LYON O.U. 10 - R.C. NARBONNAIS 3
Les équipes
Lyon OU :
H. Marty, I. Sire, N. Salzet, V. Graule (cap.), A. Gianoglio, o) G. Battle, m) I. Brial, L. Lafond, L. Bousquet alias Barrère, L. Vallin, F. Panel, J. Griffard, Billerach, F. Cartier, J. Rat.
RC Narbonnais :
E. Clote, A. Jalabert, A. Cauneille, M. Raynaud, F. Vals, o) P. Tisseyre, m) H. Laffont, L. Pignol, A. Iché, F. Lombard, J. Choy (cap.), R. Araou, A. Larroche, R. Bricchi, A. Sangayrac.
Points :
LOU : Graule, Vallin, essais ; Battle, drop.
RCN : Sangayrac, essai.
Avec la réintégration des clubs de l'U.F.R.A., la qualification régionale était supprimée et le championnat était ouvert à 54 clubs répartis en
six poules de neuf qui permirent la constitution de deux poules de trois. Leurs vainqueurs désignèrent les finalistes : les mêmes que ceux de l'an précédent.
Escaffre, suspendu, fut remplacé par Sangayrac. Le L.O.U. dut se passer de trois titulaires. Palé lui aussi interdit de finale, fut supplé‚ par Cartier.
L'ailier Durand blessé, il fallut modifier les lignes arrières : le centre Sire passa à l'aile et l'avant-aile Salzet au centre. Devant, Lafond glissa à l'aile de la
troisième ligne pour faire place au médecin militaire Bousquet d'origine agenaise qui jouait sous le pseudonyme de Barrère « pour ne pas inquiéter sa mère ! » Sa présence était d'autant plus bienvenue que Claudel, troisième ligne international, s'était blessé le matin de la finale : un lavabo lui était
tombé sur le pied !
Les Narbonnais étaient assoiffés de revanche. Ils démarrèrent tambour battant en face d'adversaires décontenancés par leurs malheurs d'avant-match.
Dès la 5e minute, le paquet audois, au terme d'un remarquable effort collectif, propulsa Sangayrac derrière la ligne (0-3). Mais le L.O.U., grâce à Graule, refit surface et
revint dans une partie qui sentait la poudre. C'est en effet l'ouverture qui égalisait par un essai à la 20e minute. L'arbitre envoyait bientôt Araou se calmer sur la touche avant
de l'autoriser à reprendre le jeu après la pause. Celle-ci survint après un drop de Battle qui profita d'une mêlée profitable à ses couleurs (7-3).
A la reprise, le L.O.U. maintint sa maîtrise sur le jeu, en partie grâce à ses arrières. Le match basculait autour de l'heure de jeu. Brial relevait une balle menée
sur dribbling et servait Vallin qui marquait (10-3).
Les Audois ne capitulèrent pas ; les affrontements furent entrecoupés de plusieurs bagarres ; mais les Lyonnais conservèrent leur avance. Vincent Graule n'y était pas pour
rien.
Encyclopédie du rugby français, P. Lafond & J-P Bodis, éditions Dehedin.