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VI Nations, J1 : Un Crunch pour débuter…

VI Nations, J1 : Un Crunch pour débuter…

Publié le 01/02/2017

Début février est arrivé, et avec lui, le traditionnel rendez-vous rugbystique des nations britanniques, française et italienne point le bout de son nez. Ce samedi 4 va s’ouvrir la nouvelle édition du Tournoi et lancer les festivités historiques des six formations engagées dans la bataille. Favorite, outsider, promise à la cuillère de bois ou à autre chose, quelques soient le statut et les objectifs des prétendantes, chacune aura à cœur de faire honneur à cette compétition mythique et cela nous promet de grands moment, comme ce Crunch qui se profile à Twickenham dès la première journée.

Un début de campagne majuscule pour des Bleus qui loin de rassurer tout le monde, ont mis les choses au point ces derniers mois. Posant de nombreuses interrogations, voire des inquiétudes, depuis plusieurs saisons, et au sortir d’une Coupe du Monde marquée par le naufrage de Cardiff en quarts face aux Blacks (62-13), les Bleus avaient la lourde tâche de réécrire leur histoire, et si possible avec un chapitre de qualité. Si Guy Novès ne parvint pas à faire de miracles dès sa prise de fonction, force est de constater qu’un an et demi plus tard, la France a sérieusement évolué, et plus particulièrement depuis la tournée en Argentine et le deuxième test disputé à Tucuman.

Si depuis ce succès  27-0, le bilan comptable n’est qu’équilibré, deux victoires pour deux revers, sur le contenu, c’est le jour et la nuit par rapport à il y a encore quelque mois. Après cette victoire maîtrisée, les Bleus ont enchaîné une victoire pleine de panache sur les Samoa (52-8), puis connu deux revers de rang. Deux revers subis face aux deux finalistes du dernier mondial, mais avec les honneurs. Défaits 23-25 par les Wallabies, puis 19-24 par les Champions du Monde Blacks, les Bleus sont passés tout près de l’exploit.

Franchir un nouveau cap

Un changement de cap effectué sous la houlette de Guy Novès, un technicien hors pair, qui avait posé sa griffe sur le jeu toulousain. Un jeu basé sur le mouvement, qui avait permis d’installer les Stadistes sur le toit de France et d’Europe, faisant d’eux une référence en la matière et leur permettant de soulever un nombre incalculable de trophées. Il semble qu’aux rênes du XV de France, le natif de la Ville Rose veuille instaurer la même chose, et malgré des balbutiements à ses débuts, la mayonnaise à l’air de prendre. Depuis plusieurs mois, l’on a retrouvé une équipe de France avec du punch, de l’envie et beaucoup d’intentions.

Preuve en est, le nombre incalculable de ballons joués durant les derniers matches, les très nombreuses passes après contact, quelque soit l’adversaire... serait-on en train de retrouver le French flair ? S’il est encore trop tôt pour le dire, il semblerait toute fois que oui. Et l’on espère que cela dure, en ajoutant désormais quelques ingrédients supplémentaires pour gagner les matches face aux ténors. S’il a manqué peu de choses pour voir la France l’emporter en novembre face aux Océaniens, il leur a manqué ce qui les sépare de ces équipes de premier rang, plus de maîtrise et d’efficacité. 

Une fois cela réglé, et si la France conserve cette envie insatiable de jeu, Noves et ses troupes seront très proches de la vérité. De quoi donc se tourner vers l’avenir avec gourmandise, et pourquoi-pas faire un coup dès le Tournoi 2017 ? C’est peut-être un peu trop optimiste, d’autant que la France aura la lourde tâche de lancer sa campagne à Twickenham, pour un Crunch qui s’annonce explosif sur les terres du tentant du titre, Grand Chelem à la clé.

Autant dire qu’il s’agira d’un match à double tranchant, car le XV de la Rose ne compte clairement pas rendre sa couronne et surtout pas chuter d’entrée, dans son antre, face à son meilleur ennemi. Mission impossible pour les Bleus ? Oui et non. S’il l’on en s’en réfère à l’état de forme des Anglais, cela pourrait s’avérer extrêmement compliqué. Après le désastre de « leur » Coupe du Monde, d’où ils n’étaient pas sortis de leur poule, les Sujets de Sa Majesté ont opéré un virage à 180° et écrasent tout sur leur passage depuis l’arrivée du sorcier Eddy Jones à leur tête.

L’Angleterre sur une dynamique monstrueuse

14 matches, 14 victoires, un 37ème  succès dans le Tournoi, un 13ème Grand chelem, trois victoires en Australie l’été dernier, des succès sur les Boks et les Wallabies à l’hiver… l’Angleterre s’avance décidée pour sa propre succession. Reste que ces Anglais pourraient bien éprouver des difficultés car c’est sans de nombreux cadres, et pas des moindres, qu’elle va débuter la compétition, et même jouer le Tournoi. Billy Vunipola, Manu Tuilagi, Chris Robshaw, sur le flanc pour toute la compétition, Mako Vunipola et Joe Marler au moins pour les premiers matches, Dylan Hartley en manque de temps de jeu… le technicien australien peut se tirer les cheveux devant cette hécatombe. 

Pas de quoi l’effrayer pour autant, ni inquiéter une nation qui va pousser fort derrière les blancs, car le groupe reste ultra compétitif, et les lignes arrières, hormis Tuilagi, vont répondre présentes, le précis buteur Owen Farrell, l’emblématique arrière Mike Brown et la très inspirée charnière Ben Youngs – George Ford, les flèches Jonny May, Jonathan Joseph, Anthony Watson et Jake Nowell… De quoi alors inquiéter ses adversaires…

A commencer par la France, adversaire inaugural du tenant du titre. Tout le monde conserve en tête cette orgie de jeu que les deux formations avaient proposé lors de la dernière confrontation à Twickenham il y a deux ans, quand l’Angleterre avait dominé les Bleus 55-35, inscrivant 7 essais, les Français en marquant 5, dont un bijou de presque 100 mètres par Debaty. Assistera-t-on à un match aussi enlevé ? Il faut l’espérer, même si la plus petite des marges nous satisfera, tant que les Bleus signent leur 28ème victoire sur le XV de la Rose, la 12ème de l’autre côté du Chanel…