Tous les sites LNR
Billetterie

TOP 14 Orange: le résumé de la demi-finale Racing Métro-Montpellier et les commentaires en vidéo

TOP 14 Orange: le résumé de la demi-finale Racing Métro-Montpellier et les commentaires en vidéo

Publié le 28/05/2011




RACING METRO 92

Pierre Berbizier (manager du Racing-Métro 92) :



« Cette défaite est une demi déception, le score est la réalité du match, on n'a pas su concrétiser lors de nos moments forts en première mi-temps, c'est difficile à l'arrivée mais on a essayé de l'emporter jusqu'au bout. L'issue du match est dommage, on avait fait une belle entame, mais nos actions ne sont pas concrétisées par des essais, on a réussi à marquer sur pénalité, mais les circonstances ont fait que le pilier adverse a fait un super geste avec sa passe sautée, qui lance complètement l'action montpelliéraine… c'en est presque comique. Même si le début de match est maitrisé, on n'a pas su maitriser le ballon. On revient à la fin, on arrive même à prendre l'avantage, mais les joueurs de Montpellier en voulaient plus, et on se fait pénaliser à la fin. Les joueurs adverses méritent leur victoire, même si j'ai un peu l'impression qu'on leur a laissé la place… »




Henry Chavancy (centre du Racing-Métro 92) :


« Je suis très déçu du match que l'on fait, on a gâché trop d'occasions et face à une équipe de Montpellier qui a beaucoup de talents ça a été payé cash. Je suis principalement en colère contre nous, on s'est fait intercepter plusieurs ballons et quand on revient au score, on se dit que c'est possible, que le hold-up n'est pas loin, l'espoir grandit et finalement on perd sur une pénalité, qui est totalement justifiée. A la mi-temps, on n'étaient pas ravis de notre match, et on se disait que c'était possible de revenir, même avec le second essai d'entrée de jeu, on se dit que ce n'est que dix-sept points et que ça peut vite basculer.
Montpellier était un peu dans la même situation que nous l'an passé face à Clermont, ils sont venus en outsider, ils n'avaient rien à perdre et ils ont joué jusqu'au dernier moment. Ce n'est pas une victoire volée et Montpellier mérite sa victoire.

Même si le stade était plus pour Montpellier, je voudrais remercier nos supporters qui ont fait le déplacement depuis Paris. »




Nicolas Durand (demi de mêlée du Racing-Métro 92) :


« Quand on est sur le terrain, on se dit jusqu'au bout que c'est possible de passer devant et puis finalement non, c'est une déception, on ne finit qu'à un petit point. C'est une rencontre qui aurait pu basculer d'un côté comme de l'autre. En deuxième mi-temps, on fait de gros efforts pour revenir et passer devant et finalement on se fait prendre. Ils cherchaient la pénalité et ils l'ont eue.
C'est un match que l'on a dominé durant les 25 premières minutes, mais après, on a manqué de maitrise, on a rendu le ballon trop facilement et c'était dur de revenir. Ils sont parvenus à scorer aux bons moments et ça a joué sur la physionomie du match.
Il ne faut pas oublier que le Racing est une équipe qui est montée il y a deux ans, c'est une formation qui apprend et qui a beaucoup de jeunes. L'an prochain sera un nouveau championnat, très relevé encore. L'assurance qui nous a manqué cet après-midi, on l'aura l'an prochain, et on travaillera dur pour notre public. »



MONTPELLIER

Mamuka Gorgodze (troisième-ligne du MHR) :



« C'était un match de fou, on a globalement dominé le match, même si on se fait peur à certains moments. En deuxième mi-temps on les voit revenir au score, ils passent devant et on a rien lâché. Je craque sur la fin en essayant de faire une passe au pied, mais je ne me sentais plus. C'est le plus grand moment de ma carrière, je vais découvrir le Stade de France, face au Stade Toulousain. Je ne sais pas comment ça va se passer la semaine prochaine, mais Toulouse, c'est la meilleure équipe d'Europe. Ce sera un plaisir de jouer ce match, je suis sûr que mon équipe va tout donner et ce soir, mes premiers remerciements vont aux supporters, ils nous ont suivi jusqu'ici et ils ont été derrière nous quand on était à quatorze, un grand merci à eux. »




