La première sortie du XV de France made in Guy Novès, rajeuni et gavé de promesses de jeu, était extrêmement attendue, et force est de constater qu’au sortir de cette victoire poussive, les sentiments sont partagés. Pour commencer, ne soyons pas trop exigeants avec cette équipe fortement rajeunie, manquant évidemment de repères et d’automatismes, et pouvant donc faire beaucoup mieux au fur et à mesure de ses apparitions.
Au rayon des satisfactions, quel bonheur de voir des joueurs avec des intentions de jeu. La jeunesse des lignes arrières y étant certainement pour beaucoup, mais l’on reconnait rapidement la patte du technicien toulousain. Cela s’annonce prometteur. Tout comme l’ailier Vakatawa, fortement décrié et qui a répondu de la meilleure des manières avec un essai pour sa première sélection, des interventions tranchantes et une défense irréprochable.
A noter aussi la montée en puissance progressive de Jules Plisson, qui a pris le match à son compte en deuxième période, prenant le but et permettant aux Bleus de repasser devant. Dernier point, et pas des moindres, cette équipe très jeune, a fait preuve d’un sacré mental dans un match piège par excellence, en ne perdant jamais le fil de la rencontre, ne s’affolant jamais pour pouvoir rester au contact et l’emporter dans la dernière ligne droite.
Au rayon des déceptions, notons d’abord une formation qui s’est souvent, trop souvent, laissée bousculée par une formation transalpine certes transcendée et menée comme de coutume par un immense Parisse, mais fortement amoindrie. L’on pourra mettre cela sur le coup de l’inexpérience de certains Bleus, et cela devrait se corriger à l’avenir. Tout comme l’inefficacité de Bézy au pied, qui a peut-être perdu de sa superbe en raison de l’événement, mais qui a heureusement été parfaitement suppléé par son compère de la charnière.
C’est un bilan tout de même positif qu’il faut tirer, car si l’entrée en matière aura été à pas feutrés, elle aura été réussie avec un succès. Reste maintenant à débuter une progression qui s’annonce très intéressante, car l’on sent que ces Bleus en ont beaucoup sous le pied. Il faudra pourtant réussir à franchir un cap très rapidement, car avec la venue de l’Irlande le week-end prochain, c’est un adversaire d’un tout autre calibre qui va se présenter sur la pelouse du Stade de France.
Débuts délicats également pour l'Angleterre, dans l'antre de l'Ecosse. Malgré une bonne entame de match et un essai de Kruis pour ouvrir les hostilités, les hommes du tout nouveau coach Eddie Jones ont eu toutes les peines du monde à se défaire de toujours accrocheurs écossais. Un deuxième essai anglais, de Nowell, ne changeait pas la donne pour autant, les troupes de Vern Cotter continuant à s'accrocher et ne s'inclinant que 9-15. Le XV de la Rose a pourtant montré de belles choses, notamment en défense où jamais ils ne furent débordés. Pour les Ecossais, limités par rapport à un tel adversaire, il n'y a pas à rougir au contraire, et la suite de la compétition pourrait s'avérer intéressante.
Dans la dernière rencontre de cette première journée, les Irlandais, double tenants du titrre et en route pour un triplé historique, recevait le Pays de Galles qui voulait confirmer son superbe parcours en Coupe du Monde. A l'issue d'un match immense entre deux superbes formations, le WV du trèfle et celui du Poireaux se sont séparées dos à dos 16-16. Si l'Irlande concserve toutes ses chances en vue de la victoire finale, force est de constater qu'un nul à domcile pour bébuter sa campagne n'est pas le résultat rêvé. Son déplcament à Saint-Denis le week-end prochain vaudra déjà de l'or. Bonne opération pour les Gallois en revanche qui ont glané un précieux point à l'extérieur et envoie un message fort, ils surfent sur la vague du mondial anglais!