Présentation
Publié le 28/05/2015
Si le Stade Français a longtemps été l’un des épouvantails du rugby français, de son retour dans l’élite en 1997 à la fin des années 2000, il avait depuis quelques temps disparu des radars. Après des années de galère, les Parisiens ont su rester fidèles à leurs valeurs, s’appuyer sur la génération dorée parfaitement incarnée par les Plisson, Bonneval et autre Slimani, et retrouver de l’allant pour revenir sur le devant de la scène. Résultat, lors de cette saison, les hommes de Gonzalo Quesada, longtemps invaincus dans leur nouvel écrin de Jean Bouin, ont su imposer leur griffe et filer vers la qualification.
Toujours dans le wagon de tête, les partenaires de Sergio Parisse se sont même payer le luxe d’occuper la première place du classement à plusieurs reprises, tenant en respect le RCT et l’ASM, qualifiés directement en demi-finales. Et même si la dernière ligne droite aura été moins flamboyante que le reste de la saison, Paris a tout de même été en course pour rallier Bordeaux directement. Si les Stadistes n’y sont pas parvenus, ils ont au moins su conserver l’avantage du terrain lors de ces barrages en verrouillant leur quatrième place.
Un avantage, qui s’il n’est pas toujours indéniable est tout de même appréciable à l’heure de disputer ce derby face au RM92, surtout si l’on ajoute à cela le fait que Paris a dominé son futur adversaire à deux reprises lors de la phase régulière, son succès à Colombes remontant à il y à peine trois semaines. Alors, véritable ascendant psychologique ou pas ? Si ces facteurs auront leur importance, Paris n’aura clairement pas la tâche facile face à une formation pétrie de talents, forcément revancharde et surtout extrêmement expérimentée à ce niveau de la compétition.
En effet, le Racing Métro 92 va disputer ce vendredi leur cinquième barrage en six saisons, étant incontestablement la formation la plus souvent présente à ce niveau. Ce qui n’en fait pas pour autant l’équipe la plus victorieuse, car une seule victoire est venue récompenser les Racingmen lors des précédentes éditions. Reste que c’était l’an passé, sur la pelouse de Toulouse, prouvant que les Ciel et Blanc avaient retenu les erreurs du passé et franchi un cap. Face au voisin, la suprématie locale en prime, la volonté de faire aussi bien et d’aller à Bordeaux défier Toulon, leur tombeur la saison passée à Lille (6-16), seront énormes.
Rendez-vous vendredi soir pour savoir si Paris aura réussi la passe de trois face au RM92 et retrouvera les demi-finales du TOP 14 pour la première fois depuis 2009, ou si le Racing aura trouver la parade pour enfin battre le club de la Capitale pour atteindre le dernier carré pour la deuxième année de suite et offrir à la France du rugby un remake de la première demi-finale de 2014.