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Fickou, Tiberghien, Yachvili… ces rugbymen qui auraient pu devenir footballeurs

Fickou, Tiberghien, Yachvili… ces rugbymen qui auraient pu devenir footballeurs

Non tous les rugbymen ne sont pas des footballeurs ratés. Tandis que le championnat de L1 s’apprête à reprendre ses droits, focus sur ces joueurs qui auraient très bien pu faire carrière dans le football.

 

Serge Blanco, quand le Pelé du rugby a refusé le FC Nantes

Le plus grand joueur de l’histoire du XV de France a bien failli ne jamais l’être. Sans « une peur de quitter sa famille », Serge Blanco aurait pu signer au FC Nantes. Tout jeune, il pratique le football dans son école et ses qualités de buteur ne passent pas inaperçue auprès de son professeur de sport (un certain Pierre Sarratia qui découvrira notamment plus tard Didier Deschamps et Bixente Lizarazu). Les Canaris proposent un test au jeune Serge mais ce dernier décline finalement par peur de l’éloignement. Qu’importe, celui qui s’est passionné pour le ballon rond lors du Mondial 70 remporté par le Brésil deviendra plus tard le « Pelé du rugby ».   

 

 

Dimitri Yachvili, le Beckham du Pays Basque

29 points. C’est le nombre d’unités marquées par Dimitri Yachvili lors de la finale du championnat de France 2005, soit un record jusqu’à présent inégalé. Une ligne inscrite dans les livres d’Histoire du rugby français à la force d’une frappe de balle si particulière. Un intérieur brossé, accompagné de ce pied d’appui glissant, technique proche de celle des meilleurs tireurs de coups francs. Pas un hasard donc si le « Yach » a joué au football sous les couleurs de l’OGC Nice durant son enfance. Cette base footballistique a ensuite été longuement peaufinée par le soutien de Jean-Michel Larqué. L’ex capitaine des Verts et international français étant resté le conseiller particulier du demi-de-mêlée biarrot durant sa carrière.  

 

 

Wesley Fofana, pas seulement un homonyme 

Les deux Wesley Fofana ne font pas que partager le même nom. En effet, l’ex centre de l’ASM et international français (48 sélections) fut aussi un bon joueur de foot. Il n’a pas eu la carrière du défenseur de Chelsea mais il aurait très pu évoluer à haut-niveau. Jeune il suit d’ailleurs les traces de son père, fan de ballon rond et entraineur. Défenseur ou milieu défensif, il intègre le CFFP (Centre de Formation du Football de Paris) réputé pour avoir formé de nombreux joueurs professionnels. Mieux encore, Wesley Fofana est surclassé et évolue au côté d’un certain Jérémy Menez ! Cependant à 14 ans, il décide de s’orienter vers le rugby, pour les copains, mais aussi parce que son talent lui permettra également de réaliser une grande carrière. 

 

 

Gaël Fickou, un fada de ballon rond

Avant de devenir l’un des centres les plus redoutés du rugby français, Gaël Fickou a longtemps joué… au football. Né à La Seyne-sur-Mer, il passe une grande partie de son enfance sur les terrains de quartier, ballon rond au pied. Rapide, physique et habile techniquement, il évolue souvent en attaque, capable de dribbler plusieurs adversaires et de marquer de beaux buts. Inscrit dans un club local, le passionné de l’OM enchaîne les tournois et se fait remarquer pour sa vitesse et son sens du jeu. Ses entraîneurs voient déjà en lui un potentiel joueur de haut niveau, il est même un temps approché par le FC Sochaux et l'AS Monaco. Pourtant, à l’adolescence, il découvre le rugby grâce à des amis. Ce sport, qu’il pensait plus « lent », lui révèle en réalité un nouvel univers où il peut exploiter sa puissance et sa rapidité. Peu à peu, Fickou délaisse le football pour se consacrer au ballon ovale. Les dribbles se transforment en crochets, les frappes en plaquages, et les buts en essais. Ce changement de cap sera décisif : il gravira rapidement les échelons jusqu’à l’équipe de France. Mais il garde toujours le souvenir de ses années foot, où il a appris la vivacité et la vision de jeu qui font aujourd’hui sa force sur le terrain. 

 

 

Cheikh Tiberghien, un rêve touché du bout du pied 

Les délocalisations à Anoeta ont toujours une saveur particulière. Que ce soit pour les supporters de Bayonne ou les joueurs, le fait de pouvoir évoluer dans cette antre mythique, située de l'autre côté des Pyrénées, renforce l'engouement et le sentiment d'appartenance à une nation “basque”. Pour Cheikh Tiberghien cette sensation est encore plus puissante que cela car l'arrière de l'Aviron a porté les couleurs du club propriétaire des lieux : la Real Sociedad. En effet, de cette liste de rugbymen qui auraient pu faire carrière dans le football, l'ex joueur de l'ASM en a été le plus proche. Après des débuts remarqués à Anglet, Cheikh prend la direction de San Sebastian. Il marche alors sur les traces d'un certain Antoine Greizmann, formé dans la maison basque, puis l'aventure s'arrête brutalement au bout de deux ans. Dégouté du ballon rond, il remplace alors son rêve de Liga par celui du TOP14. Un objectif que le Basque atteindra, gardant tout de même de beaux restes de son passage au foot et notamment ses frappes “boulets de canon”.