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Stade de France, Saint-Denis 16 mai 1998

STADE FRANCAIS 34 – USA PERPIGNAN 7




Les Equipes




Stade Français : Gomès, Dominici, Comba, Mytton, Bolo Bolo (Abadie), o) Dominguez, m) Laussucq, Pool-Jones (Moni), Juillet, M. Lièvremont,
Chaffardon (Ross), Auradou (Roumat), Gimbert (Marconnet), Moscato (cap) (Pedrosa), Simon.


USA Perpignan : Bastide, Joubert, Plana, Barrau (Laporte), Tutard, o) Saliès (Arrandiga), m) Basset (Pérarnau), Majoral, TH. Lièvremont (cap),
Deroeux (Olibeau), James, Pradal (Fourny), De Besombes, Lançon (Konieck), Peillard (Meya).




Les points




SF-CASG : Simon, Mytton, Bolo Bolo, Gomès, Dominici, essais ; Dominguez, pénalités ; Dominguez (3), transformations.


USAP : Pérarnau, essai ; Arrandiga, transformation.




Arbitre : M. Dumé




Le championnat est resserré avec seulement les équipes du groupe A1, soit 2 poules de 10 clubs. Les huitièmes de finale sont remplacés par des quarts de finale
joués en aller et retour d'où s'extrairont Toulouse, Perpignan, Colomiers et…le Stade Français-CASG. Phénix de la fin du XIXe siècle et du
début du XXe, le Stade Français a été repris peu de temps avant par un doux illuminé, patron de la station de radio NRJ, Max Guazzini. Roi de la nuit, il dote
même son groupe d'un hymne musical, rendu célèbre par d'autres bleus quelques semaines après : « I will survive ».


Champion en Honneur en 1960-61, le club de la capitale s'est tour à tour appelé SF-RC courbevoisien (1949-1952), puis SF-CO Sèvres (1975-1995) avant de s'associer au
CASG en 1995 et de gravir année après année les échelons de la reconnaissance. De la renaissance même plutôt ! Emmenés par un Bernard Laporte qui a fait
monter à la capitale deux anciens « Rapetout » du titre girondin, Serge Simon et Vincent Moscato, les Parisiens balayent tout sur leur passage et les Catalans n'y
résisteront pas.


Leurs supporters, plutôt que le match et le 14-0 à la mi-temps retiendront surtout leur montée sur Paris où les cargolades donneront au Champs de Mars des premiers airs de
fête sportive. En demi-finale, c'est sur le fil, grâce à un drop de Saliès lors de la dernière minute que Perpignan écarte Colomiers et se retrouve en
finale, 21 ans après sa défaite face à Béziers.


La finale est aussi une affaire de famille, opposant les deux frères Lièvremont : Marc côté parisien ; Thomas côté catalan. Le premier rira, pas le second qui,
comble de l'ironie sera sacré quatre ans plus tard face à Agen…Et son frère Mathieu ! De l'équipe parisienne les mauvaises langues retiendront des
« mercenaires » : Pool-Jones, Domingez, Cliff Mytton, Dominici, Comba, Laussucq, Juillet, Chaffardon, tous recrutés par Bernard Laporte. En cours de saison, il fera entrer dans le
grand bain David Auradou (Graulhet) ou Sylvain Marconnet entre autre.


Pour parvenir jusqu'au sommet, les Perpignanais auront du sortir un gros match en phase qualificative contre Bourgoin, 42-15 après avoir été humilié à
l'aller 30-0. Les deux Alain, Hyardet et Teixidor venait sans doute de vivre le match référence qui manquait à leur groupe pour y croire.




Quelques semaines plus tard, le 13 juin, la FFR créé la Ligue Nationale de Rugby qui sera chargée d'organiser le championnat de France professionnel dont la finale se
déroulera à Saint-Denis jusqu'en 2011 en vertu d'une convention signée entre la FFR et le Consortium du Stade de France.

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