Sylvain Mirande (centre du MHR) :



« Aujourd'hui, j'ai eu l'impression que tout était réuni pour nous. Le temps, le stade, le scénario, tout était vraiment parfait du début à la fin. On continue l'aventure et c'est ce qu'il y a de plus beau, on a vécu un après-midi de rêve, sur la pelouse du Vélodrome, dans cette enceinte mythique, je ne trouve pas mes mots, on est vraiment heureux et je souhaite remercier tout le monde.
On se fait peur en deuxième mi-temps, mais c'est notre faute, on se voyait sûrement déjà en finale, on voulait tenir le score, on attendait la fin et puis on prend un essai avec un carton. Même si on était en difficulté, nous sentions que nous pouvions de nouveau passer devant. La fin de match, c'est du n'importe quoi, le ballon allait dans tous les sens, on cherchait juste la pénalité et on l'a eue. _ Lorsque Martin (Bustos Moyano, ndlr) prend le ballon, je sais qu'on va en finale. C'était un moment particulier et unique. »




François Trinh-Duc (demi d'ouverture du MHR) :



« Je ne réalise pas trop encore ce qu'il vient de se passer… j'ai eu la chance de pouvoir jouer devant 60.000 personnes, dans un stade Vélodrome qui était chez nous. Même si ce n'est qu'une étape, vivre ça avec son club formateur, c'est un moment particulier, tout le groupe vit super bien ensemble, on a beaucoup travaillé et on mérite notre victoire.
Sur l'action où je prends un carton jaune, je me retrouve seul contre deux et il fallait en plaquer un, je le prends et je commets la faute, dans ma tête c'est dur, je sais que ça sera plus compliqué pour mes coéquipiers de tenir le score, mais j'avais confiance. Quand je reviens sur le terrain, je n'avais qu'une envie, c'était de bien faire. On a montré quelques fébrilités sur le match, mais je n'ai pas senti qu'on perdait le fil. On a essayé de produire du jeu, celui qui nous convient depuis le début de la saison et ça a réussi.

La finale, je n'y pense pas encore, demain, peut-être en me réveillant, je me dirais qu'on va jouer Toulouse en finale, avant non, je veux profiter. »




Fulgence Ouedrago (Troisième ligne et capitaine du MHR) :


« Pendant trois jours, on a vu que l'ambiance montait crescendo. Les Montpelliérains arrivaient petit à petit et en arrivant au stade, avant le match, j'avais des frissons ! Prendre tous ça en pleine figure, d'un seul coup, c'était dur à gérer !


Quand on a vu les cadets jouer, on s'est dit maintenant c'est à nous. On doit le faire, pour le groupe, le public, mais ça nous a mis aussi beaucoup de pression, je n'aurais jamais imaginé ça ! En début de match, on a d'ailleurs été très fébriles. Heureusement on a recollé de suite au score sinon le match aurait pu prendre une autre tournure ! C'est parce que nous avions la main sur le ballon que l'on a pu avancer encore et encore !


Notre jeunesse nous sert depuis plusieurs matchs, mais aujourd'hui le contraire n'était pas loin. On a vraiment fait des erreurs de gamins. La preuve, 20 minutes jouées à 14 ! On a eu vraiment peur de perdre le match là-dessus aurait été vraiment décevant ! Ils ont été très dangereux jusqu'à la fin. Prendre cet essai à la fin était tragique. On a eu vraiment peur, nos regards se sont tous croisés. C'était un mélange de peur, de fatigue mais jamais de renoncement ! Autre chose, je crois que ce soir, on peut tous féliciter Martin, il nous passe encore une pénalité en toute fin de match ! »




Eric Béchu (Entraineur du MHR) :


« J'ai connu plusieurs demi-finales, mais aucunes ne sont les mêmes. Aujourd'hui, la ferveur est exponentielle ! On a eu peur pour les joueurs, qu'ils soient éblouis. Ils l'ont été je pense, durant les premières minutes. Mais c'était normal, c'est humain. J'ai eu très peur à la fin, ça aurait pu être une défaite tellement cruelle… mais nous l'aurions accepté dignement après la saison que nous avons connu !


