Résumés
Publié le 05/06/2015
Lorsque à la 5ème minute du match, Drew Mitchell lancé plein fer dans le dos de la défense parisienne profitait d’un rebond favorable (après un coup de pied d’Hernandez) pour voler la politesse à Camara et Sinzelle pour filer entre les perches, Paris pouvait s’inquiéter de la suite des évènements. En effet, malmené par Toulon, conquérant et solide sur ses bases, dès le coup d’envoi du match, trompé par un essai bien amené mais un peu chanceux, et manquant d’être à nouveau transpercé dans la foulée, la soirée semblait s’annoncer longue et difficile pour les hommes de Quesada, d’autant que la chance semblait avoir choisi son camp, au moment où Nayacalevu, dans la même situation que l’ailier australien du RCT quelques minutes plus tôt, voyait le rebond envoyer la balle loin de lui. Pourtant…
Pourtant, sans s’affoler, les Parisiens ont su patiemment refaire surface pour reprendre leur destin en main, et le match par la même occasion. Première salve au sortir d’un mouvement superbe, conclu en bout de ligne sur renversement par trois avants, Slimani servant Parisse qui d’un geste technique de classe envoyait Lakafia en terre promise. Deuxième salve, juste avant la pause sur une partie de « à toi à moi », le RCT perdait la balle à une quarantaine de mètres de son en-but. Burban qui passait par là s’emparait de la balle et dans un mélange de vitesse, de crochets et de puissance, éliminait plusieurs adversaires pour filer sous les perches et permettre à Paris de prendre le large.
Le match n’était pour autant pas encore plié, mais cela n’allait pas tarder à l’être. Car à la reprise, jamais Toulon ne sut revenir dans la rencontre. Plus aussi solide sur les bases que durant le premier acte, très approximatif et auteur de choix étranges, le RCT laissait filer la rencontre… à l’inverse de parisiens qui sans se presser creusaient l’écart par le pied de Steyn, et concluaient juste avant la sirène par un nouvel essai d’Arias, transformé par l’ouvreur sud-africain pour faire gonfler la marque à 33-16.
C’est un véritable coup de massue pour les Toulonnais qui vont ainsi manquer leur première finale en quatre ans quelque soit la compétition. Un coup de massue certes, mais logique au vue de la physionomie du match. Il n’en reste pas moins évident que la saison varoise a une nouvelle fois été fabuleuse, mais que la course au doublé du doublé aura pris fin ce vendredi 5 juin 2015. Pour Paris, c’est en revanche une renaissance. Après avoir retrouvé les phases finales pour la première fois depuis 2009, ils vont maintenant disputer leur première finale depuis 2007. Un final en apothéose peut désormais être entraperçu car la pression ne sera pas du côté parisien dans une semaine, d’autant qu’au sortir de cette demie, les partenaires de Sergio Parisse savent qu’ils peuvent faire encore mieux.
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