Présentation
Publié le 09/04/2015
La Rochelle - Paris
Si le Stade Rochelais devait ne se fier qu'à son statut de défense la moins hermétique du TOP 14 en termes d'essais (54, comme Lyon) encaissés, il n'aurait certainement pas beaucoup de motifs d'espoirs en vue du maintien. Seulement, avec cinq matches consécutifs sans défaites, les Charentais ont fait mentir les chiffres et se sont offert le droit d'avoir leur destin entre leurs mains. Aussi, un succès pourrait même leur permettre de faire un pas quasiment définitif vers leur objectif. Il faudra pour cela se défaire du Stade Français, récemment en tête du TOP 14 et qui au gré du Tournoi a connu une zone de turbulence avec seulement deux succès en six matches. Les hommes de Gonzalo Quesada auront à cœur de confirmer leur superbe prestation face à Clermont et de faire un pas de plus vers les phases finales. Une issue plus qu'imaginable pour les Stadistes au regard de leurs aptitudes à l'extérieur (quatre victoires en 10 sorties). Pour autant, il faudra sortir le bleu de chauffe, car leurs hôtes, qui n'ont connu la défaite qu'une fois à domicile, offrent de sérieuses garanties à Deflandre.
Racing-Métro 92 - Montpellier
C'est sur une dynamique bien différente que Franciliens et Héraultais vont croiser le fer ce week-end à Colombes. Le Racing-Métro 92 n'a connu la défaite que deux fois en neuf matches et fait sereinement route vers les phases finales du TOP 14. De son côté, avec un seul succès en quatre rencontres, les Montpelliérains n'ont plus de joker à disposition en vue de la qualification et vont même devoir créer un exploit à l'extérieur pour y croire. Serait-ce pour ce week-end ? Difficile à croire au regard du bilan du RM92 à domicile, une défaite et un nul en 10 matches, et du MHR loin de ses bases, deux victoires en 10 déplacements. Mais qui sait, les partenaires de François Trinh-Duc, revenu en forme de sa longue blessure, se sont déjà imposés à deux reprises à Colombes… et comme l'on dit, jamais deux sans trois ! Cela dépendra de la manière dont les Franciliens auront digéré leur élimination en quarts de finale de Champions Cup à domicile. Soient ils seront encore convalescents et cela laissera une belle opportunité aux montpelliérains, soit ils seront transcendés à l'idée d'effacer cette énorme désillusion, et dans ce cas, l'après-midi pourrait être bin long pour leurs visiteurs.
Brive - Lyon
Voici une rencontre qui pourrait bien s'annoncer décisive dans la course au maintien. Lanterne rouge du championnat, et sur une série de cinq défaites de rang, le LOU est au pied du mur, et s'il veut croire encore en ses chances de rester dans l'élite, doit absolument s'imposer en Corrèze, face à Brive, actuellement premier non relégable, a déjà six longueurs des Rhodaniens. Bien évidemment, ces derniers ne seraient pas encore condamnés, car avec 25 points à distribuer après le match et jusqu'au terme de la phase régulière, ils pourraient toujours revenir sur la concurrence, mais cela s'annoncerait forcément délicat. Du coup, le CAB a une superbe carte à jouer pour se défaire d'un des autres prétendants au maintien. Certes les Zèbres n'ont remporté que deux de leurs six derniers matches, mais avec seulement deux revers à domicile cette saison, et en recevant une formation qui s'est inclinée à chacun de ses 11 déplacements, l'occasion est trop belle pour la laisser passer… même si le LOU est invaincu à Domenech avec un nul et un succès.
