin d’année 2023. Mais l’ostéopathie parle surement un peu plus à Ducuing (32 ans), car il a obtenu ce certificat beaucoup plus jeune, lorsqu’il était en école à Bayonne.
Le corps humain n'a pas de secret pour Nans Ducuing
En parlant de la nouvelle recrue du RC Vannes on pourrait volontiers utiliser la formule : solide comme un tronc de chêne. Il faut dire que question bois, l’Alsacien en connais un rayon. En effet, depuis son plus jeune âge, Fabrice Metz a réussi à mener études, travail et rugby en même temps. Diplômé d’un BEP technicien menuisier-agenceur, l’international français (1 sélection) a créé deux entreprises spécialisées dans le secteur (Metz Bois Energie, CM Bois Energie). Une véritable prouesse quand on sait combien il est difficile de jongler entre les examens ou la gestion d’entreprise mais un challenge à la hauteur de ce colosse (1m98 pour 115 kg) qu’il a su relever avec succès.
Les deux anciens coéquipiers du Stade Toulousain partagent aussi une profession en commun, celle de podologue. Le flanker international rouge et noir (30 sélections) a obtenu son diplôme il y a 4 ans après un long cursus au sein de de l’Institut de formation de pédicurie-podologie de Toulouse. Diplôme en main, il a décidé de ne pas s’arrêter là et de mettre en application son savoir en le transmettant aux autres étudiants dans un rôle de formateur qui lui permet de s’adapter aux exigences du rugby. Parcours similaire pour le pilier du Stade Français, Clément Castets, diplômé cette année. Un titre qu’il a autant fêté qu’un bouclier, « Je ne suis pas trop troisième mi-temps mais celle-là, je l’ai bien fêtée ! », avouait-il en janvier dernier dans les colonnes du Parisien. Victime d’une tumeur cérébrale puis gravement touché aux cervicales, sa carrière a bien failli se terminer à deux reprises. Des épisodes qui ont renforcé sa volonté de préparer la suite et de voir qu’il n’y a pas que le rugby dans la vie.
Un diplôme qui a la saveur d'un bouclier
Il y a des personnes talentueuses dans tout ce qu’elles entreprennent. C’est le cas du jeune duo toulousain Merkler-Vergé brillants sur les terrains et les bancs de la fac. Des modèles de volonté et de sérieux qui arrivent à concilier performance sportive et scolaire. Discret, humble et bourreaux de travail, Merkler est actuellement engagé dans un cursus à Sciences Po Toulouse avec pour ambition de réaliser ensuite « un Master International ou travailler dans le monde de la finance ». Son compère du centre de formation rouge et noir, n’est pas en reste avec une licence parcours pluridisciplinaire, professorat des écoles à l’Université Paul Sabatier dans le but de devenir professeur des écoles. Deux magnifiques projets qui ne les ont pas empêchés de conquérir le bouclier et la coupe d’Europe la saison passée.
Merkler, un lauréat dans tous les domaines
« On peut être sportif de haut niveau et faire des études supérieures », clamait très justement Emilien Gailleton à propos de son intention de suivre une formation en STAPS. Passionné de sport, celui qui en a déjà fait son métier ne compte pas s’arrêter là. En effet, songeant pour l’instant à une reconversion éventuelle en tant que préparateur physique, le véloce palois navigue entre l’Université de Tarbes et le centre d’entrainement de la Section. Dès lors, dans ses objectifs figurent la conquête d’un titre avec son équipe et celui des diplômes afin d’envisager sereinement un avenir qui semble déjà radieux.
21 ans et déjà la maturité des plus grands
Forcément à ce poste-là, il vaut mieux maitriser l’art de la découpe. Un savoir-faire dont le Rochelais et le Bordelo-Bèglais sont experts puisqu’ils possèdent même le diplôme ! Détenteurs d’un CAP de bouchers les deux désosseurs envisagent la reconversion à l’égal de leur attitude sur le terrain : pleins de générosité. Amoureux du terroir et des bons produits qu’ils aiment travailler et partager, ils vivent le rugby et la cuisine de la même façon, tel un art.
Générosité et partage sont les valeurs de Paul Boudehent