Brive – Clermont : 29-22
Après ce succès sur le champion de France en titre, Brive tient enfin son match référence ! En prenant la rencontre par le bon bout, les Cabistes se sont rapidement mis sur orbite et mener 10-0 après le quart d'heure de jeu. Virant en tête à la pause, 16-3, les corréziens pouvaient aborder le second acte avec confiance… mais les Clermontois ne l'entendaient pas de la même manière.
Pliant mais ne rompant pas sous les coups de butoirs auvergnats, les locaux étaient pourtant sanctionnés d'un carton jaune, pour Scott Spedding, et se donnaient des sueurs froides. Profitant de sa supériorité numérique, l'ASM inscrivait deux essais par Elvis Vermeulen et Marius Joubert, pour revenir sur les talons de Brive, 26-22.
Mais une dernière pénalité offrait la victoire des Brivistes, la première en 9 matchs, et en trois confrontations face à Clermont. De quoi, les Noir et blancs l'espèrent, lancer leur saison. L'ASM pourtant sur trois victoires de rang, certes à domicile, confirme ses difficultés en déplacement avec une seule victoire en huit matches.
Bayonne – Castres : 25-22
Devant la majeure partie du match, les locaux se sont fait peur. Profitant d'une entame de match castraise manquée, les Basques s'installaient rapidement en tête pour virer à la pause avec un avantage de 6 points, 12-6. Vainqueurs de leurs deux dernières sorties à Jean Dauger, ils appréciaient cette avance en vue d'un troisième succès de rang à la maison.
Mais c'est des sueurs froides qui assaillirent les Basques, en même temps que les coups de butoirs Tarnais. Car là où ils avaient pêché lors du premier acte, les visiteurs furent efficaces lors du second. Et au-delà des intentions, c'est au tableau d'affichage que les visiteurs s'illustraient, quand, suite à une mêlée à cinq mètres de l'en but Basque, Masoe filait à l'essai pour donner enfin l'avantage à Castres, 16-15. Dès lors c'est dans un stressant jeu du chat et de la souris que se livrèrent les deux protagonistes.
A 22-18 dans les dernières minutes, les hommes de Laurent Travers et de Laurent Labit pensaient bien signer leur premier succès de la saison en déplacement, mais Boutaty, l'homme du match, plongeait dans l'en but pour offrir la victoire aux Basques 25-22. Les Ciel et Blanc effacent ainsi deux matchs sans défaite à domicile contre le CO, et enchainent une deuxième victoire consécutive. Les Castrais confirment leurs difficultés à l'extérieur, où ils ne se sont plus imposés depuis novembre 2009… à Bayonne.
Biarritz – Agen : 65-22
Nous vous disions que le BO n'avait plus l'intention de prendre un adversaire de haut ! En recevant le SUA, qui lutte pour sa survie en première division, les Biarrots avaient à cœur de réaliser une grosse performance… résultat, le plus gros score de la saison ! Sans coup férir, ils ont mené leur barque comme ils l'entendaient, en inscrivant 10 essais à des Lot et Garonnais, qui restaient pourtant sur une belle série.
A titre individuel, les avants ont réalisé un match énorme, entraînant toute l'équipe dans leur sillage, à l'image de Benoît August et Wenceslas Lauret, tous deux auteurs d'un triplé. Grâce à cet énorme match, les Basques s'emparent de la quatrième place et mettent fin à une série de deux revers consécutifs.
Les Agenais, qui ne se sont plus imposés à Aguiléra depuis 2000 (23-18), en plus d'une lourde défaite, ont vu leurs concurrents directs au maintien, hormis Bourgoin, s'imposer et donc leur repasser devant. Ils font donc leur retour dans la zone rouge, mais comptent bien en sortir très rapidement.
Bourgoin – La Rochelle : 14-44
La Rochelle ne se présentait pas à Rajon avec une confiance inébranlable. Jamais vainqueurs en Isère, jamais victorieux à l'extérieur cette saison, et devant faire face à une formation berjalienne minée par une situation extra sportive compliquée et donc d'autant plus dangereuse sur le pré, la rencontre ne s'annonçait pas comme une promenade de santé.
