Phase finale Présentation
Publié le 28/06/2024
D’un bout à l’autre du célèbre fleuve on va vibrer. Que l’on soit à Bordeaux ou à Toulouse, ce « derby » décisif est déjà dans l’histoire avant même d’avoir commencé. De plus, il s’agira d’une « belle » entre les deux formations puisque les Toulousains s’étaient imposés à l’aller, lors de la 9e journée (29-22), et les Bordelo-Béglais avaient pris leur revanche au retour (31-28). Deux matchs aux physionomies assez similaires avec un démarrage en trombe des véloces trois-quarts girondins puis la montée en puissance, dans le deuxième acte, des Rouge et Noir.
La victoire du jeu ?
Qu’en sera-t-il ce coup-ci ? L’enjeu va-t-il mettre en péril le jeu ? Pas sûr quand on voit les compositions alignées par Ugo Mola et Yannick Bru. Pas sûr non plus quand on sait que Toulouse va vouloir réagir après sa victoire arrachée en demie contre La Rochelle, dans un style plus restrictif, et veut désormais réaliser le doublé. Côté Bordelo-Béglais, l’inexpérience des grands rendez-vous est souvent pointée du doigt mais la fougue de cette équipe fait penser qu’elle ne va pas se poser de question. Elle va certainement tenter sa chance, tenter le tout pour le tout et ne rien regretter.
Une machine à gagner. Le Real Madrid, les Celtics de Boston, les Patriots en NFL… Le Stade Toulousain appartient à cette famille-là. Plus qu’un club, il s’agit d’un monument du sport, une machine à gagner, sans pitié quand il s’agit d’ajouter une ligne à son palmarès. En TOP14, c’est bien simple, seuls Perpignan (1921), Béziers (1969), Paris (2003), Biarritz (2006), le Stade Bordelais (1909) et Bègles (1969, 1991) ont réussi l’exploit de battre Toulouse en finale. Etrange signe, ou pas, les Haut-Garonnais ne sont jamais parvenus à brandir le Brennus lorsqu’ils étaient opposés à une équipe girondine… Les coéquipiers peuvent donc conjurer cette malédiction, histoire d’asseoir un peu plus leur domination sans partage sur le rugby français.
« On veut rentrer dans l’histoire de l’UBB »
Avant le choc entre voisins de la Garonne demain soir, l’Union Bordeaux-Bègles s’est présentée en conférence de presse avec ses techniciens Yannick Bru et Jean-Baptiste Poux ainsi que son capitaine Maxime Lucu et certains de ses coéquipiers. Côté bordelais, les semaines sont intenses depuis une quinzaine de jours avec la préparation pour les barrages, pour la demi-finale et maintenant pour la finale. Yannick Bru l’a indiqué, « On a fait deux semaines à 6 jours entre le barrage et la demi-finale, cela fait deux semaines intenses pour le staff et pour les joueurs ». L’UBB sait à quoi s’attendre face au « meilleur club du monde » selon Yoram Moefana. « Il y aura un vrai enjeu sur les 20 dernières minutes, on a pensé à tout ça » ajoute Bru. Capitaine de Bordeaux, Maxime Lucu a hâte d’être à demain dans ce Vélodrome, stade qu’il affectionne. « Quand j’étais petit, je suis allé voir un match de l’Olympique de Marseille et j’avais passé mon temps à regarder les tribunes tant l’engouement était dingue. Forcément, j’ai coché la date de la finale sur le calendrier ». Dans cette enceinte, Lucu et son équipe se verraient bien rentrer dans l’histoire de l’UBB.
« On a toujours envie de gagner, le club cultive cela depuis les équipes jeunes »
Face aux Bordelais se présentent un mastodonte depuis ces dernières saisons, qui ne cesse de gagner les titres. Jamais rassasiés, le Stade Toulousain et Thomas Ramos arrivent à Marseille avec l’envie de gagner. « On a envie de gagner, le club cultive cela depuis les équipes jeunes » ajoute l’arrière et buteur toulousain. Pour Ugo Mola, le coach, voir une telle affiche en finale ne pouvait pas être mieux. « C’est chouette d’avoir une telle affiche au vu de ce que les deux équipes proposent cette saison. » Mais il rappelle en même temps que souvent, peu importe la manière pour celui qui gagne. Du côté du capitaine, Antoine Dupont, l’année a été mouvementée entre Coupe du Monde, le 7, le championnat et la Coupe d’Europe. « Je savais que ça serait une année très chargée avec des objectifs très élevés et j’ai la chance d’être entouré de gars qui performant même sans moi ». Avant de partir pour les Jeux Olympiques, il tentera de toucher une nouvelle fois ce morceau de bois.
Le célèbre groupe marseillais IAM reprenait ce chant de supporters de l'OM pour sortir un des tubes de l'année 1993. Une ode à l'ambiance bouillante et atypique qui règne au stade Vélodrome, cathédrale du football transformée en temple du rugby. La température va monter crescendo avec dès midi l'ouverture du village TOP14 sur le Vieux Port où de nombreuses animations sont prévues. Initiation rugby, haka géant, photobooth, atelier mur de précision, DJ set, dégustation de jus de fruits et produits locaux, quiz rugby, initiation à la mêlée… sans oublier l’exposition du tant convoité Bouclier de Brennus ! 19h05 ouverture des portes du stade et à 21h05 place au match.