FOCUS
Publié le 16/02/2024
Le rugby est un sport de famille, des Spanghero en passant par les Barrett, les Ntamack ou les Whitelock, tous ont marqué ou continuent d’écrire l’histoire de cette discipline. C’est d’autant plus vrai pour les Tuilagi, dont les qualités athlétiques et le talent se transmettent génération après génération, par-delà même les continents et les océans. Description d’un majestueux arbre généalogique aux racines aussi solides que profondes.
Père d’Henry Junior et de Posolo Tuilagi, Henry est le premier joueur de la famille Tuilagi a avoir connu le maillot de l’USA Perpignan, lieu où ont grandi ses fils. Arrivé de Leicester en en 2007, il aura joué plus de 130 matchs sous le maillot catalan, et a même participé au Brennus des Sang et Or en 2009. D’origine samoane, il participe aussi à la Coupe du Monde 2007 où il dispute un match. Le puissant troisième ligne aura fait lever les tribunes du stade Aimé-Giral pendant 8 ans, avant de passer le relais à ses fils qui ont intégré l’école de rugby de l’USAP.
Il s’agit de l’ainé de la célèbre famille. Le premier des Tuilagi à s’être fait un prénom a débuté par le rugby à XIII. Une sacrée carrière faisant de lui l’une des références de la discipline durant laquelle il a porté les maillots d’Halifax et de la fameuse équipe de St-Helens. En 1994, il débute à XV en passant directement au niveau international défendant les couleurs des Samoa. Le trois-quarts centre, aujourd’hui âgée de 52 ans, fera ensuite le bonheur des Leicester Tigers, des Cardiff Blues et des supporters tarnais lors d’un court passage au Castres Olympique.
A Leicester on le compare au mythique Jonah Lomu, c’est dire ! L’ailier samoan n’a pas fait que marquer ses adversaires avec ses charges destructrices il a également conquis les cœurs des supporters des Tigers. 156 matchs joués pour 285 points marqués et trois titres de champions d’Angleterre ont participé à bâtir la légende. Surnommé « Alex », le puissant trois-quarts a également rayonné sur la scène internationale durant ses 37 sélections, trois coupes du monde disputées et un succès historique face à l’Australie en 2011, lors duquel il a marqué un essai.
Et dire qu’il n’était pas le plus « solide » de la fratrie avec ses 1m85 pour 96 kg… Placé au centre parfois à l’aile, à la plus grande détresse de ses vis-à-vis, Anitele’a était réputé pour ses qualités d’explosivité et la rudesse de ses plaquages. Un style de jeu qui lui a logiquement ouvert les portes de la sélection samoane avec laquelle il a joué 17 matchs et disputé la coupe du monde 2007. Côté club, il a longtemps fait le bonheur des supporters des Sharks de Sale avant de terminer sa carrière, en France, sous les couleurs de Tarbes.
Comme la plupart des “grands” de la famille Tuilagi, Sanele Vavae a commencé le rugby en Angleterre, où il a joué pour l’équipe junior des Tigers de Leicester. Il a pris ensuite la direction de la PRO D2, et plus particulièrement l’Aude où il rejoint Narbonne en 2011. 2 ans plus tard, il débarque à Carcassonne et y passe 7 ans à XV, avant de rejoindre le club à XIII de la Cité pendant 2 ans. Toujours sur les terrains, Sanele Vavae évolue aujourd’hui pour le Racing Club Trèbes en Fédérale 3.
Le dernier de la fratrie mais le premier à défendre les couleurs d’une autre nation. Pas forcément besoin de vous présenter le centre passé par Leicester et aujourd’hui à Sale. Manu Tuilagi fait partie des meilleurs joueurs du monde et s’est souvent retrouvé dans le costume du bourreau des Bleus… 59 sélections et 100 points marqués pour le XV de la Rose avec lequel il a remporté le Tournoi à deux reprises et disputé la finale de la Coupe du monde 2019. La consécration étant sa participation à la mythique tournée des Lions Britanniques en 2013 contre l’Australie.
Si vous êtes un aficionado de l’US Dax vous vous rappelez peut-être du passage de Brian dans les Landes. Le flanker y a disputé 24 matchs et arrivait en provenance de l’académie des Saracens. Ayant grandit en Angleterre, le troisième ligne s’est ensuite offert une virée en Italie, à Mogilano, avant de vite rentrer « au pays ». Evoluant désormais en deuxième division outre-Manche, il porte le maillot du plus écossais des clubs anglais : les London Scottish.
Quand on s’appelle Tuilagi, jouer pour Leicester est presque une évidence. Quasiment tous ont porté le maillot et Frederick, cousin de Posolo, n’a pas dérogé à la règle. Une poignée de rencontres en Coupe Anglo-Galloise et 3 apparitions en Premiership plus tard et voici que le plus anglais de la célèbre tribu samoane a pris la direction de l’Italie. Son expérience transalpine terminée, Fred découvre la France sous les couleurs de Bédarrides-Châteauneuf, dans le Vaucluse, en Nationale 2.
Si son père et son frère jouent devant, Henry Jr a un profil différent et s’approprie un style qui ressemble plus à celui de son oncle, Manu Tuilagi. Henry Jr Tuilagi joue au poste de centre, tout comme l’international anglais Manu. Avec l’USAP, Henry Jr a longuement joué dans les catégories jeunes, et a été propulsé dans le grand bain pendant le SuperSevens, et ses qualités physiques qui correspondent au rugby à 7. Aujourd’hui, Henry Jr évolue dans le troisième échelon du rugby français, c'est-à-dire en Nationale avec le club de Périgueux.
Ces derniers mois, le parcours de Posolo Tuilagi est allé très vite. D’un premier match en pro en 2022, jusqu’à sa première sélection en France en 2024, retour sur le destin du seconde ligne catalan. Né en 2004, Posolo (ou “Moto” son surnom) a rapidement été impressionnant dans les catégories jeunes, grâce à son gabarit mais aussi joueur de ballon. Du haut de 1m92 et de ses 145 kg, il dispute son premier match en TOP 14 la saison dernière avec le maillot de l’USAP, avant d’être quelques mois plus tard champion du monde U20 avec les Bleuets en 2023. Il passe de Bleuet à Bleu en 7 mois, où il y a quelques semaines il a connu sa première sélection avec le XV de France pendant le tournoi des Six Nations.
