U.S.A. PERPIGNANAIS 11 - BIARRITZ OLYMPIQUE 6
Les équipes
USA Perpignan :
P. Porical, J. Serre, J. Desclaux (cap.), N. Brazès, A. Abat, o) G. Lavail, m) R. Vails, J. Palat, L. Ballini, H. Gras, E. Casenove, M. Llarg, A. Poncy, L. Montagné, S. Moly.
Biarritz Olympique :
R. Sallenave, J. Galey, J. Arrizabalaga, G. Haget, C. Paquin, o) H. Haget, m) R. Gascon, J. Leguay, G. Bourtayre, L. Lascaray, E. Ithurra, J.B. Lefort, A. Guiné‚ A. Henon, F. Daguerre
(cap.).
Points :
USAP : Brazès (2), Casenove, essais ; Desclaux, transformation.
BO : Sallenave, essai ; Bourtayre, pénalité.
Arbitre : Léopold Mailhan
La formule du championnat n'avait pas changé. L'U.S.A.P. avait écarté le champion de France en huitièmes. Les demi-finales avaient rendu leur verdict : B.O.-A.S.M. : 3-0 ;
U.S.A.P.-S.B.U.C. : 8-3. Les finalistes n'avaient pas connu de gros problèmes dans la composition de leur formation.
Les Catalans étaient moins impressionnants physiquement que les Biarrots. Ils alignaient un troisième ligne centre de 20 ans, Ballini, promis à une belle carrière
professionnelle et un centre de 17 ans et demi qu'on allait retrouver bien plus tard à pareille fête. L' U.S.A.P. alignait deux autres jeunes, Lavail et Serre, qui témoignaient
ainsi du remarquable travail en profondeur du club sang et or. Le B.O. comptait encore huit champions de 1935. Ses forces étaient connues : une puissante ligne d'avants et la botte d'Henri
Haget dont le frêre Gabriel opérait au centre à côté d'Arrizabalaga, également à l'aise en troisième ligne.
Les Catalans mirent d'emblée les Biarrots en danger. Mais ceux-ci ouvrirent la marque grâce à une pénalité de Bourtayre à la 20e minute (0-3). Sallenave
doubla bientôt la mise en reprenant devant Ballini une balle qu'il avait tapé à suivre (0-6).
Les Perpignanais se lancèrent alors dans des offensives de grand style et revinrent ainsi dans la partie.Sur l'un de leurs mouvements, Lavail déplaçait au pied et Casenove
reprenait la balle pour s'écrouler sous les poteaux. Par sa transformation, Desclaux ramenait l'écart à un point : 5-6 à la mi-temps.
Les Catalans avaient désormais l'allant et l'espoir. Brazès échouait sur pénalité avant de conclure en coin un essai préparé par Desclaux et Serre.
L'arbitre ignora les contestations des Biarrots qui réclamaient un passage en touche et valida la marque (8-6). Le plus beau restait à venir : une nouvelle offensive donna la balle
à Brazès qui louvoya au milieu des défenseurs, les attira sur lui et effectua une feinte de passe sur Abat qui trompa partenaires et adversaires. C'est lorsqu'il fut
derrière la ligne que tous réalisèrent le tour de magie.
Un après-midi de gloire à 17 ans et demi…
Il est des jeunesses plus lumineuses que d'autres…
Encyclopédie du rugby français, P. Lafond & J-P Bodis, éditions Dehedin.