LYON O.U. 9 - R.C. NARBONNAIS 3
Les équipes
Lyon OU :
H. Marty, L. Deschamps, A. Gianoglio, V. Graule (cap.), P. Durand, o) G. Battle m) I. Brial, R. Claudel, N. Salzet, L. Vallin, F. Panel, J. Griffard, H. Dugouchet, F. Cartier, J. Rat.
RC Narbonnais :
P. Berg‚ A. Jalabert, J. Pagès, L. Pignol, F. Vals, o) A. Cauneille, m) H. Laffont, J. Nunez, E. Frayssinet, F. Lombard, J. Choy (cap.), R. Araou, M. Roumagnac, R. Bricchi, Tissinier.
Points :
LOU : Graule, essai et transformation ; Battle drop.
RCN : Bergé, pénalité.
Arbitre : Jacques Müntz
Les quarts de finale avaient fait apparaître des noms nouveaux : Pézenas - Bègles, 17-13 ; L.O.U. - S.A. Bordelais, 29-0 ; Montferrand - Villemeneuve, 9-3 ; et une belle surprise :
Narbonne - Toulon, 14-4 ; en revanche, la logique l'emporta lors des demi-finales : Narbonne - Montferrand, 5-0 et L.O.U. - Pézenas, 6-0.
Les petites heures de ce jeudi de l'Ascension avaient permis l'unité retrouvée du Rugby Français, puisque la F.F.R. et l'U.F.R.A. avaient signé un protocole de compromis.
Mais le mal avait été fait auprès des Britanniques.
Les Narbonnais s'alignaient au complet, alors qu'au L.O.U. le troisième ligne centre Lafond était remplacé par l'avant-aile Salzet. L'arbitre était une personnalité
impeccable, Jacques Müntz, qui avait officié lors du Memorial Rowland Hill en 1929 à Twickenham.
Et pourtant, les accrochages et les bagarres caractérisèrent les premiers échanges. Après une domination audoise, les Lyonnais prenaient l'avantage et Battle passait le
drop de 30 mètres (4-0). Les deux formations développaient des styles différents. Les Lyonnais, où se trouvaient plusieurs Catalans, comptaient sur leurs lignes
arrières alors que les Narbonnais s'appuyaient sur une solide et rugueuse ligne d'avants où Choy se faisait remarquer. Mais celui-ci, après quelques gestes douteux, fut
bientôt expulsé après un arrêt litigieux sur Battle. La marque à la mi-temps n'avait pas changé.
Jacques Müntz refusa le retour de Choy avant de prier Claudel de prendre lui aussi le chemin des vestiaires. Les packs étaient redevenus de même nombre.
Après un échec de Graule sur drop, les Audois occupaient durablement le camp rhodanien. La fin approchait et l'ouvreur lyonnais craignait un essai transformé des Septimaniens.
Alors, Graule donna en catalan l'ordre à Brial de commettre une faute volontaire sur introduction en mêlée. Bergé passa la pénalité facile (4-3).
Le renvoi au centre permit aux Lyonnais de s'installer profond‚ment en camp audois. Quelques instants avant le trille final, Graule, le roi du match, marquait sur service de Panel et
transformait lui-même (9-3).
Encyclopédie du rugby français, P. Lafond & J-P Bodis, éditions Dehedin.