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Patrice Lagisquet (Biarritz) : « victoire primordiale »

Patrice Lagisquet (Biarritz) : « victoire primordiale »

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Pour Patrice Lagisquet et le BO, plus de temps à perdre, la victoire est essentielle face à l'USAP.

4 matchs, aucunes victoires, que se passe-t-il à Biarritz ?

Nous avons un souci que nous n'avions pas envisagé en début de saison, celui de devoir incorporer énormément de jeunes joueurs et de faire face à de nombreuses blessures. A l'entame du championnat, nous sommes partis sur une épine dorsale solide, mais beaucoup de garçons, essentiels dans cette configuration, se sont blessés, je pense à Baby, à Peyrelongue, à Balshaw… il a fallu composer dans l'urgence, et cela nous pose pas mal de problèmes. Il n'y a pas que cela, il y de nouveaux coachs, de nouveaux joueurs, un nouveau système… je ne cherche aucune excuse, mais il y a beaucoup de nouveauté, et avec l'absence de nombreux cadres, c'est compliqué.

L'absence des internationaux suffit-elle à expliquer cette situation ?

La plupart des clubs sont dans cette situation, donc il serait réducteur de ne se cacher que derrière cela. Mais cela joue, c'est évident. Pour certains, cela se voit peu, mais pour nous comme pour Montpellier par exemple qui est dans la même situation que nous, c'est flagrant. Là où certains clubs réussissent à avoir des joueurs capables de faire la bascule, nous avons plus de mal. Nous avons de nombreux jeunes de qualité, mais encore trop tendres.
Je le répète aussi, nous devons faire face à de nombreuses blessures, et pour exemple, nous commençons à peine depuis la semaine dernière, à pouvoir avoir de la qualité à l'entraînement dans les lignes arrières. Encore une fois, ce n'est pas une excuse, ils ont du talent, ils progressent, le groupe avance, ça va venir, mais c'est long.
Quand tu as des Yachvili, des Bosch ou des Traille, il y a des repères, là, malgré la présence de joueurs comme Peyrelongue ou Blashaw, il y a un manque d'homogénéité… ces joueurs ont trop de choses à assumer ! Même chose devant, on l'a vu à Toulouse, les garçons ont lâché mentalement, si Jérôme Thion avait été là, je ne pense pas que ce serait arrivé.

Y a-t-il de la crainte à l'idée de revivre des saisons difficiles comme en 2007-2008 malgré la qualification européenne ou surtout 2009-2010 ?

On y pense forcément, car ce championnat est tellement relevé qu'il sera très compliqué de récupérer ces points. Mais il ne faut pas se mettre la tête dans seau, car il y a tout de même eu de bonnes choses, et je pense sincèrement que nous devrions avoir au moins une victoire. Contre Agen on se met en difficulté tous seuls, contre Castres, on ne concrétise pas… bon, nous ne les avons pas gagné, mais il faut positiver. Le problème est qu'en enchainant ces défaites, on se fragilise mentalement, et on se bat contre cela. Il faut retrouver un moral de conquérant, nous n'avons le choix, la victoire est primordiale ce week-end.

Vous dites qu'il y a du positif, donc sur quoi le BO s'appuie-t-il aujourd'hui pour rebondir ?
Sur les situations de marquer ! Nous en avons eu beaucoup face à Castres, nous ne les avons pas concrétisées, même chose face à Toulouse. Je rappelle qu'il y a 3-0 à la pause, et que nous avons deux grosses occasions, le Stade une seule. Après, eux marquent, nous pas, et la différence se fait là. Contre Agen, le SUA n'a pas d'occasions de marquer, nous plusieurs, on ne marque pas. Le problème est là, et nous allons travailler d'arrache-pied pour réussir à convertir ces occasions.

Samedi, c'est un gros défi qui vous attend avec la réception de Perpignan, quatrième du classement…que vous inspire ce club ?

Ils sont solides sur les bases. Leur mêlée a été un peu chahutée, mais ils ont une très bonne touche, une superbe organisation que ce soit offensivement ou défensivement, un bon jeu au pied d'occupation,… Ils peuvent également s'appuyer sur une épine dorsale solide, avec notamment deux joueurs très précieux que sont Laharrague et Porical. Mais Perpignan c'est aussi un mental hors norme. Ca leur a permis d'aller chercher des victoires compliquées face à Brive (NDLR : 15-12) et Montpellier (NDLR : 19-12), mais ce sont des victoires. A l'inverse de nous, ils savent faire basculer les matchs de leur côté. Aujourd'hui, ils ont un mental et un engagement physique supérieur au nôtre.

Sur quoi, selon vous, va se jouer cette rencontre ?

J'espère que cela se jouera sur le mental et l'engagement physique. Cela voudra dire que nous aurons su répondre à une référence en la matière et que nous sommes sur la bonne voie.

Les chiffres parlent pour vous, car jamais l'USAP ne s'est imposé sur la Côte Basque depuis l'après-guerre… ça vous parle, ou est-ce anecdotique pour vous ?

Non, je n'y pense pas, mais après tout, on va essayer de rester dans les stats ! Je ne sais pas si c'est rassurant pour les joueurs de se dire que l'adversaire n'est jamais venu gagner à la maison, il y a un risque de se reposer sur ses lauriers… mais je vais peut-être leur dire car ça fait longtemps tout de même ! (Rires). Ce qui m'inquiète, c'est que toutes les séries ont une fin ! (Rires).

Vous êtes depuis le début de la saison revenu dans le staff biarrot… ça fait quoi de retrouver ce petit monde ?

Je me régale ! Je fais des choses complètement différentes de ce que je faisais auparavant, c'est très riche. Bon, avec quelques points de plus au classement ce serait parfait (Rires).

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