Clermont - Oyonnax
Si ce Clermont – Oyonnax a depuis l'accession des joueurs du Haut Bugey en TOP 14, revêtu les atours d'un choc des extrêmes, la donne a changé cette saison. Si l'ASM, meilleure défense en termes de points (369) et d'essais (29) encaissés, deuxième du classement (à égalité avec Toulon mais devancé au bénéfice des points terrains), tient toujours son rang, l'USO a franchi un cap. En effet, les hommes de Christophe Urios ont depuis longtemps distancé la queue de peloton pour se placer en outsider aux phases finales. Et comme ils n'ont absolument rien à perdre, mais tout à gagner, c'est sans complexes qu'ils abordent les journées de championnat, enchaînent les bons résultats (une défaite en six matches, quatre en 16 matches) et restent en course. Du coup, la pression est côté asémiste, même si leur maîtrise (trois défaites en 13 matches), qui plus est au Michelin (une défaite en 11 rencontres de championnat) n'est plus à démontrer. Méfiance toutefois, car avec trois succès à l'extérieur, notamment au Racing-Métro 92 (21-17) et à Paris (15-13), les Oyomen ont fait du déplacement l'une de leurs spécialités. Cependant, si les Jaunards offrent le même visage que lors de la réception de Northampton en quarts de finale de Coupe d'Europe, ils seront alors tout simplement intouchables…
Toulouse - Bayonne
Irrégulier, peu séduisant, éliminé de la Coupe d'Europe après avoir eu toutes les cartes en main pour atteindre les quarts… Il y a encore quelques semaines, le Stade toulousain soulevait beaucoup d'interrogations. Mais avec une défaite en cinq matches, et surtout un match référence au Vélodrome face à Toulon le week-end dernier, les hommes de Guy Novès ont apporté la meilleure des réponses à leurs détracteurs et font sereinement route vers les phases finales. De quoi accentuer les craintes d'un Aviron Bayonnais qui va se présenter dans la ville rose avec la peur au ventre. Parfaitement remise en selle avant la réception du Racing-Métro 92, les Basques avaient alors une occasion rêvée de s'offrir une fin de saison moins stressante. Malheureusement le revers concédé va leur imposer de souffrir jusqu'au bout. C'est plus qu'un exploit que les Ciel et blanc vont donc devoir réaliser, car avec une seule victoire à Toulouse depuis sa remontée en 2004, 19-13 en 2006, sinon des défaites, et souvent en encaissant beaucoup de points, 40 la saison passée, 42 en 2013, la tâche s'annonce plus que délicate.
Grenoble - Toulon
C'est un choc statistique des extrêmes qui se profile en Isère à l'occasion de ce Grenoble – Toulon. D'un côté le FCG, défense la moins hermétique du TOP 14 en termes de points (581) et d'essais (54, comme La Rochelle) encaissés, moins bonne défense à domicile avec 226 points encaissés. De l'autre, le RCT, meilleure attaque en termes de points (574) et d'essais (65) inscrits, meilleure défense à l'extérieur avec 194 points encaissés, la seule formation du championnat à ne pas avoir franchi la barre des 200 points dans ce secteur. Pourtant les Isérois pouvaient espérer beaucoup avant cette rencontre, car si les Varois ne comptaient que deux revers en six sorties, ils soulevaient toutefois des interrogations au sortir du déplacement à Bordeaux et surtout de la réception de Toulouse, soldés par des défaites alors qu'ils avaient le match en main. Mais depuis, et une nouvelle qualification en demi-finale de Coupe d'Europe en poche, certes à nouveau sans briller, les hommes de Bernard Laporte ont encore prouvé qu'ils avaient de la marge, et qu'ils étaient capables de briser la spirale négative à Grenoble de trois matches sans victoires (deux défaites, 26-28 la saison passée, 24-25 celle d'avant, et un nul 13-13 glané en 2007)
Castres – Bordeaux-Bègles
Certes le CO est toujours dans la zone rouge… certes le CO est toujours en difficulté… certes les chiffres ne parlent pas en faveur du CO… pourtant les Tarnais ont passé la vitesse supérieure dans leur objectif de maintien ces dernières semaines, et le déclic semble avoir eu lieu. En effet, avec un succès au courage sur Lyon après avoir été largement mené, un bonus défensif très précieux ramené de Bayonne, et une victoire ramenée de Grenoble semblent avoir remis les Castrais sur la bonne voie. Ils ont quitté la dernière place, restent dans le mauvais wagon mais se sont rapprochés de la concurrence et ont complètement relancé la course au maintien. De quoi inquiéter des Girondins qui enchainent les mauvaises prestations depuis quelques temps, et qui, avec trois revers de rang, ont grillé leurs derniers jokers en vue des phases finales. Rien de rassurant pour les Grenoblois avant de se déplacer chez une formation en plein renouveau, et chez qui ils réussissent peu, le bilan récent d'un nul et trois succès tarnais lors des quatre dernières confrontations à Pierre Antoine, en témoignant.
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