-Invaincu et leader de la poule, vous abordiez cette rencontre en grand favori, pourtant c'est une défaite… comment expliquez-vous ce revers ?
Des explications, on en cherche toujours beaucoup après des matchs comme ça, mais ce ne sont pas souvent les bonnes ! La raison principale est que nous avons sous estimé cette équipe italienne la semaine précédent le match. Nous avons marqué deux essais assez facilement et assez rapidement dans le match, et nous avons dès lors joué facile. Nous avons manqué d'agressivité, de combativité, contrairement aux Italiens qui y ont cru jusqu'au bout. Le score étant serré, nous avons commencé à avoir peur de perdre, tout le monde s'est stressé, et on prend un drop au finish pour laisser trois points en route. On dit souvent qu'un match n'est jamais joué, les Italiens nous l'ont démontré.
-Comment l'avez-vous vécu, vous, l'équipe, et que vous êtes vous dit à l'issue de la rencontre ?
Il n'y avait pas grand-chose à dire, le match s'est suffit à lui-même. Tout le monde a été touché dans son amour propre, et je ne me fais pas d'inquiétude pour vendredi, tout le monde sera sur le pont et aura à cœur de faire oublier ce faux pas. Après, c'est dommage d'en arriver là pour s'en rendre compte. Nous avions toutes les chances de notre côté pour réaliser un parcours de qualité jusqu'à la fin de la poule, et nous nous sommes mis en difficulté tout seuls.
-Justement, gonflés à bloc, n'y a-t-il pas un risque de jouer un deuxième match piège ?
Je ne pense pas. Nous ne nous attendions pas à ça samedi, là si. Tout le monde voudra se racheter et repartir de l'avant.
-Quel est l'objectif de ce match, et à terme, de la poule, ce faux pas pouvant mettre un quart de finale à domicile entre parenthèses ?
Le problème est là. Avec deux victoires en deux matchs, nous parlions déjà de disputer un quart de finale à domicile avant de jouer ce match, et on a vu le résultat. On a calculé trop tôt ! Maintenant plus de calcul, l'objectif est de gagner ce match, si possible avec le point de bonus, on verra après ce qui se passera.
-Il n'y a cependant pas péril en la demeure, c'est un accident, et avant celui-ci, la forme du BO* parlait pour vous…_ Oui bien sur, il faut que ça reste un accident, et c'est à nous de faire en sorte que cela en reste un. Nous étions trop dans le confort, et il ne faut pas y retomber, mais retrouver les vertus qui nous ont permis de faire cette belle série.
* NDLR : Biarritz restait avant cette rencontre sur 7 matchs sans défaites, toutes compétitions confondues, et notamment 5 en championnat, la 4ème place au classement en prime.