Toulouse et la finale, c'est loin, c'est dans une semaine. Hier soir, on a vu leur demi-finale à la télé, j'ai été très impressionné ! Ils avaient une telle sérénité. Ne nous posons pas la question de qui est favoris ! Quand on est entraineurs, on est tributaires de nos joueurs ! Mais avec Fabien, là-dessus, on est hyper chanceux, vous ne pouvez pas vous imaginer tout ce qu'ils nous donnent, c'est un vrai régal ! C'est un rêve d'entraineur ! François, par exemple, est un jeune joueur avec une telle maturité. Plus le challenge devient difficile, plus il est capable de monter en puissance c'est un gosse mais il a tellement de talent !


Aujourd'hui, je pense qu'on a une petite étoile. Elle y est et on en a eu besoin, quand tu n'as pas de marge, tu ne passes pas si tu n'as pas cette petite magie ! »




Fabien Galthié (Entraineur du MHR) :


« J'essaie de reprendre mes esprits ! Quand tu mènes 23-6, tu ne peux pas te retrouver mener comme ça à trois minutes de la fin. Après le coup de sifflet final, c'est comme si j'étais mort, je n'ai rien compris ! 23-6, c'était fort. Après on a cumulé les fautes, les petites bêtises ! Pour finir sur un coup du sort incroyable !


Contre Toulouse, il nous faudra du courage. Mais là on va essayer de ne pas y penser. Demain, on va tous passer une journée en famille, on en a besoin ! Le Vélodrome, je n'en ai pas trop profité, c'était tellement dur ! A Castres c'était fort. Contre Toulon, c'était fort. Mais là c'est un tout autre sentiment. Je ne comprends pas. Je suis passé du rêve au cauchemar pour finir en état de choc !


La relation avec les supporters, c'est too-much. Je suis gêné. Ce n'est pas ma place et ça me dépasse. C'est un club, une équipe, un maillot mais pas un entraineur ! Ils étaient là avant moi et ils seront là après moi, il ne faut surtout pas l'oublier !



Benoît Paillaugue (Demi de mêlée du MHR) :


« Ça y est, c'est inespéré, on réalise un rêve d'enfants ! On avait la chance de jouer sur la pelouse du Vélodrome, avant de fouler celle du Stade de France !


C'est toujours difficile de rentrer dans un match comme celui-ci. J'ai fait de mon mieux. Je pense qu'on fait tous notre petit bonhomme de chemin et cela nous réussit bien, pourvu que ça dure ! C'est beau, c'est tellement fou, je n'ai pas les mots pour vous l'expliquer ! Depuis un mois, on ne vit que du bonus et on a envie que ça dure jusqu'au bout !


Une fois encore, aujourd'hui on a vu qu'il y avait un grand public qui soutenait Montpellier et ça c'est extraordinaire. J'avais des frissons dans le trajet en bus aujourd'hui. Quand on s'est approché du stade et qu'on a vu tout les montpelliérains qu'il y avait, ça m'a donné mal au ventre ! Ça montre aussi que notre groupe grandit bien ! Tous nos matchs se sont joués à peu de choses et à chaque fois on a réussi à avoir ce petit plus de notre coté, je le redis, c'est vraiment incroyable ! On le mérite tous, car on a bossé dur, depuis un an…


En finale, malgré la fatigue, les petits coups, on donnera tout. On est à un match du bouclier et cela nous a tous fait rêver dans un magazine ou à la télé ! Alors bien qu'on n'ait pas d'expérience, on a obtenu notre première qualification en barrage, notre premier match de barrage, notre première demi-finale et on essaiera pour notre première finale ! »




Julien Tomas (Demi de mêlée du MHR) :


« Jouer contre Toulouse, en finale, au Stade de France c'est extraordinaire ! On sait qui on aura en face de nous, ils ont des Internationaux à tous les postes, ils ont un banc magnifique… C'est une aventure magnifique pour nous, petits montpelliérains, jouer dans un grand stade comme celui-ci ! Comme je le disais hier, on a bien fait de se familiariser avec tout ça un jour avant, car aujourd'hui c'était déjà tellement impressionnant…


Quand ils sont passés devant, on s'est dit que ça allait être extrêmement difficile. Mais on a réalisé l'incroyable. Il faut tirer un grand coup de chapeau à Martin (Bustos Moyano) ! Je ne sais même pas comment il a fait pour gérer cette pression ! »

..