La Rochelle – Agen : 19-29
Véritable match de la mort pour les Rochelais, cette rencontre a tenu toutes ses promesses, et offert du suspens, des chocs, des essais, mais surtout une tension maximale. Une victoire agenaise promettait aux Lot et Garonnais le maintien, et rapprochaient encore plus les Maritimes de la PRO D2… toute la Charente espérait que cela n'arrive pas, et l'entame de match leur offrait des garanties, quand Vincent Roux plongeait dans l'en but dès la première minute… pour un essai refusé après l'appel à la vidéo.
Aussi, et malgré cette entame tonitruante, c'est ce qui arriva. Deux essais refusés après la vidéo, des arrêts de jeu interminables passés par les Rochelais sur la ligne d'en-but agenaise, un contre meurtrier de Tian sur 100 mètres, qui donnait plus d'ampleur au succès lot et garonnais et scellait l'avenir des hommes de Christian Lanta et Christophe Deylaud en TOP 14 Orange. Une issue méritée pour des Agenais auteurs d'une superbe fin de parcours et qui pourront dès à présent se projeter sur l'exercice futur, où le maintien sera forcément dans toutes les têtes, mais qui sait, peut-être mieux.
Pour les Rochelais, en revanche, cette défaite rend leur avenir en première division encore plus incertain. Mathématiquement, tout reste possible, car le large revers des Brivistes à Biarritz (26-52) maintien les Cabistes à 9 longueurs, mais il ne reste que 10 points à prendre d'ici le terme de la saison. Autant dire que la tâche s'annonce très relevée… le maintien sera-t-il au programme des prochains jours, avec en tête un déplacement à Clermont ?
Paris – Clermont : 12-20
Si le Stade Français, contrairement à son adversaire du jour, n'avait plus rien à espérer dans ce championnat, l'objectif restait toutefois la victoire. D'abord pour rester invaincu cette saison dans son jardin du Stade de France, ce qui ne lui était plus arrivé depuis la saison 2007-2008. Ensuite pour préparer au mieux leur demi-finale d'Amlin Challenge Cup, à domicile à la fin du mois, et face à Clermont…
… au terme de la rencontre, les Parisiens n'ont atteint aucun de leurs objectifs. La défaite 12-20 place encore plus les Parisiens à distance des formations jouant la qualification, une place toujours surprenante (même si la saison passée ce fut la même chose) pour un club de ce standing. D'autant plus face à une formation qui, certes Championne de France en titre, peinait à briller loin de l'Auvergne.
Ce n'est plus le cas, car outre leur deuxième succès de la saison en déplacement, les Jaunards sont les premiers à inscrire un essai (2 en l'occurrence) aux Parisiens dans l'enceinte dyonisienne cette saison. Une performance qui leur permet de progresser au classement et d'occuper au soir de cette 24ème journée, une place de barragiste à domicile. C'est le minimum pour cette équipe, finaliste des 4 dernières éditions, qui doit réaliser une fin de saison en trombe pour confirmer son statut. La Rochelle, qui viendra jouer le maintien à Michelin le week-end prochain, et Toulouse, qui accueillera l'ASM lors de la dernière journée, sont d'ores et déjà prévenus.
Biarritz (b) – Brive : 52-26
L'espace d'un week-end, le Stade Aguilera n'a pas accueilli de match de TOP 14 Orange, mais de Super 15 ! 8 essais pour les Biarrots, 4 pour les Brivistes, c'est une rencontre digne des plus grosses affiches de l'hémisphère Sud qui s'est déroulée sur la Côte Basque. D'autant plus que les enjeux étaient multiples dans cette rencontre, la qualification pour le BO, le maintien pour le CAB, mais qu'ils n'ont pas tué le jeu, contrairement à ce que dit le célèbre adage.
Et à ce petit jeu, ce sont les Biarrots qui ont le mieux su tirer leur épingle du jeu dans une première mi-temps à sens unique, pour un score de 28-0 en leur faveur et 4 essais inscrits. Un premier acte parfait pour mettre le BO sur orbite pour la deuxième période. Même tarif durant celle-ci, avec 4 nouvelles réalisations pour franchir la barre des 50 points marqués, 52 pour être exact. Et quid des Corréziens face à cette marée rouge et blanche ? Inexistants dans le premier acte, ils furent très entreprenants dans le deuxième… au point de remporter cette deuxième manche 26-24, en faisant jeu égal avec leurs hôtes, et comptabilité égale, avec également 4 essais marqués.
Cinquième du classement, à égalité avec l'ASM, mais devancé par les Jaunards au profit des confrontations directes (16-13 pour le BO à Aguilera, 41-13 et bonus offensif pour l'ASM à Michelin), Biarritz a fait un pas de plus vers la qualification, mais devra être performant à Castres puis face à Bourgoin pour faire de cette possibilité une réalité. Dans la course au maintien, rien n'a changé pour Brive, devançant toujours La Rochelle de 9 longueurs… mais avec 10 points à prendre d'ici le terme de la saison, et sachant que les Maritimes iront à Clermont le week-end prochain, les Brivistes peuvent toutefois aborder l'avenir avec sérénité.
Bourgoin – Castres : 22-33
En course pour la qualification (pour la deuxième année consécutive), le CO se déplaçait à Bourgoin en grand favori, avec pour unique objectif une victoire, logique, pour faire un pas de plus vers les phases finales. Objectif atteint, avec en prime une place sur le podium au sortir de la rencontre, mais rien ne fut simple. Certes auteurs de 4 essais, les Tarnais en ont également encaissé 4, s'inclinant même lors du deuxième acte 17-15.