Mais grâce à une grosse entame, ponctuée par 17 points en 18 minutes, elle l'est devenue. Avec cinq essais marqués pour deux encaissés, les Rochelais s'imposent, le bonus offensif en prime, pour s'extirper de la zone rouge de la plus belle des manières. La route est encore longue, mais avec des prestations de ce genre et un regain de confiance, elle pourrait être belle.
C'est une nouvelle déception pour les berjalliens, qui s'étaient pourtant toujours imposés à domicile face à ses concurrents au maintien. C'est presque une confirmation, l'avenir du CSBJ se dessine, au mieux, en PRO D2. Mais d'ici là, les Isérois comptent bien encore montrer de quoi ils sont capables et garder la tête haute.
Montpellier – Perpignan : 12-12
Comme à chaque derby, la rencontre fut très disputée et très fermée. Et ce sont les visiteurs qui ont toujours prit les devants avant de se faire rejoindre. Pourtant, dominateurs dans leur antre depuis le début de la saison, les Héraultais ont donc été à la traine dans ce match, mais de fait, ont toujours su montrer des qualités de réaction impressionnantes. Comme depuis le début de l'exercice, qui leur permet d'occuper encore une place dans le trio de tête de ce championnat.
C'est déjà le 3ème nul des Usapistes depuis le début du championnat après le 23-23 ramené d'Agen puis le 17-17 arraché à Colombes (le 4ème en comptant le 22-22 signé à Leicester en HCUP), mais c'est surtout un 6ème match sans victoires lors des sept dernières journées de TOP 14 Orange. C'est mieux qu'une défaite, mais les Catalans n'arrivent toujours pas à trouver la bonne carburation, et la 10ème place du classement commence à inquiéter.
Paris – Toulouse : 31-3
Sur cinq matchs sans défaites face aux Parisiens et surtout deux victoires de rang au Stade de France, et dans une forme impressionnante, les Toulousains arrivaient dans la Capitale gonflés à bloc, ou la tête déjà tournée vers la HCUP. Dans tous les cas la chute à été douloureuse. Dans un match jalonné par les erreurs et les incompréhensions toulousaines, les Parisiens ont su tirer profit de la situation pour être tranchants.
Avec trois essais au compteur (Arias, Bastareaud, Haskell), et le bonus offensif en poche, les locaux confirment leur bonne forme actuelle avec un troisième match consécutif sans défaite. Paris est en fête dans tous les sens du terme, l'évènement du Stade de France faisant toujours recette, et la victoire face à Toulouse à la clé. Pour les Toulousains, c'est la première défaite de la saison non bonifiée.
Ce n'est pas la meilleure préparation en vue des deux derniers matchs de poule européenne, un quart de finale à domicile dans le viseur. A l'inverse, les Parisiens, déjà en route pour les quarts, devraient peaufiner leurs réglages face à Leeds et Crociati.
Racing-Métro 92 – Toulon : 15-12
Sous le signe du drop ! C'est ainsi que pourrait être présenté ce choc entre prétendants aux phases finales. En effet, ce ne sont pas moins de 6 drops qu'ont claqué les acteurs de cette rencontre trois de part et d'autre.
Les premiers à ouvrir les hostilités furent les Toulonnais, dans un premier acte disputé où les locaux poussaient pour marquer et où les visiteurs, solides en défense, se montraient réalistes par le biais d'un Wilkinson des grands soirs. Auteur d'une pénalité pour inaugurer le tableau d'affichage, le buteur anglais signa trois coups de pieds tombés pour donner 9 longueurs d'avance aux siens à la pause, 12-3.
Mais ce furent les derniers points des Toulonnais dans ce match. En effet, sous l'impulsion de ses deux buteurs, les Racingmen firent leur retour pour passer en tête à 10 minutes du terme et y rester. Inspirés par le réalisateur britannique, Winsiewski, auteur de deux drops, et Steyn, d'un, permettaient aux Franciliens de s'éviter un troisième nul qui semblait se dessiner, mais surtout de se hisser à la deuxième place à deux longueurs du leader. Les Toulonnais manquent le coche et restent calés au sixième rang.