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Parc des Princes, Paris, 21 mars 1943

AVIRON BAYONNAIS 3 - S.U. AGENAIS 00




Les équipes




Aviron Bayonnais :


A. Alvarez, P. Larre, J. Dauger, M. Celhay (cap.), M. Lafite, o) D. Zabaleta, m) J. Dubalen, R. Cazayous, R. Arotça, P. Labèque, L. Bisauta, J. Dumas, J. Casteigt, R. Perez, J. Mourguy.




SU Agenais :


M. Guiral (cap.), A. Grandaty, F. Gaubert, C. Calbet, G. Baladié, 0) C. Bonnet, m) A. Verdier, J. Matheu-Cambas, M. Brunetaud, G. Basquet, R. Landes, M. Laurent, J. Londaitsbeherej J.
Clavé‚ F. Inza.




Les points :AB : Larre, essai.




Arbitre : Jean Rous




La F.F.R., après trois saisons de compétitions non officielles, prit la décision, le 5 juin 1942, de rétablir le championnat de France. La finale allait être
disputée par le champion des quarante clubs de la zone occupée et celui des cinquante cinq clubs de la zone non occupée. Après l'invasion de celle-ci par les allemands en
novembre 1942, la F.F.R. changea l'appellation en zone nord (dont Hendaye !) et zone sud. La première délégua Bayonne après sa victoire sur le C.A.S.G. (33-0) ; et la
seconde Agen qui avait défait Montferrand (8-3) après un match mouvementé. Le Comité des Sports, présidé par le Colonel Pascot, ancien international et
Commissaire National aux Sports, exigea des Agenais qu'ils suspendent un de leur seconde ligne. Artins fut ainsi laissé sur la touche et l'entraîneur Marcel Laurent disputa son premier
et dernier match de championnat de la saison. L'Aviron était privé de Boudon, blessé, remplacé par Caza et Elissalde était toujours prisonnier en Allemagne. Pour
ajouter à l'insolite, l'arbitre désigné, Lucien Barbe, retardé dans le métro par une alerte aérienne, fut suppléé au pied levé par un
Catalan de Paris, Jean Rous.


Le gouvernement de Vichy avait interdit le jeu à XIII le 19 décembre 1941 et les joueurs de ce code avaient pu rejoindre le jeu orthodoxe. Chaque équipe en présence en
comptait plusieurs : Dauger, Dubalon, Arotça à Bayonne, Guiral, Brunetaud, Londaitsbehere à Agen.


Le pack agenais imposa d'emblée sa puissance physique mais les avants bayonnais parvinrent à éviter la rupture grâce à un remarquable Arotça pourtant
imparfaitement remis d'une blessure au genou : il dut subir une infiltration en cours de match. Leurs arrières devaient se contenter de quelques balles de raccroc, difficiles à
négocier, car les Garonnais avaient détaché Brunetaud dans les lignes arrières. La mi-temps survint sur un score vierge. Le jeu, après la pause, vit se poursuivre
la domination agenaise, et les Bayonnais sauvèrent de justesse plusieurs situations périlleuses nées de Guiral intercalé dans les lignes arrières. Les Agenais ne
parvenaient pas à conclure. Et à trois minutes de la fin, les avants bayonnais sur un contre, descendirent le terrain. Aux 22 mètres adverses, une mêlée ouverte
livra le ballon à Dubalen qui s'échappa sur la droite, raffûta et cadra les derniers défenseurs avant de servir l'ailier Larre qui s'échappa et plongea
près du drapeau de coin pour l'essai du titre malgré le retour de Basquet. Le S.U.A. allait se consoler quelques jours plus tard en battant le S.B.U.C. dans la première finale de
la Coupe de France.




Encyclopédie du rugby français, P. Lafond & J-P Bodis, éditions Dehedin.

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