Publié le 28/12/2004
STADE TOULOUSAIN 31 – CASTRES OLYMPIQUE 16
Les Equipes
Stade Toulousain : Ougier, N'Tamack, Ph. Carbonneau, Castaignède, Berty, o) Deylaud, m) Cazalbou (Artiguste), Sonnes, Cigagna (cap), Lacroix (Castel),
Belot, Miorin, Portolan, Soula, Califano.
Castres Olympique : Savy, Escalle, Hyardet, Aué, Lucquiaud, o) Rui, m) Séguier (cap), Pagès, Swiadek, Diaz, Gourragne, Jeannard (Gaston),
Lafforgue, Batut (Urios), Toussaint.
Les points
ST : Ougier, essai ; Deylaud, drop ; Deylaud (7), pénalités, Deylaud, transformation.
Castres : Séguier, essai ; Rui, drop ; Savy, pénalité ; Savy, transformation.
Arbitrage : M. Pascal
Côté Toulousain, on prend (presque) les mêmes joueurs et on recommence. La finale a lieu le 6 mai à cause d'une Coupe du Monde à l'issue de laquelle
l'IRB ouvrira les portes du professionnalisme au rugby. Bonne ou mauvaise chose ? Il semble bien que, de toute manière, cela s'inscrivait dans l'évolution de la
société. Cette reconnaissance du professionnalisme met surtout fin à un amateurisme « marron » qui, lui, ne date pas d'hier…
Fer de lance en France, le Stade Toulousain a déjà en son sein des joueurs traités comme des pros avec aménagement des temps de travail, ou mise à disposition
d'un staff étoffé. A domicile, au cours de cette saison 1994-1995, le Stade Toulousain se livrera à une véritable balade, hormis un 16-16 face à Narbonne.
Montpellier encaisse un 63-23, Montferrand prend un 50-3, Châteurenard repart avec 52-6, Graulhet s'incline 43-23 et Auch prend cher aussi : 50-19.
A l'automne 2004, les entraîneurs castrais Jean-Marie Barsalou et Thierry Merlos sont sur un siège éjectable. Le club piétine en championnat et n'est pas
sûr de figurer dans le TOP 16, seconde phase qualificative. Le destin du CO est suspendu au résultat de Nice face à Bourgoin. Si les Aiglons gagnent en Isère, ils seront de
la suite du championnat. Alors que Nice mène sur le terrain des berjalliens à quelques minutes de la fin, et que Castres croit sa dernière minute venue, l'ailier dauphinois
Calpe marque l'essai de la qualification pour le CSBJ…Et le CO.
Les dirigeants pourront s'enorgueillir quelques semaines plus tard d'avoir finalement fait confiance à un duo d'entraîneur soucieux de mettre en place un jeu ambitieux.
Suit à la finale cependant, les entraîneurs devront faire leurs bagages… Le tirage au sort de la seconde phase sera effectué par Richard Bohringer et Colette Besson. Lors
du premier match, les Toulousains réalisent l'exploit d'aller gagner à Toulon 23 à 16, prenant d'emblée l'avantage sur le concurrent le plus
sérieux de la poule que Nîmes et Brive, où Léon Loppy se fractura le bras et anéantira sans doute sa sélection pour le Mondial 95. Les Varois tomberont
finalement définitivement en demi-finale face à l'autre finaliste.
En quarts de finale, le CO voit son destin tenir à un fil. Il faut départager Castres et Perpignan aux tirs au but. En demi-finale, c'est le Stade Toulousain qui flirte avec Dame
Chance contre Bourgoin grâce à un essai contesté qui fera dire à Jean Lienard, ancien entraîneur de Grenoble : « Il vaut mieux avoir un bon arbitre avec soi que
quinze internationaux dans son équipe ». Cyril Savy, héros castrais de la première partie du championnat ne pourra rien contre la 2e mi-temps de rêve des Toulousains
en finale.
Menés 16-6 en rentrant aux vestiaires, les hommes du duo Novès-Laïrle infligeront un 25-0 aux Tarnais, remportant le match 31-16. La fête dans la ville Rose fut ternie par
l'accident de Stéphane Ougier, le départ de l'emblématique capitaine Cigagna à Castres, la blessure de Deylaud et contrôle positif au Di-Antalvic de
Patrick Soula soucieux de soigner un mal aux lombaires.
En début de saison, le nouveau président toulousain René Bouscatel avait du éponger un déficit financier de 8,5 millions de francs. En fin de saison, Toulouse
réalise le doublé Brennus/Du Manoir en battant Bordeaux-Bègles à Agen (41-20).
Bref, véritablement une saison en Rouge et Noir pour les Toulousains…