Le pilier des Bleus (24 ans, 1 sélection) prêté par Toulouse à Provence a fait des débuts remarqués contre les All Blacks. Une performance qui fait du Lorrain un beau porte-drapeau de la PRO D2. 

Passer de la PRO D2 à frôler l’exploit de battre les All Blacks. Telle est la trajectoire météoritique de Paul Mallez, pilier du Stade Toulousain prêté à Provence Rugby la saison dernière. Un rêve insensé devenu réalité la semaine passée à la 48e minute du test inaugural face à la Nouvelle-Zélande. De sa première Marseillaise avec la grande équipe de France à son entrée en jeu, le Lorrain a certainement dû réaliser le chemin parcouru. Depuis ses débuts dans le club de Pont-à-Mousson en passant par la fabrique à champions toulousaine et le choix payant du prêt en deuxième division. Champion du monde U20, champion de France espoirs avec les Rouge et Noir, première mêlée en TOP 14 à seulement 20 ans, rien ne forçait le droitier à se retrouver à l’étage inférieur. 

Cependant, le natif de Chalon-sur-Saône tente l’intelligent pari du passage en PRO D2. Un détour auparavant emprunté par d’autres joueurs de renom du Stade Toulousain qui s’en sont servis de tremplin (Yoann Huget, Thomas Ramos, Sofiane Guitoune). Avec cette sélection, Mallez intègre également le cercle des 8 joueurs de la deuxième division convoqués par Fabien Galthié depuis le début de son mandat (Néné, Perchaud, Burin, Baget, Reybier, Laclayat et Jaminet).  Il faut dire qu’au-delà de sa régularité, 44 matchs disputés sous le maillot provençal, c’est son profil atypique qui a tapé dans l’œil du sélectionneur. Mobile et dynamique, le droitier ne correspond pas vraiment aux standards du poste qui préfèrent des joueurs plus lourds dont la mission principale reste la stabilité en mêlée. 

Paul Mallez a donc l’avantage d’allier les deux, son activité s’est d’ailleurs illustrée lors du dernier test-match. En effet, sur les 224 plaquages réalisés par les Français, 14 sont à mettre au crédit du pilier. Cet abattage défensif le place parmi les meilleurs plaqueurs de la rencontre en sachant qu’il a joué un peu plus de trente minutes. On peut également énumérer ses 2 essais marqués cette saison avec Provence contre Oyonnax et Mont-de-Marsan, ses 10 ballons grattés et 163 plaquages réalisés. De retour en TOP 14, avec son club du Stade Toulousain, pour l’exercice 2025-2026 les performances du prometteur pilier vont être d’autant plus scrutées. Pas de pression toutefois car s’il continue sur sa lancée, Paul Mallez, sera la preuve, une fois encore, que la PRO D2 est bel et bien un sacré laboratoire pour les futurs champions.