- Ce week-end débute le Tournoi des VI Nations. Que vous évoque ce rendez-vous sportif ?
Le Tournoi c'est magique. Le passage à 6 pays a changé les choses en matière de retransmissions, mais cela reste un grand moment de sport. J'aimais bien lorsque les matchs se déroulaient tout l'après-midi. Ca commençait à 15 heures et à 18 heures, on allait dans les rues. On savait où retrouver les joueurs dans les années 70/80. Pour moi, le Tournoi reste un moment très attendu. Je ne loupe aucun match !
- Serez-vous au stade de France pour le match contre l'Italie ?
Non car je suis au théâtre au même moment. Mais je fais passer la consigne de ne rien me dire concernant la rencontre. Même dans la voiture, en rentrant chez moi, j'évite d'avoir le score. Ma seule crainte est que l'enregistrement n'ait pas fonctionné ! (Rires).
- Quel est votre premier souvenir de Tournoi ?
1966 avec les frères Boni, avec Jean Gachassin et Jo Maso. J'ai eu la chance d'aller dans tous les stades d'Europe qui ont accueilli du rugby. Y compris Colombes. Le seul que je n'ai pas fait c'est Croke Park. Le parc des Princes c'était colossal. L'ambiance y est vraiment supérieure au stade de France où le bruit ne résonne pas. On peut hurler, on n'entend rien…personnellement, je trouverai bien que la Fédération ait son stade car une ambiance c'est vraiment agréable…
- Vous êtes un homme d'image, de cinéma. Pensez-vous que le rugby se prête au grand écran ?
Je ne vois pas trop ce qu'on pourrait faire de plus avec une caméra que ce que fait la télévision. Peut-être un film sur la perception de la passe, mais cela s'adresserait à des spécialistes…et puis il faut une histoire. « Le Fils à Jo » est un bon film sur le rugby mais pas seulement, il y a des histoires dans ce film. En général, les films qui traitent uniquement de sport ne sont pas toujours réussis. Hormis les « Chariots de feu » mais là aussi c'est bien plus que du sport. Dans le sport, ce qui est formidable c'est le suspense. Regardez la finale de la coupe du Monde. Vous aviez d'un côté les Français qui attendaient un drop ou une pénalité, et de l'autre les Néo-Zélandais qui voulaient que l'arbitre siffle la fin du match…
- Où étiez-vous lors de cette finale ?
J'étais chez TF1 avec Eric Champ, Pierre Berbizier et Sébastien Chabal. Pas mal pour regarder un match, non ? (Rires)
- Si on vous donnait la possibilité d'incarner un joueur à l'écran, qui choisiriez-vous ?
Vu mon gabarit, je suis obligé de prendre un arrière. Donc un des frères Boniface ou alors jo Maso…
- Et « hors-gabarit » ?
Sans hésitation, Walter Spanghero. pour son accent ! (Rires)