Avec la victoire, l'essentiel est cependant sauf, mais il faudra montrer un tout autre visage à Castres face à Biarritz puis à Perpignan pour d'abord se qualifier, mais surtout s'assurer un match de barrage à la maison. Et c'est loin d'être fait au regard du nombre et de la vigueur des prétendants.
Pour Bourgoin, les semaines se suivent et se ressemblent avec un 15ème revers consécutif. Si la PRO D2 est une réalité depuis longtemps, les Berjalliens ne lâchent pourtant rien, et accueilleront le BO avec la même envie de bien faire pour quitter l'élite par la grande porte.
Montpellier (b) – Bayonne : 17-22
A croire que les difficultés extra sportives sont véritablement le moteur de l'Aviron 2010-2011. Si le feuilleton qui a animé les coulisses du club basque a connu son épilogue en milieu de semaine, il n'en reste pas moins que tous les acteurs bayonnais ont été marqués… mais force est de constater que comme l'affirme le proverbe, « l'union fait la force ». En effet, comme l'expliquait depuis longtemps le capitaine Marc Baget, le vestiaire est resté extrêmement soudé pour faire face aux remous qui touchaient l'Aviron, et les résultats positifs du club en sont une preuve éclatante.
Une fois encore, les Basques ont montré beaucoup de vertus à Montpellier, avec en apogée, leur héroïque défense en toute fin de match, face à des Montpelliérains faisant le siège de leur ligne d'en-but, sans parvenir à trouver la faille. Pourtant, dans le sillage d'un François Trinh-Duc toujours aussi fringant, les occasions n'ont pas manqué.
Invaincu dans son antre depuis le coup d'envoi de la saison, le MHR rate une belle occasion de se rapprocher encore un peu plus de la qualification. Pire, avec les résultats des autres formations encore en course, et le resserrement qui en découle, le font chuter de la 3ème à la 6ème place, permettant à leurs adversaires du jour de revenir à 4 longueurs. Le déplacement à Brive, qui voudra assurer son maintien à domicile, et le déplacement à Toulon lors de la dernière journée vaudront de l'or. Les Bayonnais, qui reçoivent le Stade Français avant d'aller à La Rochelle ont une belle carte à jouer, mais cela sera-t-il suffisant ?
Perpignan – Racing-Métro 92 (b) : 23-16
“Sempre endavant” ! Telle est la devise de l'USAP, et force est de constater que tous ceux qui portent ce maillot l'ont dans le sang. En difficulté une bonne partie de la saison, les Catalans avaient su trouver la formule gagnante pour revenir dans la course à la qualification. Mais la défaite face à Toulouse à domicile le week-end, aurait pu mettre un gros coup au moral aux Perpignanais, en plus d'imposer un gros coup d'arrêt. Il n'en était pas question pour les Usapistes !
Et ils l'ont prouvé en recevant le 2ème du classement et en évitant une désillusion comme face au leader il y a une semaine. Dans un match d'abord très fermé, ils ont su faire preuve de solidité face à une formation qui venait à Giral pour viser la première place. Si le 6-3 en faveur des locaux à la pause ne traduisaient pas l'intensité des débats, le deuxième acte fut plus prolifique.
En effet avec deux essais inscrits juste avant l'heure de jeu et juste après, les Sang et Or prenaient le large pour s'offrir une fin de match tout en gestion et en sérénité. D'autant plus que les Franciliens ne se montraient pas plus efficaces que lors du premier acte… avant une fin de match hallucinante. Alors que les Catalans filaient vers leur troisième essai, celui du bonus, la défense altoséquanaise parvenait à remettre la main sur le ballon par Bergamasco, pour filer à l'essai et accrocher le bonus défensif sur le fil.
Si la défaite est loin de satisfaire Pierre Berbizier et ses hommes, ce point pourrait s'avérer très précieux dans le décompte final. En effet, il permet au Racing-Métro 92 de conserver sa 2ème place, avant d'affronter Agen et Paris, deux formations qui ne jouent plus rien. En revanche ce succès ravis Jacques Brunel, car les deux prochains adversaires de Perpignan, Toulon et Castres, ne feront aucuns cadeaux.
Toulon – Toulouse : 21-9
Les matchs du RCT au Vélodrome se suivent et se ressemblent, Toulon y est imbattable. Pour la 5ème fois de leur histoire, les Méditerranéens délocalisaient dans le prestigieux stade de l'OM, et pour la 5ème fois de l'histoire, ils s'y sont imposés. Une performance d'autant plus significative, qu'il s'agit de la troisième consécutive face à Toulouse, et que Toulouse était, et est toujours, leader.
Comme les précédentes, 14-6 en 2008-2009 et 19-13 en 2009-2010, elle fut très accrochée, les deux formations virant à la pause sur un score de 6-3 pour les visiteurs. Mais le deuxième acte, et l'entrée en scène de Paul Sackey, changèrent la donne. Soufflant le chaud et le froid depuis son arrivée, l'ailier anglais a fait vibrer le peuple toulonnais à deux reprises.
D'abord à la 52ème, quand après une percée de Lovobalavu, bien servi au pied, il grilla la politesse à Caucaunibuca et Vergallo pour aplatir en coin. Ensuite, à la 57ème, sur une action loin d'être faite, en se faufilant entre quatre toulousains pour marquer son deuxième essai. Le score plié, les Toulonnais enfonçaient le clou par une nouvelle pénalité de Wilkinson, scellant le match à 21-9.
Avec 65 points, le RCT est aux portes des matchs de barrage et devra faire aussi bien face à Perpignan et à Montpellier pour y participer. Toujours leader, le Stade Toulousain reste plus que jamais maître de son destin, et devrait valider sa place en demi–finale le week-end prochain face à Bourgoin… avant de se tourner vers l'Irlande, le Leinster et la HCUP.