REPLAY HISTORIQUE
Publié le 13/07/2023
Une finale peut être inédite de plusieurs façons. Un match d’anthologie, un essai mémorable, un drop salvateur et puis il y a cette finale de la saison 1999-2000. Un choc pour le bouclier qui est resté dans l’esprit de nombreux amoureux rugby car il s’est disputé un 15 juillet… Date à laquelle, habituellement, les Bleus sont en tournée et les supporters en congés. Pourtant, ce jour ci il y avait bien du monde dans les tribunes du Stade de France (46 809 spectateurs) et même du « beau » monde sur la pelouse d’une rencontre opposant le Stade Français à Colomiers. Pas encore à son apogée, le club parisien, était sorti deuxième de son groupe, devant les Haut-Garonnais justement qui avaient dû passer par des barrages.
Il faut recontextualiser rapidement et se rendre compte qu’alors le championnat était composé de 2 poules de 12 équipes et les 2 premiers filaient directement en quart tandis que du 3e au 6e on disputait une rencontre supplémentaire. Colomiers battait Bourgoin sur le fil 20-18 puis affrontait Castres.
Les joueurs du club à la Colombe gagnaient la partie 15-29 mais perdaient sur blessure leur maitre à jouer, un certain Fabien Galthié. Le demi de mêlée se blessant malencontreusement lorsqu’un Tarnais, tombait sans faire exprès, sur la jambe de l’international tandis que l’action était terminée… Coup dur n’empêchant pas les Columérins d’atteindre la finale en écartant ensuite Pau (22-24).
Paris de son côté, était porté par des pointures telles que Christophe Dominici, Sylvain Marconnet, Franck Comba ou Diego Dominguez, et faisait plier Perpignan puis Toulouse.
Marquée notamment par les larmes de Fabien Galthié, présent mais meurtri de voir ses coéquipiers sortir du tunnel sans lui, la finale a commencé tambours battants avec une mainmise de Colomiers sur la possession et le jeu.
14-13 à la pause, les Parisiens résistants grâce à la puissance de leur pack et un réalisme glacial permettant finalement de l’emporter 28-23 avec notamment des essais de Dominici, Laussucq et Comba. Le dixième bouclier du palmarès du Stade Français devenant aussi celui qui a été décroché le plus tardivement.