Publié le 16/03/2015
Quel est votre ressenti après la victoire à Rome ?
Il y a d'abord la satisfaction d'avoir glané une victoire, qui plus est large, et en n'ayant encaissé aucun point. Après, je reste toujours sur ma faim quant au jeu proposé. Certes le contexte était délicat, mais j'ai trouvé la France encore frileuse dans le jeu. A 22-0, et avec la certitude que les Italiens devaient marquer au moins quatre fois, nous n'avons rien fait. Pas de touches jouées vite, des pick and go à 50 centimètres du précédent, pas de grands lancements de jeu… j'attendais que nous allions emballer le match, l'occasion était superbe, et on a joué comme une équipe de mecs de 40 ans.
Quels ont été les moments clés ?
D'abord les pénalités manquées par les italiens en début de match, la sortie de leur ouvreur sur blessure et enfin le premier essai français, bien amené par Spedding, même si ce fut la seule grosse prise d'initiative de ce match.
Mais pour être clair, je n'ai pas reconnu cette équipe italienne, par rapport à ses prestations précédentes. Elle avait des circonstances atténuantes, notamment au poste d'ouvreur, étant donné que le titulaire se blesse le matin, que le deuxième sort sur blessure en début de match… mais ça n'explique pas tout, elle a été très décevante.
Les joueurs clés ?
Il y en a peu individuellement. Plisson a effectué une rentrée propre… Maestri est dans la ligné de ce qu'il sait faire, un essai d'ailier en plus… Le Roux propose beaucoup d'activité, mais fait beaucoup de fautes. Je vois notamment une action en début de rencontre où les Italiens traversant le terrain avec trois pénalités sifflées contre nous, et les trois sont pour lui. Après je sortirai la performance globale de notre pack, qui elle a été satisfaisante.
Quelles ont été vos principales satisfactions ?
Le pack français qui a été archi dominateur, notamment en mêlée fermée où les Italiens ont été mis au supplice. Même sur les groupés pénétrants nous avons été performants, organisés, contrant parfaitement les Italiens, les y faisant même reculer. Le pack a fait un très gros match et cela a matérialisé la victoire du XV de France.
Déception ?
Elles sont liées. D'abord la faiblesse de cette formation italienne, que j'ai évoqué précédemment, et surtout notre incapacité à emballer la rencontre. Comme je le disais, à 22-0 nous sommes restés frileux alors que toutes les conditions étaient réunies pour que nous puissions nous rassurer en marquant plus de points et d'essais. Ce n'est pas comme si nous n'avions pas eu d'occasion. A plusieurs reprises, l'arbitre siffle pénalité pour nous, notre demi de mêlée a la balle dans les mains, les Italiens ne sont pas à 10 mètres, et nous ne jouons pas le coup… c'est dommage.