François Trinh-Duc (demi d'ouverture du MHR)
Nous avons pu bien préparer notre match, même si la préparation a été entachée par plusieurs blessures, ce qui n'a pas rendu les choses forcément simples. Cependant, cela ne nous a pas empêché de bien bosser, de travailler les automatismes, de continuer à mettre notre jeu en place. Nous verrons demain si cela paie ou pas.
L'état d'esprit du groupe est toujours bon. Cela fait notre force depuis de nombreuses saisons, et nous continuons à nous appuyer dessus pour avancer. Ce serait dommage que cela ne soit pas le cas, car avec les phases finales qui débutent, ce sont les meilleurs matches de la saison qui arrivent. Il faut les savourer et rester sur ce que l'on sait faire pour ne rien regretter.
Le match de barrage que nous avions remporté à Castres la saison passée est bien évidemment un immense souvenir, et nous espérons vraiment refaire aussi bien, mais nous sommes passés à autre chose, nous l'avons « oublié ». C'est une toute autre saison, les Castrais nous ont battus deux fois cette saison… avant de penser à la rencontre de la saison passée, nous pensons à celle qui arrive, afin de faire ce qu'il faut pour la gagner.
Didier Bes (entraîneur des avants du MHR)
Ces 15 derniers jours ont été particuliers. Nous avons été tributaires des blessures de plusieurs joueurs très importants, certains qui sont forfaits, d'autres qui n'ont pu s'entrainer, donc cela a été perturbé. Nous n'avons donc pas pu travailler au complet pour préparer ce match de barrage, ce qui n'est pas idéal, mais pas non plus catastrophique. Les garçons ont montré beaucoup d'envie, et cela nous a permis de pouvoir très bien bosser.
Comme toujours, les garçons ont montré un état d'esprit extraordinaire, et paradoxalement, n'ont pas donné l'impression de se préparer à un match de barrage pour les demi-finales du championnat. C'est une très bonne chose, car cela nous permet de ne pas nous mettre de pression supplémentaire, et d'avancer sereinement vers cette rencontre. Maintenant, seul le terrain nous donnera des réponses. Mais j'ai confiance en mes joueurs.
J'ai beaucoup entendu parler du match de barrage de la saison passée, partout dans les médias, mais très sincèrement, nous sommes passés à autre chose. Ce sont surtout les castrais qui en ont fait état, et je peux les comprendre. L'an passé ils nous avaient un peu pris de haut, et ils avaient été désagréablement surpris. Cela s'était joué à rien, à une pénalité raté de leur côté en fin de rencontre, mais c'est nous qui étions passés. Cette année, ils ne feront pas la même erreur. Il y aura une grosse pression supplémentaire, à nous de montrer notre capacité à y répondre.
Yannick Caballero (troisième ligne du CO)
Nous avons déjà perdu contre Montpellier au même niveau la saison passée, et il clair que nous ne voulons pas connaitre la même mésaventure. Nous avons bien préparé nos retrouvailles puisque nous avons remporté les deux matchs de la première phase, même si les phases finales restent les phases finales, et que les compteurs sont remis à zéro. Et aujourd'hui, nous ambitionnons plus !
Comme je vous le disais, le barrage de l'an passé nous est resté en travers de la gorge, et nous ferons tout pour effacer cela. Nous avions été pris au piège d'une équipe qui avait changé ses plans. Lors de toute la saison, ils avaient envoyé beaucoup de jeu, et pour les phases finales, ils avaient changé leur fusil d'épaule, en occupant le terrain et en attendant la faute… or nous avions fait beaucoup de fautes, et cela nous avait coûté la qualification, d'un point, ce qui est encore plus rageant !
Nous nous étions vu en demie avant de jouer ce match de barrage, c'est une terrible désillusion, mais ça nous aura servi de leçon.
Laurent Labit (entraîneur du CO)
Nous avons travaillé pour franchir ce cap toute la saison, en essayant de tenir compte de nos échecs passés. Cela dit, nous participons à notre troisième match de barrage consécutif, cela veut dire quelque chose dans un championnat que tout le monde s'accorde à trouver très relevé ! Maintenant, nous espérons acquérir la maturité collective qui nous permettra de faire la différence et de franchir enfin ce cap.
Par le passé, nous avons toujours mis la puissance de notre pack en avant, une puissance qui n'est plus à prouver, mais qui nous a parfois desservis, parce que nous nous y sommes enfermés. Cette année nous avons tenté d'élargir notre palette avec l'apport de nouveaux joueurs : Lacrampe, Lamérat, Talès, Bernard, Evans, Martial… cela nous a offert de nouvelles possibilités sur les extérieurs et au centre du terrain, des choses qui nous faisaient défaut par le passé.
Et c'est une force supplémentaire avant de jouer une équipe montpelliéraine très difficile à jouer. L'absence de Julien Tomas n'est pas anodine pour nous, car c'est un joueur extrêmement important dans leur fonctionnement, mais Eric Escande, le jeune qui le remplace est un futur très grand. Et puis avec les joueurs qu'ils ont derrière, le danger peut venir de partout et à tout moment.
C'est une équipe que nous apprécions énormément, car il y a des similitudes au travers de profils de joueurs similaires. Je pense notamment à la puissance de Masoe chez nous et Gorgodze chez eux. Et puis pour avoir joué avec Fabien Galthié à Colomiers puis Didier Bes à Castres, des affinités se sont créées.
Cela ne doit pas masquer ou diminuer l'importance de cette rencontre, surtout que l'intersaison va être particulière. D'habitudes des joueurs nous quittaient par notre volonté, là, à l'image de Chris, ce sont eux qui ont décidé de vivre une nouvelle aventure. Mais tous ont à cœur de finir sur une bonne note !
Mathias Rolland (deuxième ligne du CO)
Nous avons préparé le match comme à notre habitude, en répétant nos gammes, sans trop nous soucier de ce que pourrait proposer Montpellier. Le match de la saison passée suffit à faire le reste. Nous pensions alors que ce serait la bonne pour passer en demie, nous l'avons payé pour le savoir.
Je ne dis pas que Montpellier ne méritait pas sa victoire, car ils sont allés jusqu'au Stade de France, mais nous sommes aussi passés à côté de notre barrage, et cette fois, il est hors de question que fassions la même chose.