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Histoire de blason : Racing 92, classe « à l’anglaise » et strass du « show-biz »

Histoire de blason : Racing 92, classe « à l’anglaise » et strass du « show-biz »

Des changements de noms et de blasons ont marqué l’évolution du Racing 92, un club qui allie à merveille tradition et modernité. 

 

Quand le Racing Club de France s’inspire des Anglais

Qu’on le veuille ou non, même les plus patriotes d’entre nous sont obligés de l’accepter, ce sont les Anglais qui ont inventé et importé le rugby. A la fin du 19e et au début du 20e siècle, bon nombre de clubs se sont formés sous l’impulsion de Britanniques ou tout simplement en voulant les imiter. Le Racing Club de France, nom originel, n’y a pas échappé au moment de créer sa section rugby en 1882. La volonté de jouer et d’y transposer ses valeurs, celles notamment de l’aristocratie anglaise (fair-play, défense de l’amateurisme), est si forte que les fondateurs auraient délibérément choisi les couleurs de l’université de Cambridge, jumelée avec l’école Condorcet. Les Ciel et Blanc sont nés, leur blason aussi avec les initiales de la nouvelle institution et la présence d’une croix fleuronnée ou fleurdelisée pour y ajouter tout de même une subtile référence à la France.  

 

Le mythique René Crabos, international et joueur du Racing, inventeur notamment de “la défense glissée”  

 

100 ans plus tard, du show-biz à la fusion

Champion de France en 1892, 1900, 1905 et 1959, le Racing club de France se construit un beau palmarès ainsi qu’une image. La réputation de club corseté par son héritage « aristocratique » va toutefois connaitre un sacré tournant. Au début des années 80, l’institution centenaire est dépoussiérée par l’avènement du fameux : « show-biz ». Eric Blanc, Jean-Baptiste Lafond, Philippe Guillard et Franck Mesnel initieront un mouvement à la fois classe et fantasque qui va allier rupture avec la tradition et performance. La célèbre troupe remportera le bouclier de Brennus en 1990 avant un déclin quelques années plus tard. Le Racing Club de France est rétrogradé, peut-être trop attachée à ses valeurs ancestrales, qui défendaient notamment l’amateurisme, les Franciliens ont mal négocié le virage du professionnalisme poussant le club à la fusion. 

 

L'équipe championne en 1990 a alliée à merveille élégance et performance

 

Les Racingmen prennent le Métro 

En proie à des difficultés structurelles et financières le Racing Club de France, alors en PRO D2, se rapproche de l’US Metro. Le club originellement affilié à la RATP fusionne avec ce bastion du rugby français pour donner le Métro Racing 92 avant d’être le Racing Métro 92. Le blason va porter les marques de cette union. Exit l’ancien écusson, place à un blason rayé Ciel et Blanc sur lequel le rouge de l’USM est ajouté avec la mention 92, en référence au Hauts-de-Seine. C’est sous cette égide et avec ce logo que les Franciliens vont entamer la reconquête. Un titre de champion de France de deuxième division en 2009 est suivi d’un retour en TOP 14 que le club présidé par Jacky Lorenzetti ne va plus quitter. 

 

Le demi de mêlée argentin, Augustin Pichot, lors de l'épopée ayant permis aux Racingmen de retrouver l'élite. Les deux évolutions majeures du logo 

 

Le renouveau et la consécration

De retour au haut niveau, les Franciliens sont passés dans une autre dimension. Une série de recrutements XXL, des présences en barrages et des performances en Coupe d’Europe attestent du come-back de ce monument du rugby français. Le Racing se sépare de l’US Métro en 2015 et de devient tout simplement le Racing 92. Le blason est alors remasterisé, l’écusson est épuré seule la mention « depuis 1882 » résiste à la modification. Le « Metro » disparait laissant place au nom actuel auquel est apposé « le club des Hauts-de-Seine » comme pour réaffirmer la fierté départementale et l’ancrage territorial. C’est avec ce logo que les Alto-Séquanais décrocheront d’ailleurs le bouclier de Brennus 2016, à Barcelone, à l’issue d’une finale devenue mythique.  



La dernière évolution du logo, celle de la consécration