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Jack Willis a fait du TOP 14 son royaume

Jack Willis a fait du TOP 14 son royaume

Publié le 05/02/2025

En 2022, son arrivée a suscité des interrogations et 2 ans plus tard elle est considérée comme l’un des meilleurs transferts de l’histoire. Le flanker anglais du Stade Toulousain fait désormais l’unanimité au point de remettre en cause les règles d’éligibilité de sa sélection… A quelques jours du Crunch, ce samedi 17h45 à Twickenham, focus sur le nouvel anglais préféré des Français. 

 

Le malheur des uns fait le bonheur des autres

 

6 fois champions d’Angleterre et 2 fois vainqueurs de la Coupe d’Europe. En Grande-Bretagne, les Wasps étaient une institution. Un club bien connu des Français également pour y avoir vu jouer Raphaël Ibanez et Serge Betsen. Clin d’œil, ou pas, du destin les Guêpes avaient piqué le Stade Toulousain en finale de Champions Cup lors de l’édition 2004, grâce à un essai malicieux de Rob Howley resté dans les mémoires. En 2022, ce géant d’Angleterre disparait pour raison financière et c’est ainsi que Toulouse met la main sur Jack Willis. Le flanker débarque sur la pointe des pieds suscitant méfiance et interrogation, au nom de l’historique rivalité entre les deux pays. Les craintes seront vite balayées par les performances et l’attitude irréprochable du joueur. Dans un style plus brutal que le dernier Anglais à avoir conquis la France (un certain Jonny Wilkinson), Jack Willis s’impose et fait désormais l’unanimité.  

 

 

Fighting spirit 

 

On dit bien souvent que l’on est sur le terrain comme dans la vie. La règle se confirme avec le troisième ligne Rouge et Noir. Si Jack Willis s’est rapidement démarqué, c’est grâce à ses qualités de combattant. Il n’est pas rare de le voir figurer parmi les joueurs ayant fait le plus de kilomètres, de plaquages et de grattages. Au sommet de son art, le robuste anglais a réalisé des performances titanesques pour aider Toulouse à inscrire de nouvelles lignes à son palmarès. La plus marquante est celle de la finale de Champions Cup 2024 lors de laquelle il a distribué 32 plaquages face au Leinster. Il a également été un acteur majeur de la conquête des boucliers 2023 et 2024, et continue son impressionnant abattage, en culminant actuellement au sommet du classement des gratteurs. Touché de grosses blessures au genou, en 2018 et 2021, et la disparition de son club de cœur, l’international anglais (15 sélections) a su rebondir pour revenir plus fort.  

 

 

Jack & Tom, frères d’armes

 

Le 7 mai 2023 fut une journée importante dans la famille Willis. En effet, pour la première fois Jack et son petit frère Tom, se sont retrouvés face à face. Ce jour-là, le Stade Toulousain recevait l’UBB à Ernest-Wallon, et les deux gaillards se sont affrontés dans une partie qui a dû leur rappeler les duels endiablés autrefois disputés dans le jardin familial. D’un côté Jack et ses 1m90 pour 107 kg et de l’autre Tom (26 ans) évalué à 1m89 et 109 kg. Adversaires pendant 80 minutes, ils ont pu ensuite célébrer leurs ultimes retrouvailles sur le terrain puisque Tom est reparti en Angleterre. Désormais le plus « petit » de la fratrie joue aux Saracens et a même participé au dernier match du XV de la Rose contre l’Irlande, lors du Tournoi des 6 Nations.

 

 

Pas de privilèges, même pour le roi Jack ? 

 

La nouvelle a eu l’effet d’une bombe auprès des amateurs de rugby Outre-Manche. Jack Willis est lié au Stade Toulousain jusqu’en 2029 ! Cette prolongation pose donc la question de son avenir avec le XV de la Rose. En faisant le choix de Toulouse, le flanker n’est plus éligible avec sa sélection en vertu des lois imposées par sa fédération qui oblige les joueurs à évoluer en Angleterre. Longtemps cités dans les débats, au même titre que l’ailier du Racing 92 Harry Arundell, ces deux joueurs sont utilisés dans les débats pour les partisans de l’abolition de cette loi. Champion du monde U20 en 2016, 3e de la dernière Coupe du Monde et 15 fois appelé avant son exil français, Jack Willis entretient une relation particulière avec l’Angleterre. Un amour à distance, complexe, qui chagrine forcément les deux parties au point de réviser cette règle en vue du mondial 2027 ? Affaire à suivre, en attendant c’est TOP 14 qui est heureux de profiter du règne du roi Jack.