Entretien en espagnol
- Vous étiez absent lors des deux derniers matchs du Stade Français en Amlin Cup : repos ou blessure ?
Non, je n'étais pas blessé mais j'ai reçu une infiltration au genou il y a deux semaines alors j'en ai profité pour me reposer et récupérer.
- Comment analysez-vous la rencontre de vos camarades ce week-end contre l'équipe anglaise de Worcester, en Amlin Cup ?
Ils ont réalisé une très bonne performance, c'est certain, ils y ont cru. Cela nous permet de continuer l'aventure dans cette compétition en très bonne position. On a obtenu de très bons résultats pendant toute cette phase de qualification alors c'est normal qu'on termine premiers de notre groupe. On peut toujours s'améliorer mais déjà, les objectifs que l'on s'était fixés sont atteints.
- Quel est votre sentiment sur votre prochain adversaire en quart de finale, Exeter ?
Exeter est une grosse équipe qui sera difficile à battre. Vous savez, on a l'avantage de jouer à domicile, cela va nous servir c'est certain. Mais Exeter est une nouvelle équipe dans le championnat anglais. Ils sont montés de seconde division (Ndrl : en 2010) et ils ont réussi à s'adapter au niveau très élevé du championnat. Ils sont costauds. Mais puisqu'on joue à domicile, on a un avantage sur eux, et c'est très bien ainsi.
- Le Stade Français est-il capable de garder sa dynamique actuelle et de jouer au même niveau dans ses deux compétions, le TOP 14 Orange et la Amlin Cup ?
Pour les équipes françaises engagées en Amlin Cup, le plus difficile est l'étape des phases de poule. Après, les choses deviennent plus faciles ou en tout cas plus directes. Dans notre cas, on joue un quart de finale à domicile. Puis, une demi-finale nous attend si l'on arrive à élever notre niveau, à s'améliorer. L'an passé, l'équipe a atteint la finale ; cette année, on est capable d'en faire autant, voire mieux. En TOP 14 Orange, c'est plus compliqué, parce qu'il faut qu'on atteigne les six premières places alors on verra bien ce qu'il se passe. On a l'équipe pour jouer dans les deux championnats ; on a le banc pour.
- Etes-vous aujourd'hui satisfait d'avoir quitté Toulon pour le Stade Français ?
Je suis très content d'être ici, très satisfait parce que que l'équipe joue avec un très bon état d'esprit. Elle se sacrifie, elle travaille bien. Et puis d'un point de vue rugbystique, on joue un bon jeu, ambitieux. Ce constat nous donne envie de nous améliorer chaque semaine.
- Quand Max Guazzini a quitté la présidence du Stade Français l'an dernier, avez-vous eu peur ? Il a beaucoup oeuvré pour votre venue…
Non, je n'ai pas eu peur. On a parlé de nombreuses fois avec Max, il a fait beaucoup pour que je vienne et je l'en remercie encore. La grandeur de ce club, c'est de pouvoir faire perdurer son héritage tout en continuant à avancer. Il a poussé le club à son maximum, il était ambitieux. Aujourd'hui, il s'est effacé pour que le club soit dans une meilleure position, économiquement parlant. Mais les supporters et l'équipe restent attachés à Max.
-Comment s'est passée votre intégration dans le groupe ? Surtout en arrivant après le mondial en Nouvelle-Zélande…
Ce n'est jamais facile d'arriver dans un nouveau club, surtout en cours de saison, mais il faut faire passer l'équipe avant ses préoccupations personnelles, car le groupe est ce qu'il y a de plus important. On est très volontaires. Bien entendu, on ne peut pas être ami avec tout le monde, mais il y a toujours du respect entre les hommes car nous sommes animés par les mêmes objectifs, nous regardons dans la même direction. En tout cas, absolument tous les membres du club m'ont accueilli à bras ouverts : les joueurs, les dirigeants, les préparateurs physiques ; les kinés…
- L'intégration s'est également bien passée à la charnière puisque vous semblez très complémentaires avec Julien Dupuy, votre demi de mêlée…
Julien est vraiment un joueur exceptionnel, l'un des meilleurs en France. Il n'a rien à envier à Parra ou Yachvili. C'est la décision des entraineurs, de ne pas le sélectionner (Ndrl : en équipe de France) mais pour moi, il joue un jeu de qualité, tout comme Jérome Fillol et Byron Kelleher, nos autres demis. Julien est droit, excellent. Il se montre spontané et créatif donc on s'entend très bien, c'est un plaisir de travailler avec lui.
- Les matchs en dehors à l'extérieur ne réussisent pas forcément au Stade Français : y a-t-il une explication ?
En TOP 14 Orange, on a tous des difficultés à l'extérieur, c'est une réalité. Mais on a tout de même remporté une grande victoire en dehors de Charléty cette saison, à Perpignan. A Toulouse, cela s'est joué à peu. On essaye de faire notre maximum pour corriger ça, comme toutes les autres équipes. Mais c'est vrai que quand on perd à l'extérieur, l'écart de points est important. Alors c'est sur la défense qu'on travaille principalement.
- Vous vous déplacez à Montpellier ce week-end. L'équipe héraultaise vous a souvent posé problème par le passé : êtes-vous anxieux ?
Pas particulièrement, même si Montpellier est une équipe qui se sent bien en ce moment et qui est sur une très bonne dynamique. Ils avancent au classement mais on appréhende cette équipe comme n'importe qu'elle autre. Bien sûr, si on gagne, on pourra se mettre dans une position très confortable en championnat mais ce ne sera franchement pas la fin du monde si on perd. En plus, ils doivent gagner aux aussi de leur côté s'ils veulent être tranquille. Mais on est serein, on a confiance en nous.
- Que peut-on espèrer en TOP 14 Orange pour le Stade Français cette année ?
La priorité est d'améliorer nos résultats de l'an dernier pour espérer décrocher une place pour les matchs de barrage. Il faut assurer la sixième place et après on pourra envisager la finale. C'est quand même prématuré de parler déjà de ça, de voir trop loin. Mais aujourd'hui, je crois que l'on met tout en œuvre pour produire un bon jeu, qui plaît et qui est efficace.
- Hier Toulonnais, aujourd'hui Parisien : quelle est la chose qui vous manque le plus ?
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