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XV de France – Emile Ntamack : « l’Australie ne va pas changer son fusil d’épaule »

XV de France – Emile Ntamack : « l’Australie ne va pas changer son fusil d’épaule »

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Après sa large victoire sur les Bleus, l'Australie de Hooper et Beale ne devrait pas changer son fusil d'épaule. (Crédit photo : Presse Sports)

Quelle est votre analyse après cette déroute des Bleus ?

C'est un claque ! Nous nous attendions évidemment à un match difficile, avec notamment un groupe quelque peu remanié, mais de là à en prendre 50 et prendre autant la marée, non. Pourtant, le premier quart d'heure a été intéressant avec une équipe plutôt bien en place, avec de la créativité, mais toujours ce manque de réussite qui nous fait mal. Après, l'Australie a déroulé, inscrit sept essais, et l'addition est très lourde.



Comment l'expliquez-vous ?

Pour être très franc, il ne faut pas se tromper, la France n'était pas favorite ! Après le Tournoi, nous nous sommes rendu compte que la France était loin de pouvoir rivaliser avec le top niveau mondial. Or, l'Australie c'est le top 3, et même si cette équipe était clairement moins bien ces derniers temps, c'est toujours un gros, un très gros morceau et elle la prouvé. Nous savions donc que nous étions loin de ce niveau, mais encore une fois, de là à prendre 50 non. On pourra toujours dire que les Français sortent d'une saison éprouvante, alors que les Sudistes sont en plein dedans et ont sûrement plus de rythme, mais il ne faut pas se cacher derrière cela, car par le passé nous avons su rivaliser sur ces tournées d'été.



Quels sont les motifs de satisfaction ?

Je parlerai encore de ce premier quart d'heure. Les Français étaient bien en place défensivement, contenant bien les australiens et se sont même crée une belle occasion. Mais il y a encore eu ce chronique manque d'efficacité… Je ne dis pas que si la France avait marqué, l'Australie n'aurait pas joué son meilleur rugby et ne nous aurait pas battus, mais elle aurait été clairement plus embêtée. Après sur le plan individuel, j'ai beaucoup aimé la prestation de Damien Chouly qui a été très combatif, qui a su franchir…




Comment se relève-t-on d'une pareille désillusion ?

D'abord en faisant tourner. Il faudra sûrement aligner une équipe qui a l'habitude d'évoluer ensemble, surtout derrière en alignant les Dulin, Huget, Talès notamment. Mais après c'est très simple et compliqué à la fois, car il faut parvenir à oublier cette déroute et se focaliser sur le match à venir. Cela va être pareil, il va y avoir du rythme, de l'engagement, et il faudra répondre présent à ce niveau-là pour contenir les Australiens et ne pas reprendre une valise.




A quel type vous attendez-vous pour ce deuxième test ?

Les Australiens savent qu'en ayant subi une telle déroute, la France va adopter un autre plan de jeu et faire tourner son effectif avec peut-être plus de puissance, devant comme derrière. Elle s'adaptera à ce niveau, mais pour le reste, elle ne va certainement pas changer son fusil d'épaule. Comme lors du premier Test, elle va être patiente, attendre que des failles s'ouvrent et jouer tous les coups à fond. A nous de faire ce qu'il faut pour ne pas en prendre 50 encore une fois.




Qu'attendez-vous de ce deuxième rendez-vous ?

On attend du mieux partout. Que le jeu soit plus huilé, que la France soit moins maladroite, moins naïve parfois, qu'elle subisse moins… on sait que nous avons des joueurs pétris de talent, et à l'image de Fofana que l'on dit extraordinaire, cela fait mal au cœur de voir les garçons prendre la marée et être impuissants. J'espère que les Français seront capables de tenir la dragée haute aux Australiens, peut-être pas sur tout le match, mais le plus longtemps possible, et prouver que nous sommes capable de créer et d'être efficaces.



Retrouvez la fiche d'Emile Ntamack, parrain de la LNR, ici

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