Résumés
Publié le 04/06/2017
Grand classique des finales européennes après les éditions 2013 et 2015, toutes deux remportées par Toulon, ce dernier rendez-vous du TOP 14 offrait pourtant une affiche inédite entre l’ASM et le RCT. Une affiche surprise même. En effet, si après avoir réalisé une saison énorme, que ce soit au niveau national que continental, il était tout naturel de retrouver des Jaunards toujours aussi séduisants à Saint-Denis, y voir les Varois l’était moins. Non pas au regard des qualités et de l’expérience de ce groupe, mais par rapport au visage offert durant la saison régulière.
Très irréguliers, battus à domicile à deux reprises en championnat, sèchement éliminés en quart de Champions Cup (Par Clermont !) après une qualification presque inespérée, les Toulonnais ont connu une saison chaotique, et pourtant… et pourtant, quatrième à l’issue de la J26, ils s’assuraient un barrage à Mayol, et avec les phases finales, une toute autre compétition, connaissaient une seconde jeunesse. Impressionnants physiquement contre Castres à cette occasion, d’expérience en demi-finale pour faire tomber la sensation rochelaise, les Toulonnais arrivaient au Stade de France gonflés à bloc pour offrir une sortie grandiose à leurs grognards, partant.
Et au regard de l’entame de match, l’on pensait bien que la tendance allait se confirmer. Fort d’une entame tonitruante, l’ASM prenait rapidement les rênes de la rencontre et le score en menant 3-0, pour 10-0, et enfin 13-0 avant le quart d’heure de jeu. Malgré plusieurs ballons tombés, les Auvergnats semblaient intouchables, et leur réalisme leur permettait de se mettre sur orbite. Mais à l’image de sa saison, d’abord en difficulté, le RCT sut réagir, à l’expérience et au talent. En premier lieu grâce au pied de sa nouvelle pépite Belleau, puis par une autre de ses pépites, Tuisova, auteur d’un essai en coin, transformé par le jeune ouvreur.
Avec trois points de plus de part et d’autre, Clermont rentrait au vestiaire devant au score, 16-10, mais le suspense était totalement relancé et Toulon annonçait déjà qu’il ne lâcherait absolument rien. Et dès l’entame, cela se confirmait. Dans une rencontre très intense, les deux équipes se rendaient coup pour coup, en percussion, en défense, mais aussi au pied avec une nouvelle pénalité de chaque côté pour gonfler le tableau d’affichage à 19-13. Mais une domination toulonnaise se faisait ressentir, et le spectre de la malédiction en finale semblait à nouveau s’installer au-dessus des têtes auvergnates…
Semblait seulement car dans une deuxième période très accrochées, où les Jaunards surent faire le dos rond, et purent profiter de la vista de Parra, excellent au pied et élu homme du match, pour monter au septième ciel. Clermont ne revit pas le calvaire de 2015 avec deux finales perdues, et n’aura au finale qu’une déception, celle de la Coupe d’Europe, et un grand bonheur, celui de son deuxième titre en championnat de France. Félicitation à eux, mais aussi à Toulon, finaliste malheureux pour la deuxième année consécutive, mais qui a réalisé un superbe parcours.