A tête reposée, quelle est votre sensation sur ce Tournoi ?
Nous avions bien débuté le Tournoi en assurant l'essentiel face à l'Angleterre. C'était le match piège par excellence, et nous l'avions remporté, sans que tout soit parfait, mais assez pour bien préparer le match contre l'Italie. Là encore, malgré quelques accrocs, l'essentiel était là avec un nouveau succès. Je l'ai répété, la confiance ne viendrait que par le biais de victoire, cela a été le cas, et je pensais que cette équipe de France était en train de se construire grâce à ces victoires… et puis il y a eu ce match au Pays de Galles.
Le constat d'une construction limitée a de nouveau été observé, mais cette fois cela n'a pas suffi, contrairement aux deux matches précédents. Et puis le gros point négatif a été le fait que ce groupe, qui n'avait alors rien lâché dans la difficulté, s'est désagrégé. Il y a donc beaucoup de questions avant ce match face à l'Ecosse. La problématique de l'effectif avec de nouveaux joueurs blessés, mais surtout celle de savoir ce que nous allons bien pouvoir proposer à cette équipe chez elle…
Que vous inspire globalement cette équipe Écossaise ?
C'est une équipe très identitaire, fidèle à ses principes et qui reste sur le chemin qu'elle s'est tracée, même si en termes de résultats, elle n'est pas beaucoup récompensée. C'est globalement une formation difficile à manier, qui tente beaucoup, qui produit du jeu, et qui épuise son adversaire… elle peut nous poser beaucoup de problèmes.
Nous nous déplaçons somme toute sans beaucoup de certitudes, avec clairement la crainte de perdre un match que nous devons logiquement gagner. Je pense qu'il faut appréhender ce match différemment des autres. Plus que la victoire en Ecosse, c'est une identité, une manière de jouer qu'il faudra aller y trouver. Il faut bien sûr bien terminer ce tournoi, mais il faut également bien préparer les prochaines échéances, principalement la Coupe du Monde, pour connaître des lendemains plus heureux.
A quel type de match vous attendez-vous ?
A un match piège forcément. D'abord, comme je l'ai dit, au regard des qualités de cette équipe écossaise, qui joue en plus chez elle, mais surtout au regard de notre situation. Il faudra simplement prendre plus d'initiative que lors des trois précédents matches, jouer, avoir des joueurs libérés… il y a des garçons de qualité, mais qu'ils en soient convaincus !
Quels sont selon les motifs de satisfaction, et surtout d'espoir côté Bleus avant la rencontre et la suite de la compétition ?
La satisfaction, elle est sur les joueurs. Il y a un gros potentiel, et c'est une force de pouvoir se dire ça, de ne pas partir de zéro. Il y a eu des révélations avec l'émergence des Plisson, des Bonneval. Il y a eu des confirmations avec Dulin, Huget, Fickou, Fofana… on a un groupe qui a les moyens de réussir, de créer, mais il doit s'en donner les moyens. La qualité est là, mais elle pêche dans son expression… là, c'est autre chose.
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