Si l'entame du XV de France, récompensée par l'ouverture du score de Parra à la 6ème minute, laissait entrevoir de beaux espoirs aux Bleus, la suite de la rencontre livra une toute autre vérité. La faute à des Anglais à nouveau très joueurs et en réussite sur les extérieurs, avec leurs ailiers qui faisaient gonfler le tableau d'affichage.
D'abord par le jeune Watson, ailier droit de Bath, qui ouvrait le compteur des Anglais à la 11ème sur un cadrage débordement d'école sur Dulin, pourtant lui aussi explosif. Par ce même Watson ensuite qui doublait la mise sept minutes plus tard, servi au large et qui n'avait plus qu'à laisser parler sa vitesse pour filer aplatir au même endroit. Par l'autre ailier enfin, par May, le joueur de Gloucester, qui signait le troisième coup d'éclat des flèches anglaises, en réceptionnant un coup de pied millimétré de l'arrière Goode et n'ayant pus qu'à aplatir.
Trois essais superbes qui posaient les jalons d'un nouveau succès du XV de la Rose dans son jardin face aux tricolores... mais bien moins cinglant que le précédent. Car malgré ces réalisations, jamais les Anglais ne purent se mettre à l'abri. La faute à des Français, qui malgré une partition brouillonne, ont su contenir cette formation britannique, prendre les points au pieds, à défaut de conclure ses actions d'essais, mise à part sur l'essai de Ouedraogo à l'heure de jeu.
Alors oui, c'est une défaite qui sanctionne les Bleus pour leur premier match de préparation à la Coupe du Monde, mais pas de panique pour autant. Dans le jardin du pays hôte, cinq mois après y avoir coulé défensivement, la France a fait jeu égal avec une équipe qui vise Bill*. Elle aurait peut-être même pu espérer mieux en négociant mieux ses occasions en fin de match.
Quoiqu'il en soit, ce revers reste intéressant. Si la France a encore beaucoup de travail, et notamment au niveau de son jeu, encore trop pollué par le déchet, les motifs d'espoirs sont existants. Il faut maintenant travailler pour prendre une belle revanche samedi prochain à Saint Denis sur l'Angleterre, puis peaufiner encore un peu plus tout cela, monter en puissance et être fin prêt fin septembre.
* Nom donnée à la Coupe Webb Ellis
