L’ex ouvreur des Bleus et de l’ASM a réussi une belle reconversion et s’apprête à revivre des « phases finales » tandis que Pâques arrive à grand pas. 

La vie, c'est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber, déclamait si bien Tom Hanks dans Forrest Gump. La célèbre réplique de ce chef d’œuvre du cinéma pourrait être également le titre d’une biographie sur Gérald Merceron. Et pour cause, l’ex-ouvreur international (32 sélections) a connu une riche carrière faite de victoires, défaites, doute et d’une originale reconversion. Natif de Cognac, le joueur aujourd’hui âgé de 52 ans découvre le haut niveau sous le maillot du RC Toulon mais attendra les sommets avec l’ASM. Avec les Jaunards, le demi d’ouverture sera deux fois vaincu en finale de TOP 14 (1999 et 2001) mais se consolera sur la scène internationale avec un Grand Chelem en 2002. Tournoi durant lequel, il surclasse Jonny Wilkinson et Ronan O’Gara au rang de meilleur réalisateur de la compétition. Un dernier challenge avec la Coupe du Monde 2003 puis de 2005 à 2008, il termine l’aventure avec le Stade Rochelais. 

Des œufs de pack 
Les crampons raccrochés, commence alors, comme pour de nombreux retraités des terrains, une période de questionnement et de doutes. Le quotidien change et la lumière n’est plus braquée sur vous. Pourtant, depuis 2012 à chaque période de Pâques, Gérald renoue avec les sollicitations, celles de ses clients venant se ravitailler dans ses chocolateries. Propriétaire de deux boutiques situées à Puilboreau et La Rochelle, l’ancien numéro 10 est franchisé « Yves Thuriès » (du nom de la marque éponyme du célèbre pâtissier). C’est sa femme qui lui a suggéré cette brillante idée de reconversion, tandis que l’après carrière avait mené l’ex ouvreur à diverses tentatives infructueuses. Succès confirmé, près de 13 ans plus tard pour celui qui a su transformer les ballons rugby en de beaux « œufs de pack ».